Appel à contributions pour l’ouvrage collectif Herbier Queer

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Appel à contributions pour l’ouvrage collectif Herbier Queer

Read More  Appel à articles pour l’ouvrage collectifHerbier QueerRÉSUMÉL’ouvrage collectif Herbier Queer examinera les intersections entre les problématiques queer et les enjeux environnementaux à travers diverses perspectives disciplinaires et théoriques. Le livre sera constitué sous la forme d’un atlas botanique et intègrera des illustrations.ANNONCEPrésentationL’ouvrage collectif et illustré Herbier Queer a pour objectif d’explorer les différentes facettes de l’identité queer à travers une approche interdisciplinaire, en utilisant le motif floral comme fil conducteur.Bien que l’herbier soit généralement associé à une collection organisée d’échantillons de plantes séchées, dans ce cas précis, il est utilisé de manière métaphorique pour suggérer un ensemble d’analyses approfondies et une représentation visuelle des différentes dimensions de l’identité queer.Le terme queer renvoie à une perspective critique qui remet en question les normes sociales et culturelles traditionnelles liées au genre et à la sexualité. Il peut également être compris dans le sens donné par la chercheuse Sara Ahmed, comme une (dés)orientation ou un point de vue en biais allant à l’encontre de ce qui est communément attendu. Ainsi, Herbier Queer propose une réflexion sur les différentes façons dont l’identité queer peut être comprise et représentée à travers un prisme écologique.L’écologie, la science qui étudie les relations des êtres vivants à leur environnement, peut être une piste à approfondir. Il conviendra d’examiner la représentation de la botanique dans les différentes formes d’expressions artistiques, littéraires, populaires et intellectuelles. En ce sens, nous pouvons penser à des approches comme l’écocritique (la branche de la critique littéraire qui examine les représentations de la nature et de l’environnement dans la littérature) ou l’écologie queer (une approche interdisciplinaire qui s’intéresse à la façon dont les questions de genre et de sexualité s’entrecoupent avec les questions environnementales).Bien que plusieurs recherches aient déjà exploré les liens entre la queerness et l’écologie, l’entrelacement de ces deux approches reste encore en développement. Des germes d’une écologie queer peuvent cependant être repérés à travers l’Histoire :-       Edward Carpenter, jardinier et figure du mouvement socialiste britannique, créa au cours du XIXème siècle une commune à la campagne avec ses ami.e.s et amants préfigurant, en quelque sorte, les Wimyn Lands (Terres de femmes) lesbiennes et sanctuaires des Radical Faeries qui fleurirent dès la fin des années 1960 aux États-Unis.-       Les bois et les cimetières ont souvent été investis au XXème siècle comme lieux de cruising que ce soit à Londres ou à Fontainebleau, alors que l’homosexualité y était encore pénalisée.-       De nos jours, les mouvements écosexuels appréhendent la Terre comme une amante, une relation sublimée par les cérémonies de mariage performées par Annie Sprinkle et Beth Stephens, qui s’unissent avec divers éléments tels que l’eau, la terre ou encore des lieux spécifiques en danger, comme les Gauley Mountains menacées par les activités extractivistes.-     Les mouvements Reclaim, menés par des personnes queer descendantes de peuples autochtones dans de nombreux territoires post-coloniaux, réhabilitent des modèles relationnels, sexuels et de parentés, et questionnent les modes d’identification de genre, à rebours du système binaire imposé par la colonisation occidentale, tout en puisant dans des formes de relation avec le vivant qui constituaient la norme dans ces sociétés avant la colonisation.-         Des réseaux de fermes et de jardins communautaires étasuniens créés par des collectifs queer, au sein desquels des personnes afrodescendantes et/ou descendantes de peuples autochtones mettent les enjeux évoqués ci-dessus au coeur de leurs pratiques communautaires.D’autre part, les études queer, notamment les travaux philosophiques de Donna Haraway, Timothy Morton, Catriona Mortimer-Sandilands et Bruce Erickson ont également exploré la dimension écologique. Les études allant du cyborg (plus organique que robotique) à la dark ecology, en passant par la démonstration de l’infinité des modes de relation, de reproduction et d’expression du genre dans « la nature », montrent que si la queerness est « contre-nature », elle n’est certainement pas « en dehors » mais résolument « tout-contre » celle-ci.L’Herbier Queer rassemblera des analyses portant sur des lieux, des mouvements et des plantes réelles ou imaginaires issues de la culture populaire. Les autrices et auteurs sont invité.e.s à soumettre des propositions d’articles originaux et inédits portant sur les thèmes suivants (liste non exhaustive) :-     Les intersections entre les identités queer et les enjeux environnementaux-     Les représentations de l’environnement dans les cultures queer-     Les interprétations queer des représentations de la botanique dans les créations littéraires et artistiques (qu’elles soient cinématographiques, photographiques, théâtrales, plastiques, etc.)-   L’influence des normes de genre et de sexualité sur les perceptions et les politiques environnementalesL’Herbier Queer aspire à rassembler, ratisser et faire accroître des feuilles et des tiges d’une écologie queer dans un recueil de textes, d’illustrations et de photographies. L’objectif est de créer un ensemble organique, avec des rhizomes et des extensions multiples, qui ne connaît ni réel début ni véritable fin. Cet ouvrage hybride contiendra des articles tout autant universitaires que non-universitaires et poétiques.Les propositions d’articles seront rédigées en français, soumises en format Word ou PDF, intitulées NOM_Prénom_HerbierQueer et feront une longueur d’environ 500 mots.Soumission des propositionsLes propositions de 500 mots (en français) accompagnées d’une biobibliographie sont à envoyer à herbierqueer@yahoo.comLe comité scientifique se réunira et communiquera ses réponses aux propositions reçues fin juin 2023.Dates20 juin 2023 : Délai pour l’envoi des propositions d’articles.Fin juin 2023 : Notification aux autrices et auteurs de la sélection des propositions d’articles.30 novembre 2023 : Délai pour l’envoi des articles après acceptation de la proposition.Direction d’ouvrageEugénie Péron-Douté & Alexandra PichetaComité scientifiqueMarie-Dominique Garnier, Eugénie Péron-Douté, Alexandra Picheta 

