Rapport de l’Observatoire
sociaux, des institutions et des organisations agroécologiques et d'Internet ; cette étude permet de
documenter trois principaux axes. Un projet de résistance/r-existence territorial se construit à partir
d'une reformulation politique du travail paysan fondé sur l'agroécologie, de la communauté et des
réseaux féministes. L'analyse articulée de la violence de genre et de la violence sur la nature met en
lumière les liens renouvelés entre patriarcat et colonialité et montre une politisation sentipensée des
militantes, à partir notamment d'une politique intersectionnelle et de la valorisation d'un féminisme
faisant des émotions un outil politique. Enfin, l'institutionnalisation du féminisme est mise à profit dans
la constitution d'un front commun qui œuvre aussi dans les organisations et institutions. Finalement,
notre proposition de caractérisation d'un empowerment socio-environnemental tend à un
renouvellement des cadres de pensée et d'action du travail et des luttes environnementalistes et
féministes.
Des constructions de speechlessness (éducation de la petite enfance)
rapports sociaux langagiers de pouvoir dans le domaine de l'éducation de la petite enfance.
Les deux pays sont des États-nations dans lesquels la société majoritaire est convaincue que le peuple
doit être unifié à travers une langue commune. Cette conception d'État est pourtant fortement
contestée par des personnes plurilingues (of Color). L’objectif de la thèse est d’analyser comment la
discrimination des enfants plurilingues est construite et légitimée au quotidien dans le domaine de
l'éducation de la petite enfance.À cette fin, des entretiens collectifs avec des enseignant-e-s et des
parents ont été menés et ont été analysés suivant une approche constructiviste de la « grounded
theory ». Les résultats montrent, entre autres, que les enseignant-e-s ne savent pas comment se
comporter avec des enfants qui ne parlent pas la langue cible ou se sentent incertain-e-s face à ces
enfants. La plupart d’entre elles / eux réagissent face à cette situation en exigeant des enfants de
s’adapter et d'apprendre la langue cible par leurs propres moyens à travers une submersion dans cette
langue. Les langues «Autres» des enfants et de leurs parents sont relégués au contexte privé et leurs
locutrices / locuteurs sont réduit-e-s au silence dans le cadre de l’école maternelle. De cette façon le
capital symbolique des enfants parlant une langue « Autre » est exclu de l’institution préscolaire, ce qui
contribue à une restriction de leur participation égalitaire aux processus de l'éducation. D'autres
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