Rapport de l’Observatoire
récents aux États-Unis, à la suite de l’apparition de groupes militants de « justice sociale », dans le sillage
du mouvement Black Lives Matter, qui ont eu un impact significatif dans les différentes institutions
académiques. Cela ne reflète donc pas l’augmentation des problèmes raciaux, mais une importation
récente de ces problématiques dans la recherche.
certaines unités lexicales caractérise un discours hyperbolique. On voit parfaitement que la comparaison
de l’emploi de certaines expressions comme « écriture inclusive » ou « place de la femme » qu’un regard
hâtif pourrait dans un premier temps juger faible est en nette surreprésentation par rapport à des unités
liées comme « place de l’enfant » ou « écriture cursive ».
Inutile d’effectuer ici une analyse scientométrique précise. Mais on peut dire que la qualité des divers
articles des journaux est variable si on se réfère au facteur d’impact, depuis des publications marginales
comme Feminist Legal Studies (IF : 0,731) à des revues parmi les plus prestigieuses au monde, comme
New England Journal of Medicine (NEJM) (IF : 74.699) et The Lancet (IF : 60.392). Les titres et le
contenu de ces articles sont aussi évocateurs. Pour citer quelques exemples : « Devenir une
communauté antiraciste néonatale » (1). L’article prône une prise de conscience critique basée sur les
stratégies visant à améliorer l’équité en santé, à éliminer les biais implicites et à démanteler le racisme en
néonatalogie et périnatalogie. « Vers une neuroscience compassionnelle et intersectionnelle :
augmentation de la diversité et de l’équité dans la neuroscience contemplative » (2). Un cadre de
recherche appelé « neuroscience intersectionnelle » est proposé, qui adapte les procédures de recherche
pour être plus inclusif et plus « divers ».
« Intersectionnalité et traumatologie dans la bio-archéologie » (3). Ici, les auteurs parlent de l’utilité
du concept d’intersectionnalité de K. Crenshaw dans l’examen des squelettes lors des fouilles
archéologiques. « Six stratégies pour les étudiants en médecine pour promouvoir l’antiracisme » (4). Ici,
on prône l’introduction de l’activisme racialiste dans les programmes des études de médecine à la suite
du racisme anti-noir, de la brutalité policière et de la pandémie de Covid-19. 1
l’éducation mais a aussi des effets délétères sur les activités les plus rigoureuses de l’esprit humain, la
15 Article publié dans le Tribune le 27 mai 2021 dasn La Tribune
https ://www.latribune.fr/opinions/tribunes/la-science-et-la-medecine-sous-l-emprise-des-ideologies-
identitaires-885475.html
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