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Lettre d’information du 19 juin 2021

Observatoire du décolonialisme
et des Idéologies identitaires

Lettre d’information

19 juin 2021

Rapport sur les manifestations idéologiques à l’Université et dans la Recherche

Voilà maintenant 6 mois que nous travaillons à rendre public le fonctionnement des Institutions. C’est aujourd’hui que paraît donc le rapport sur l’état des lieux de la question. L’Université est aujourd’hui le théâtre d’un affrontement idéologique mené par les tenants de la déconstruction contre l’Institution elle-même. Mais cette querelle dépasse la question des anciens et des modernes: elle touche à la définition même des sciences et des champs du savoir, dont la cartographie est à l’origine de la construction de l’école, de l’enseignement de la langue et de la Culture française dans le primaire et le secondaire. Partout en France, la question de la Littérature, des Langues ou des Sciences Humaines et Sociales est au coeur des débats quand il s’agit de la scolarisation des enfants alors même que les études universitaires sont peu lues, peu connues et peu valorisées et pour tout dire: abandonnées à la loi du plus fort. Alors, dans certaines universités, en licence de Lettres Modernes par exemple, apparaissent des domaines d’enseignement dont le but est « de tirer les leçons pratiques des apports théoriques des gender, racial et des colonial studies dont les travaux ont montré́ la domination du champ épistémologique et artistique par les hommes blancs hétérosexuels » ; et « partant du constat que le canon construit par l’histoire littéraire silence et invisibilise les auteurs.ices appartenant aux catégories minoritaires ainsi reléguées aux marges de l’espace littéraire », le cours propose un programme de lecture de textes « écrits par des auteurs.ices racées.es issu.es de l’histoire coloniale  ». 

LIRE LE RAPPORT

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D’autre part, nous n’avons pas cessé de publier des informations sur le site depuis notre dernière lettre d’information. Vous trouverez notamment sur le site plusieurs articles à même d’enrichir notre réflexion.

Pour la mixité: le message universaliste des lumières

par Charles Coutel. Sur chaque grand thème d’actualité, c’est l’universel qui est la solution émancipatrice. Charles Péguy constate : « Il est naturel que ce soient les mots les plus faciles à prononcer qui attirent plus facilement la bêtise mondaine et populaire […] car beaucoup ont intérêt à les déformer.[…] Il est bon de savoir d’où les mots sont partis et où ils sont arrivés. » (Œuvres complètes, La Pléiade I, 1987, p. 1805). Francis Ponge se fera l’écho de Péguy quand il écrit : « La meilleure façon de servir la République est de redonner force et tenue au langage. » (Pour un Malherbe). C’est cette méthodologie de l’émancipation par l’universel que nous entendons suivre dans cette contribution. 

Roger Scruton sur l’Université: “il est encore permis de rire”

« Le problème, me semble-t-il, vient largement de l’invasion du monde académique et intellectuel par des groupes militants qui ne prennent pas la peine d’étudier suffisamment pour savoir à quoi ils ont affaire, mais qui définissent tout de même leur position en agendas politiques. Ces agendas politiques ont pour objectif d’appartenir à un groupe rédempteur: “nous sauvons notre âme parce que nous croyons à ce qui est bien, et nous épions partout ces corps toxiques qui nous empêchent d’obtenir ce qui nous est dû”.

La formation VSS proposée à l’Université Paris III : la rééducation des masses d’obsédés sexuels

par Yana Grinshpun. Le 11 juin 2021, un message avec l’annonce de la mise en place de la formation Préventions des violences sexuelles et sexistes  parvient aux boites mails du personnel de Paris III. Après le décalogue féministe recommandé par le Haut Conseil à l’Égalité des Hommes et des Femmes, les formations de bonnes mœurs pour les obsédé.e.s sexuel.le.s que nous sommes viennent d’être créées. Et qui la dispense ? Oui, c’est elle, la papesse du business féministe juteux, l’entrepreneuse dominée par l’envie du… non, non, n’y pensez même pas…du capital, la mismisima Caroline De Haas avec ses agent.e.s ;

La Science et la Médecine sous l’Emprise des Idéologies Identitaires

par Andreas Bikfalvi. L’idéologie identitaire ne touche pas seulement la société sur le plan de la politique, de la culture, de l’éducation mais a aussi des effets délétères sur les activités les plus rigoureuses de l’esprit humain, la science et ses divers domaines d’application comme la technologie et la médecine. Nous avons vu ses effets dévastateurs dans l’idéologie identitaire nazie qui a mis les sciences exactes et la médecine sous camisole identitaire. Les physiciens Johannes Stark et Philippe Lenard, tous deux prix Nobel, voyaient dans la théorie de la relativité et la mécanique quantique une science juive étrangère à l’esprit allemand. Les « Hygiene Institute » avaient promu l’hygiène raciale et le corps médical collaborait activement à la pureté raciale. Dans le camp communiste, ce furent les aberrations d’un Lyssenko, qui voyait dans la génétique mendélienne une excroissance de l’esprit bourgeois incompatible avec le constructivisme social communiste. En dehors du destin tragique du généticien Vavilov, cela avait causé des famines et des milliers de morts.

