Le Décolonialisme dans le Supérieur
femmes dans les sources cunéiformes de la pratique ? » où l’on identifie les occurrences linguistiques
comme « écriture cunéiforme » et des occurrences intersectionnelles dans le sommaire : « De l’histoire
de la femme à l’histoire du genre en assyriologie » ).
livres, on réalise que le total de publications sur ces sujets est de 262618 sur 520809 (au 20 mars) soit
50.4% de la recherche exprimée à travers les publications scientifiques.
d’événements scientifiques et la moitié (50%) de la part des publications.
Que faut-il conclure de telles données ? Dans un premier temps, il faut déjà retenir la forte
pénétration des enjeux de recherches liés aux thématiques décoloniales, pour d’excellentes raisons sans
doute qu’il n’est pas question de discuter. La disparité avec les activités scientifiques d’édition
journalière ou d’annonces d’événements ne contredit pas bien au contraire cette envolée. Presque la
moitié des activités au cœur de l’évaluation des carrières – revues et livres – passe par la description
toutes disciplines confondues des objets de la sociologie. Le marché symboliquement lucratif en termes
d’enjeux de carrière est saturé par les thématiques décoloniales porteuses pour les carrières jugées sur
les publications sérieuses. Cette situation crée un appel d’air du côté des marges de la recherche vers
lesquelles se reportent les activités scientifiques « fondamentales » parce qu’elles trouvent dans ces
nouveaux lieux des moyens de faire subsister simplement leurs thématiques.
Pénétration en sciences dites « dures »
certaines données de la science qui confirment l’orientation générale. Car si les sciences sociales sont
très touchées par l’idéologie identitaire, les sciences dures et même les sciences biomédicales n’en sont
pas exemptées. Une recherche sur la plateforme scientifique Pubmed NCBI avec comme mot-clé racism
ou intersectionality montre des résultats étonnants. Pour racism, il y avait en 2010 seulement 107 entrées,
avec ensuite une augmentation soutenue pour atteindre 1 255 articles en 2020. Par ailleurs, en 2018, il y
avait 636 entrées et, en 2019, 774 entrées, ce qui signifie une augmentation de 100 % en à peine deux
ans, et 62 % en à peine un an. Avant 2010, le nombre d’entrées s’était maintenu à un niveau très faible.
Pour intersectionality, il n’y avait que 13 entrées en 2010, avec, en 2020, 285 entrées. L’augmentation de
ces deux mots-clés suit donc une évolution parallèle. C’est certainement explicable par les événements
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