Rapport de l’Observatoire
des associations étudiantes, des collègues ou des collectifs dans le but d’obtenir la rétractation de
conférences, de formations ou de représentations artistiques. Comme l’a parfaitement montré le récent
rapport de l’Inspection Générale sur la situation à Sciences Po Grenoble, la porosité entre le milieu des
chercheurs et celui des étudiants est grande. On se souvient de la circulation de mails confidentiels d’un
groupe à l’autre, les alertes des enseignants-chercheurs auprès des étudiants, etc. Nous regroupons ici
quelques faits parfois connus, parfois moins connus : tous témoignent d’un climat de tension extrême
régnant sur les campus.
Intrusion militante
d’histoire de la Shoah » a été violemment perturbé par des militants nationalistes polonais proférant
invectives et insultes antisémites. Ces perturbations faisaient suite à de nombreuses pressions exercées
dans les semaines précédentes auprès des organisateurs.
protestant contre ces perturbations de l’exercice de la liberté académique.
Attaque pour empêcher une représentation théâtrale des Suppliantes
d’Eschyle à la Sorbonne
empêchés de représenter une pièce d’Eschyle, Les Suppliantes, au motif que des comédiens auraient
porté des masques noirs. Un communiqué d’étudiants daté du 28 mars a remercié les auteurs de ces
voies de fait et ceux qui ont « soutenu notre mobilisation », en mentionnant la Brigade anti-
négrophobie, et des groupes comme « La BAFFE, RAFFAL, maisnoncestpasraciste, le CRAN » ; la
section locale de l’UNEF a renchéri. La Brigade anti-négrophobie a revendiqué cette action, ainsi que la
Ligue de Défense des Noirs Africains : « Victoire on a obtenu l’annulation de la pièce de théâtre à La
Sorbonne qui voulait utiliser du Blackface ! ».
enfin le 15 mai à la Sorbonne. Aucune poursuite, ni aucune sanction.
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