Le Décolonialisme dans le Supérieur
destruction du savoir. Victor Klemperer disait que « les mots peuvent être comme de minuscules doses
d’arsenic : on les avale sans y prendre garde, ils semblent ne faire aucun effet, et voilà qu’après quelque
temps l’effet toxique se fait sentir ».
donner du sens à des notions ambiguës, le florilège ici présenté permettra simplement au lecteur de
comprendre sur quoi les idées décoloniales prospèrent.
dynamiques de pouvoir à l’œuvre dans la fabrication sociale et culturelle de l’hégémonie blanche85 ». Sur
le site d’enregistrement des thèses, on ne dénombre pas moins de 240 thèses rédigées autour de la
notion de « whiteness », 13 faisant figurer le terme « blanchité » et 55 autour du « racialisme ».
relationnelle et systémique du pouvoir dans l’appréhension des rapports sociaux de race : il
s’agit ainsi de contester l’idée selon laquelle les acteurs et actrices socialement perçu·e·s comme
blanc·he·s échapperaient à l’emprise de la racialisation (Dyer 1997). Loin de tomber dans le
piège de l’essentialisation, le concept de blanchité ne renvoie toutefois ni à un type corporel, ni
à une origine définie, mais à un construit social : aux modalités dynamiques par lesquelles, en
certains contextes sociohistoriques, certains individus ou groupes peuvent être assignés (selon
un processus d’allo-identification) ou adhérer (selon un processus d’auto-identification) à une
‘identité blanche’ socialement gratifiante (voir Ignatiev 1996) »86
85 https ://www.cairn.info/revue-diogene-2017-2-page-110.htm
86 https ://www.cairn.info/revue-cahiers-du-genre-2012-2-page-37.htm
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