La chèvre, le chou et l’écriture inclusive

par Guillaume Pronesti, modérateur du groupe FB « Non à l’imposition de l’écriture inclusive » On connaît la mauvaise plaisanterie jouée au mathématicien Chasles. De 1861 à 1869, le faussaire Vrain-Lucas lui vendit plus de 27 000 lettres « autographes» de Pascal, de Galilée ou de Judas (!), écrites dans un ancien français de cuisine. Chasles, pourtant un des grands noms de l’Université de l’époque, était d’une crédulité infinie. Détrompé, il eut l’imprudence de porter plainte… et toute l’affaire s’étala dans la presse, à son grand ridicule. Un siècle et demi plus tard, l’Université s’enfonce dans la même ornière – et les complaisants universitaires de Second Empire ont trouvé des successeurs très doués.

Les plus représentatifs sont trois linguistes que l’on voit rôder de commissions en plateaux de télé depuis que le sujet intéresse les médias. Faute de mieux, on les appellera ici « les chèvre-et-chou ».

Réponse aux défenseurs de Michel Wieviorka: vos arguments sont consternants

La tribune que nous avons publiée dans Marianne le 3 mai à propos de Michel Wieviorka, « pompier pyromane de l’antiracisme » (voir sur notre site l’article en question) a suscité plusieurs réactions, mises en ligne le 15 mai sur le site Histoire coloniale et post-coloniale. On y trouve une tribune collective co-signée par une soixantaine de personnes expliquant que  « le groupe néomaccarthyste intitulé Observatoire du décolonialisme dispense une haine tous azimuts déguisée en défense de la liberté » ; un article publié le 8 mai 2021 sur le site du Bulletin de la société internationale d’histoire de la psychanalyse, « De quoi Michel Wieviorka est-il coupable ? » ; la réponse que nous a faite Michel Wieviorka dans Marianne le 7 mai 2021 ; ainsi qu’une tribune publiée le 13 mai dans Libération (reprise ensuite sur Médiapart) : « Michel Wieviorka : un règlement de comptes qui met la gauche ko ».

Le rapport de l’Inspection sur l’IEP de Grenoble est révélateur du fonctionnement des Universités

par Arnaud Lacheret et Xavier-Laurent Salvador. Le récent rapport remis par l’Inspection Générale de l’ESR concernant les actions menées par les étudiants et les enseignants de l’IEP Grenoble montre avec une rare acuité la pénétration de ce que l’on appelle, peut-être à tort, « l’islamo-gauchisme » au sein de l’Enseignement Supérieur et tout particulièrement l’organisation et la structuration de ces réseaux au sein d’un établissement en particulier. Toutefois, les dérives de l’IEP sont similaires au fonctionnement de nombreux établissements du supérieur. Le travail mené par les deux enquêteurs relate avec beaucoup de précision le déroulement des événements, et la manière accablante dont les actions s’enchaînent entre association étudiante et enseignants. Leur lecture permet de cerner les enjeux à venir pour l’Université.

Tu es Vincent Tournier

par Marie Comparet, ancienne étudiante, Université Sorbonne-Nouvelle Ce jour-là, ponctuel, Vincent Tournier, l’expression aimable, dissimule non sans mal un air inquiet.

Quelle victime ? Quel contexte ? D’un mauvais usage d’une archive photographique par la presse

Dans le présent texte, c’est bien d’un problème « d’Histoire illustrée » dont nous allons parler avec l’analyse d’une image d’archive à fort pouvoir émotionnel utilisée dans un cadre journalistique. Nous verrons notamment comment l’absence de contextualisation de l’image facilite son inclusion dans un récit de la colonisation belge auquel pourtant le document peut difficilement se rapporter.

A la fin du mois d’avril 2021, le mensuel néerlandophone Eos Wetenschap publiait un numéro spécial intitulé Kolonialisme en Verzet (Colonialisme & Résistance). Bien que ne traitant pas entièrement de la question coloniale belge, le cas du Congo était pourtant abordé au travers de certains chapitres et par le biais d’une iconographie choisie.

La gauche, la droite, l’islamisme et l’antisionisme : entretien en deux parties avec Georges-Elia Sarfati 

par Yana Grinshpun. Nous publions ici un long entretien avec Georges-Elia Sarfati consacré à la discussion de la nature de l’antisionisme omniprésent dans notre société.

Florilège des articles du site

On trouvera ici le florilège des 250 articles publiés par l’Observatoire depuis janvier.


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