[Nous relayons le communiqué du directoire de l’Observatoire la Petite Sirène suite à la cabale honteuse dont ils ont été victimes]
Le 17 mai 2022, Médiapart a publié un article intitulé « Mineurs trans : des groupuscules conservateurs passent à l’offensive ». Étant explicitement désigné comme « groupuscules conservateurs », notre Observatoire a été la cible d’une vague d’hostilité sur les réseaux sociaux et notamment sur twitter.
Nos activités de recherches et nos activités de praticiens portent sur les transitions médicales et chirurgicales chez les mineurs, population hautement vulnérable, tant du fait de l’adolescence, que des multiples psychopathologies que l’on rencontre dans cette population. En aucun cas, nous n’avons émis un avis sur la transition des adultes. Partout dans le monde, des spécialistes médicaux de grand renom tels que K. Zucker, S. Roman, L. Littman, E. Anderson, nombre de médecins de la célèbre clinique Tavistock de Londres…se sont élevés contre la médicalisation qui a des conséquences irréversibles sur les mineurs. Plusieurs pays, dont les pays nordiques réputés progressistes en matière de mœurs, ont interrompu la pratique de ces traitements.
Nous récusons fermement toute accusation de transphobie, et soutenons au contraire la reconnaissance des personnes transgenres, leurs droits juridiques et sociaux. Quant à la défense des enfants, elle devrait mobiliser l’ensemble de la société et toutes les institutions de protection de l’enfance.
Nos membres les plus actifs sont très attachés à une gauche humaniste, laïque et républicaine qui déplore aujourd’hui d’être empêchée d’accès à une presse traditionnellement de gauche qu’elle a lue et soutenue pendant des années. Ces journaux défendent maintenant un « progressisme » sans limite qui contribue à la diffusion d’idées ultra-libérales (intérêts médicaux non dénués d’intérêts financiers).
C’est une représentation normative du sexe qui est soutenue alors que les demandes des mineurs sont extrêmement hétérogènes, comme le démontrent les détransitions de jeunes qui disent alors que leur problème n’était pas le genre. (10% de détransitionneurs dans l’étude britannique du célèbre GIC (Gender Identity Clinic), et leurs auteurs disent que les détransitions vont beaucoup augmenter dans les prochaines années, 20% d’arrêt de traitement dans l’étude de Boyd).
Les accusations infamantes de transphobie et la volonté de nous coller l’étiquette de « réactionnaires » relèvent d’une volonté, non seulement de refuser tout débat, mais aussi d’étouffer des problèmes extrêmement sérieux que nous sommes nombreux à avoir soulevé (au sein de l’Observatoire et en dehors de celui-ci) et qui ne cessent de susciter beaucoup d’intérêt par ailleurs.
Dans ce combat, le conservatisme n’est pas du côté que l’on croit.
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