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A Nantes, la venue de Marguerite Stern à un colloque annulée après des menaces

A Nantes, la venue de Marguerite Stern à un colloque annulée après des menaces

Collectif

Tribune des observateurs

Read More  Marguerite Stern à Paris, le 6 septembre 2019. LUDOVIC MARIN/AFP Le comité Laïcité-République (CLR) des Pays de la Loire a déposé plainte, jeudi 30 mars, en raison de menaces reçues sur les réseaux sociaux, qui font suite à l’annonce de la venue à l’un de ses colloques d’une militante féministe, Marguerite Stern. Ex-Femen, la jeune femme devait participer à une journée de soutien aux femmes afghanes et iraniennes, prévue samedi 15 avril au château des Ducs de Bretagne, à Nantes, et intervenir sur la thématique du féminisme après #metoo. Militante aux positions aujourd’hui largement décriées par une partie du mouvement féministe, en particulier sur les transidentités, Marguerite Stern est l’initiatrice des collages contre les féminicides dont les grandes lettres noires sur fond blanc s’affichent depuis 2019 sur les murs de plusieurs villes. Lire aussi le portrait (2019) : Article réservé à nos abonnés Marguerite Stern, féministe de combats L’antenne nantaise du comité Laïcité-République – émanation du Grand Orient de France, créée pour défendre une certaine conception de la laïcité dans le débat public après l’affaire du foulard de Creil (1989), et qui décerne chaque année un prix de la laïcité – avait invité des intellectuels et des artistes à échanger lors de cette journée placée sous le slogan « Femme, vie, liberté », cri de ralliement de la contestation en Iran. A regret, le responsable local, Babacar Lame, a contacté Marguerite Stern, mardi 4 avril, afin de lui indiquer que sa participation au colloque était annulée pour des raisons de sécurité. « Nous avons été destinataires de messages appelant à venir munis d’oeufs pourris et de battes de base-ball pour “casser des genoux” et notre affiche a été diffusée avec un couteau apposé dessus, nous avons donc réuni notre conseil d’administration et pris cette décision », explique Gilbert Abergel, le président du comité Laïcité-République. Des accusations d’islamophobie et de transphobie, proférées par des internautes agissant sous pseudonyme, ont visé l’association, précise-t-il. « Entrave à la liberté d’expression » Outre la plainte déposée par le représentant de l’antenne nantaise, Babacar Lame, dont Le Monde a pris connaissance, un signalement a été fait auprès du préfet, ajoute M. Abergel, qui juge « insupportable qu’une minorité de transactivistes entravent ainsi la liberté d’expression ». De son côté, Marguerite Stern se dit « en colère » face à la décision du CLR, mais guère étonnée des menaces reçues. « Ca fait trois ans que je vis un harcèlement sans nom à cause de mes positions sur le transgenrisme », s’indigne la militante pour qui « c’est difficile de se résoudre à ne plus s’exprimer parce qu’on est menacé ». Il vous reste 29.3% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. 

Marguerite Stern à Paris, le 6 septembre 2019. LUDOVIC MARIN/AFP

Le comité Laïcité-République (CLR) des Pays de la Loire a déposé plainte, jeudi 30 mars, en raison de menaces reçues sur les réseaux sociaux, qui font suite à l’annonce de la venue à l’un de ses colloques d’une militante féministe, Marguerite Stern. Ex-Femen, la jeune femme devait participer à une journée de soutien aux femmes afghanes et iraniennes, prévue samedi 15 avril au château des Ducs de Bretagne, à Nantes, et intervenir sur la thématique du féminisme après #metoo. Militante aux positions aujourd’hui largement décriées par une partie du mouvement féministe, en particulier sur les transidentités, Marguerite Stern est l’initiatrice des collages contre les féminicides dont les grandes lettres noires sur fond blanc s’affichent depuis 2019 sur les murs de plusieurs villes.

Lire aussi le portrait (2019) : Article réservé à nos abonnés Marguerite Stern, féministe de combats

L’antenne nantaise du comité Laïcité-République – émanation du Grand Orient de France, créée pour défendre une certaine conception de la laïcité dans le débat public après l’affaire du foulard de Creil (1989), et qui décerne chaque année un prix de la laïcité – avait invité des intellectuels et des artistes à échanger lors de cette journée placée sous le slogan « Femme, vie, liberté », cri de ralliement de la contestation en Iran.

A regret, le responsable local, Babacar Lame, a contacté Marguerite Stern, mardi 4 avril, afin de lui indiquer que sa participation au colloque était annulée pour des raisons de sécurité. « Nous avons été destinataires de messages appelant à venir munis d’oeufs pourris et de battes de base-ball pour “casser des genoux” et notre affiche a été diffusée avec un couteau apposé dessus, nous avons donc réuni notre conseil d’administration et pris cette décision », explique Gilbert Abergel, le président du comité Laïcité-République. Des accusations d’islamophobie et de transphobie, proférées par des internautes agissant sous pseudonyme, ont visé l’association, précise-t-il.

« Entrave à la liberté d’expression »

Outre la plainte déposée par le représentant de l’antenne nantaise, Babacar Lame, dont Le Monde a pris connaissance, un signalement a été fait auprès du préfet, ajoute M. Abergel, qui juge « insupportable qu’une minorité de transactivistes entravent ainsi la liberté d’expression ».

De son côté, Marguerite Stern se dit « en colère » face à la décision du CLR, mais guère étonnée des menaces reçues. « Ca fait trois ans que je vis un harcèlement sans nom à cause de mes positions sur le transgenrisme », s’indigne la militante pour qui « c’est difficile de se résoudre à ne plus s’exprimer parce qu’on est menacé ».

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