Rapport de l’Observatoire
et Mohammed, 2013 ; Orange, 2016], peut-elle être lue au prisme de la « racialisation du sexisme »
[Hamel, 2005] par et au sein de l’institution scolaire ? »99
(individuelles et collectives) dans un contexte colonial et postcolonial français, au XXème siècle,
dans lequel la race et la couleur de la peau sont des marqueurs structurants de la conscience de
soi, de l’altérité et des rapports sociaux. »100
chercheur.e.s « racisé .e.e »101.
dans les années 1960). Il est défini « comme la somme d’effets d’exclusion disproportionnés qui
résultent de l’effet conjugué d’attitudes empreintes de préjugés et de stéréotypes, souvent inconscients,
et de politiques et pratiques généralement adoptées sans tenir compte des caractéristiques des membres
de groupes visés par l’interdiction de la discrimination »102. Pierre-André Taguieff l’analyse ainsi « En
Europe, au cours des années 1980 et 1990, la dénonciation du « racisme institutionnel » apparaît de
façon récurrente dans le discours antiraciste militant, en Grande-Bretagne puis en France.
Parallèlement, de nombreux spécialistes en sciences sociales se sont mis à recourir à la notion de
« racisme institutionnel », qu’ils ont intégré dans leur outillage conceptuel. Depuis, la notion est
ordinairement sollicitée comme si elle relevait de l’évidence, alors qu’elle apparaît, au premier examen
critique, comme hautement problématique. Un tel modèle théorique du racisme implique en effet une
radicale sociologisation de son objet, et illustre à ce titre un hyper-réductionnisme sociologique, un
« sociologisme ». Voir « Le « racisme institutionnel », « structurel » ou « systémique » : portée et limites
d'un modèle critique »103.
101 https ://journals.openedition.org/leportique/2986
102 https ://www.cdpdj.qc.ca/storage/app/media/publications/memoire_OCPM_racisme-systemique.pdf , p. 6
103 https ://www.leddv.fr/analyse/le-racisme-institutionnel-structurel-ou-systemique-portee-et-limites-dun-
modele-critique-20210302
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