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Emmanuelle Hénin

Joie décoloniale

L’exposition « Toward Joy. New Frameworks for American Art » au Musée de Brooklyn, orchestrée par Stephanie Sparling Williams, propose une relecture radicale de l’histoire de l’art américain en inversant les rapports de pouvoir : les œuvres des artistes non blancs et des femmes sont mises en avant, tandis que celles des artistes blancs sont physiquement rabaissées pour forcer une prise de conscience des inégalités historiques. Cette démarche, saluée par certains comme une déconstruction nécessaire du récit dominant, est critiquée par d’autres comme une forme de militantisme radical qui transforme l’expérience muséale en une démonstration idéologique.

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Emmanuelle Hénin

« L’Insurrection des particularités » : Chantal Delsol face au déclin de l’universel – une recension d’Emmanuelle Hénin

Dans « Insurrection des particularités », Chantal Delsol analyse le déclin de l’universel au profit d’un wokisme marqué par le relativisme, la dictature des identités et la remise en cause de la rationalité, qui substitue l’émotion et l’idéologie au débat et à la science. Elle montre comment cette évolution entraîne une démocratie dominée par les minorités, un égalitarisme excessif déconstruisant toute hiérarchie, et une pensée performative où la vérité est remplacée par des récits militants imposés par l’intimidation. Un compte rendu d’Emmanuelle Hénin.

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Ivan Burel

Les Érostrate du Bien ou les incendiaires de la mémoire

Depuis 2020, des appels se multiplient en Occident pour effacer ou renommer les symboles publics jugés liés à un passé colonial, raciste et esclavagiste.
Ce mouvement, amplifié par des revendications contemporaines telles que celles de Black Lives Matter, cherche à expurger l’espace public de toute référence considérée comme problématique.
Ivan Burel dénonce l’approche manichéenne et l’anachronisme moral de ce phénomène, comparable à la damnatio memoriae romaine, qui risque de dénaturer la mémoire collective et de diviser la société.

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Gérard MAAREK

La cravate du Président Xi Jinping

Le port du costume occidental par les dirigeants du monde, y compris ceux opposés à l’Occident, illustre une homogénéisation culturelle et sociétale résultant d’un processus d’imitation des puissances dominantes. Ce phénomène, qui touche aussi l’urbanisme et les structures politiques, trouve son origine dans l’histoire coloniale et les choix technologiques de l’Occident. Même inconscient, ce mimétisme reconnaît l’impact de l’Occident sur la modernité.

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Leonardo Orlando

Anthropologie en crise : Elizabeth Weiss face aux défis d’une discipline politisée

“Nous sommes en train de perdre la science,” avertit Weiss, qui voit dans cette politisation une menace existentielle. “Quand les restes sont enterrés ou détruits, quand les musées censurent leurs expositions, il ne reste plus rien à étudier. Contrairement à d’autres disciplines, une fois les données anthropologiques perdues, elles ne peuvent pas être recréées.”

Elizabeth Weiss reste néanmoins attachée à l’idée d’une anthropologie ancrée dans la science et l’exploration du passé. Mais son témoignage, opposant la rigueur scientifique aux prétentions identitaires, laisse entrevoir un avenir incertain pour une discipline en quête de sens.

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Ludovic Dillenseger

La politique du P.I.R. sélectionnée à l’Académie de France à Rome

Sacrifiant ainsi à l’esprit du temps — ou, selon, à une idéologie devenue dominante à laquelle il conviendrait de se conformer, diraient de mauvaises langues — l’Académie de France à Rome semble donner désormais souvent l’avantage, dans son processus de sélection, à des projets qui s’autorisent d’un questionnement des normes de genre (et en particulier de l’ « hétéro-patriarcat »), d’une critique du racisme (désigné comme « systémique » ou inhérent à toutes les institutions des sociétés occidentales, cependant que l’antisémitisme demeure, dans ces approches, et sans surprise, comme un point aveugle) ou encore d’une critique, sur fond de crise écologique mondiale investie d’une dimension apocalyptique, du capitalisme « extractif » et « néo-libéral ».

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Xavier-Laurent Salvador

Le rôle de la violence dans l’histoire du wokisme

Le cadre laïque de la sécularisation des espaces partagés est menacé. On promeut la « race » comme une « grille de lecture du monde », selon les mots mêmes du Président du CNRS. En réalité, la violence est bien du côté de la pensée décoloniale qui entend imposer le silence à ceux qui n’entrent pas dans le cadre qu’ils prétendent imposer au nom d’une idéologie qu’ils peinent à nommer. La société ouverte, donnée comme un improbable horizon, n’est qu’un prétexte à légitimer aux yeux de ses zélés promoteurs l’exercice de la force pour l’avénement d’un « avenir ouvert ». Qui ne voit pas les ferments de la tyrannie dans cette mascarade ?

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Xavier-Laurent Salvador

Les 3 atteintes à l’esprit démocratique dans le management des entreprises et des administrations véhiculées par le wokisme

L’idéologie woke a depuis longtemps pénétré le quotidien du monde de l’entreprise et de l’administration publique. Il y a des phénomènes majeurs et incontournables auxquels tout le monde pense. Et il y a ces petites choses de tous les jours, contre lesquelles on ne sait pas quoi faire, et qui grignotent chaque jour notre espace de liberté. Quels exemples ? D’où est-ce que ça vient ? Que peut-on faire ?

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Jacques Robert

Les dérives de l’université américaine

Trois présidentes d’universités américaines ont étrangement révélé, sans même s’en rendre compte, leur adhésion à la peste brune de l’antisémitisme. Interrogées par une commission parlementaire, elles ont affirmé sans honte que la condamnation de l’appel au génocide des juifs « dépendait du contexte ».

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