Appel à articles pour l’ouvrage collectif

Herbier Queer

RÉSUMÉ

L’ouvrage collectif Herbier Queer examinera les intersections entre les problématiques queer et les enjeux environnementaux à travers diverses perspectives disciplinaires et théoriques. Le livre sera constitué sous la forme d’un atlas botanique et intègrera des illustrations.

ANNONCE

Présentation

L’ouvrage collectif et illustré Herbier Queer a pour objectif d’explorer les différentes facettes de l’identité queer à travers une approche interdisciplinaire, en utilisant le motif floral comme fil conducteur.

Bien que l’herbier soit généralement associé à une collection organisée d’échantillons de plantes séchées, dans ce cas précis, il est utilisé de manière métaphorique pour suggérer un ensemble d’analyses approfondies et une représentation visuelle des différentes dimensions de l’identité queer.

Le terme queer renvoie à une perspective critique qui remet en question les normes sociales et culturelles traditionnelles liées au genre et à la sexualité. Il peut également être compris dans le sens donné par la chercheuse Sara Ahmed, comme une (dés)orientation ou un point de vue en biais allant à l’encontre de ce qui est communément attendu. Ainsi, Herbier Queer propose une réflexion sur les différentes façons dont l’identité queer peut être comprise et représentée à travers un prisme écologique.

L’écologie, la science qui étudie les relations des êtres vivants à leur environnement, peut être une piste à approfondir. Il conviendra d’examiner la représentation de la botanique dans les différentes formes d’expressions artistiques, littéraires, populaires et intellectuelles. En ce sens, nous pouvons penser à des approches comme l’écocritique (la branche de la critique littéraire qui examine les représentations de la nature et de l’environnement dans la littérature) ou l’écologie queer (une approche interdisciplinaire qui s’intéresse à la façon dont les questions de genre et de sexualité s’entrecoupent avec les questions environnementales).

