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Au suivant!… « Genre, race, classe: l’assignation des femmes migrantes musulmanes au travail reproductif par les assistantes sociales » (EHESS)

Au suivant!… « Genre, race, classe: l’assignation des femmes migrantes musulmanes au travail reproductif par les assistantes sociales » (EHESS)

Atelier « Genre, Sexualités, Travail »
Séance 5 – « Travail de care, assignations et parentalités »
04 avril 2022 de 18h à 20h – Salle  BS1_28 au 54 boulevard Raspail , 75006 Paris

« Des mères pourvoyeuses de care et des pères en retrait : la répartition du travail parental auprès des enfants présentant une variation du développement sexuel »
Gaëlle Larrieu, OSC-Sciences Po / EHESS
« Le travail de care auprès des enfants repose encore largement sur les mères au sein des familles, et ce notamment concernant la santé des enfants. En m’appuyant sur une recherche doctorale par entretiens auprès de parents d’enfants présentant des variations du développement sexuel, je m’intéresse à la place des mères et des pères dans la gestion matérielle et émotionnelle de la prise en charge médicale. Je montre que les mères sont les principales pourvoyeuses de care alors que les pères sont peu présents, à la fois au moment du diagnostic puis au quotidien. Quelques pères se distinguent par un investissement important auprès de leur enfant, celui-ci se couplant souvent d’un engagement public. »

« Former les « femmes immigrées » au travail reproductif : enseignement familial et alphabétisation (1958-1965) »
Franziska Seitz, UPEC, CRHEC
Au sein des politiques sociales ciblant les populations migrantes menées par le comité interministériel dans les années 1950, des dispositifs de formation pour adultes ont été conçus comme de potentiels vecteurs d’une promotion sociale en faveur des « travailleurs immigrés et leurs familles ».  Tandis que les assistantes sociales et travailleuses familiales soulignent l’« urgence » d’accompagner les femmes, notamment dans leur soutien à leurs époux et enfants, le réseau d’écoles d’enseignement ménager proposait des cours spécifiques « d’initiation à la vie moderne » ciblant les « filles et femmes musulmanes », composés d’enseignement de la couture, d’hygiène, d’alimentation et de puériculture, de lecture et d’écriture en langue française, de calcul. Au cours des années 1960, les cours de langue organisés par les inspecteurs d’Académies de l’Éducation Nationale et les structures associatives locales continuent de s’adresser à des publics prioritairement féminins. Dans ces structures, ce sont de multiples emplois subalternes qui sont proposés à ces femmes. Façonnée par les rapports de genre, de race et de classe, la catégorie de publics « femmes immigrées » dans les dispositifs de formation et de promotion sociale, révèle l’ambivalence d’une valorisation apparente du travail reproductif en même temps que l’assignation des femmes migrantes à cette sphère d’activité dans leur parcours d’immigration.

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