Rapport de l’Observatoire
y conditionne l’acceptation d’articles scientifiques (« La revue entend donc intégrer cette réflexion
dans le processus d’évaluation scientifique des articles qui lui sont soumis »).
norme d’ordre politique (« dans le but de rendre visibles les situations de mixité ou de non-mixité du
monde social, masquées par le recours systématique au masculin neutre ») et la norme scientifique
qui doit prévaloir dans une revue académique, puisque l’écriture inclusive y est présentée comme
résultant « d’une réflexion scientifique sur la mixité (ou la non-mixité) de genre des espaces sociaux
étudiés ». Sont ainsi passés sous silence les débats qui agitent les linguistes sur le sujet (l’accord étant
loin d’être établi sur cette question), ainsi que la préférence donnée, sur le plan politique, à un courant
bien particulier du féminisme, le courant « différentialiste », auquel s’oppose diamétralement le
féminisme « universaliste », partisan au contraire d’une suspension de la différence des sexes lorsque
celle-ci n’est pas pertinente – ce qui est le cas dans les productions scientifiques.
importées de l’arène politique.
Déplacement d’un colloque
d’intervention à la Sorbonne. Le 7 novembre 2019, son colloque intitulé «Terrorisme : quelles menaces
et quels enjeux après la chute du califat ? » s’est tenu dans un amphithéâtre de l’Ecole militaire et non,
comme prévu, dans un auditorium de Jussieu. Des étudiants d’extrême gauche ayant jugé l’intitulé
« islamophobe », l’université a justifié ainsi le bannissement du colloque : « Il est apparu tardivement
que cet événement [...] accueillait des personnalités dont la protection nécessitait la présence d’officiers
de sécurité en arme ». Le patron du CAT s’était plié à une première demande, consistant à réduire la
taille des affiches annonçant sa conférence sur le campus, mais il en avait refusé une seconde : le retrait
pur et simple du mot «terrorisme ».
Pressions pour faire grève
d’annuler cette manifestation par un « comité de mobilisation » s’exprimant au nom de l’ « assemblée
générale de coordination » qui, « à l’unanimité des présents » (dont on ignore le nombre), ont
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