Bien que plusieurs recherches aient déjà exploré les liens entre la queerness et l’écologie, l’entrelacement de ces deux approches reste encore en développement. Des germes d’une écologie queer peuvent cependant être repérés à travers l’Histoire :

–       Edward Carpenter, jardinier et figure du mouvement socialiste britannique, créa au cours du XIXème siècle une commune à la campagne avec ses ami.e.s et amants préfigurant, en quelque sorte, les Wimyn Lands (Terres de femmes) lesbiennes et sanctuaires des Radical Faeries qui fleurirent dès la fin des années 1960 aux États-Unis.

–       Les bois et les cimetières ont souvent été investis au XXème siècle comme lieux de cruising que ce soit à Londres ou à Fontainebleau, alors que l’homosexualité y était encore pénalisée.

–       De nos jours, les mouvements écosexuels appréhendent la Terre comme une amante, une relation sublimée par les cérémonies de mariage performées par Annie Sprinkle et Beth Stephens, qui s’unissent avec divers éléments tels que l’eau, la terre ou encore des lieux spécifiques en danger, comme les Gauley Mountains menacées par les activités extractivistes.

–     Les mouvements Reclaim, menés par des personnes queer descendantes de peuples autochtones dans de nombreux territoires post-coloniaux, réhabilitent des modèles relationnels, sexuels et de parentés, et questionnent les modes d’identification de genre, à rebours du système binaire imposé par la colonisation occidentale, tout en puisant dans des formes de relation avec le vivant qui constituaient la norme dans ces sociétés avant la colonisation.

–         Des réseaux de fermes et de jardins communautaires étasuniens créés par des collectifs queer, au sein desquels des personnes afrodescendantes et/ou descendantes de peuples autochtones mettent les enjeux évoqués ci-dessus au coeur de leurs pratiques communautaires.

D’autre part, les études queer, notamment les travaux philosophiques de Donna Haraway, Timothy Morton, Catriona Mortimer-Sandilands et Bruce Erickson ont également exploré la dimension écologique. Les études allant du cyborg (plus organique que robotique) à la dark ecology, en passant par la démonstration de l’infinité des modes de relation, de reproduction et d’expression du genre dans « la nature », montrent que si la queerness est « contre-nature », elle n’est certainement pas « en dehors » mais résolument « tout-contre » celle-ci.

L’Herbier Queer rassemblera des analyses portant sur des lieux, des mouvements et des plantes réelles ou imaginaires issues de la culture populaire. Les autrices et auteurs sont invité.e.s à soumettre des propositions d’articles originaux et inédits portant sur les thèmes suivants (liste non exhaustive) :

–     Les intersections entre les identités queer et les enjeux environnementaux

–     Les représentations de l’environnement dans les cultures queer

–     Les interprétations queer des représentations de la botanique dans les créations littéraires et artistiques (qu’elles soient cinématographiques, photographiques, théâtrales, plastiques, etc.)

–   L’influence des normes de genre et de sexualité sur les perceptions et les politiques environnementales

L’Herbier Queer aspire à rassembler, ratisser et faire accroître des feuilles et des tiges d’une écologie queer dans un recueil de textes, d’illustrations et de photographies. L’objectif est de créer un ensemble organique, avec des rhizomes et des extensions multiples, qui ne connaît ni réel début ni véritable fin. Cet ouvrage hybride contiendra des articles tout autant universitaires que non-universitaires et poétiques.

Les propositions d’articles seront rédigées en français, soumises en format Word ou PDF, intitulées NOM_Prénom_HerbierQueer et feront une longueur d’environ 500 mots.

Soumission des propositions

Les propositions de 500 mots (en français) accompagnées d’une biobibliographie sont à envoyer à herbierqueer@yahoo.com

Le comité scientifique se réunira et communiquera ses réponses aux propositions reçues fin juin 2023.

Dates

20 juin 2023 : Délai pour l’envoi des propositions d’articles.

Fin juin 2023 : Notification aux autrices et auteurs de la sélection des propositions d’articles.

30 novembre 2023 : Délai pour l’envoi des articles après acceptation de la proposition.

Direction d’ouvrageEugénie Péron-Douté & Alexandra Picheta

Comité scientifique

Marie-Dominique Garnier, Eugénie Péron-Douté, Alexandra Picheta

 

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