Déconstruire la déconstruction

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Déconstruire la déconstruction

Read More  Publié le 27 mars 2023 à 17:46Mis à jour le 27 mars 2023 à 17:48Le propos. Ce pavé, jeté dans la marre des ardents déconstructionnistes contemporains, fait son poids. Acte d’un colloque en Sorbonne, qui a fait date et donné lieu à prises de bec autour du « wokisme », il rassemble une cinquantaine de contributeurs. Ceux-ci vont du dessinateur Xavier Gorce à la sociologue Dominique Schnapper en passant par le, alors ministre, Jean-Michel Blanquer ou encore le juriste Rémi Pellet. D’horizons variés, ces intellectuels partagent une inquiétude : université et liberté d’expression sont en danger, mises en péril par les partisans d’une déconstruction radicale. Démarche intéressante, à l’origine, l’opération est devenue doctrine militante. Emportant, dans un sabir souvent obscur, les études décoloniales et de genre, le féminisme agressif et la critique systématique du libéralisme, ces travaux sont ici critiqués avec une rigueur qui manque à leurs propagandistes, mais avec la même vigueur. Ce volume n’est pas un rassemblement de vade-mecum de combat, mais une série d’analyses ciselées versées au débat. Pour ceux qui croient donc au débat !Une citation. « Après la déconstruction, le temps est venu pour la reconstruction d’une culture commune et de savoirs partagés. » 

Publié le 27 mars 2023 à 17:46Mis à jour le 27 mars 2023 à 17:48

Le propos. Ce pavé, jeté dans la marre des ardents déconstructionnistes contemporains, fait son poids. Acte d’un colloque en Sorbonne, qui a fait date et donné lieu à prises de bec autour du « wokisme », il rassemble une cinquantaine de contributeurs. Ceux-ci vont du dessinateur Xavier Gorce à la sociologue Dominique Schnapper en passant par le, alors ministre, Jean-Michel Blanquer ou encore le juriste Rémi Pellet. D’horizons variés, ces intellectuels partagent une inquiétude : université et liberté d’expression sont en danger, mises en péril par les partisans d’une déconstruction radicale. Démarche intéressante, à l’origine, l’opération est devenue doctrine militante. Emportant, dans un sabir souvent obscur, les études décoloniales et de genre, le féminisme agressif et la critique systématique du libéralisme, ces travaux sont ici critiqués avec une rigueur qui manque à leurs propagandistes, mais avec la même vigueur. Ce volume n’est pas un rassemblement de vade-mecum de combat, mais une série d’analyses ciselées versées au débat. Pour ceux qui croient donc au débat !

Une citation. « Après la déconstruction, le temps est venu pour la reconstruction d’une culture commune et de savoirs partagés. »

 

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    Soutien à notre collègue Bergeaud-Blackler

    Florence Bergeaud-Blackler, chercheuse au CNRS, devait donner une conférence à l’Université de Lille sur un sujet brûlant : l’influence des Frères musulmans et l’entrisme islamiste dans certains syndicats et mouvements de gauche. Pourtant, sa conférence a été annulée. Cette décision, prise par le doyen, est un acte politique qui ne dit pas son nom. Une fois de plus, l’université cède aux pressions idéologiques et sacrifie le débat scientifique sur l’autel du conformisme militant.
     
    Cette annulation n’est pas un cas isolé. Elle s’inscrit dans un climat où toute critique de l’islamisme est immédiatement disqualifiée, où ceux qui osent poser des questions sont taxés de “racistes” ou d’“extrême droite”. Dans les sciences sociales, en particulier, la règle tacite est claire : on se soumet ou on dégage. Ceux qui refusent de plier sont mis à l’écart, leurs conférences interdites, leurs noms jetés en pâture à des étudiants dressés à confondre débat intellectuel et offense personnelle.
     
    Comment expliquer que des syndicats, censés défendre la liberté d’expression, se soient transformés en gardiens du dogme ? Pourquoi tant de collègues se taisent, sinon par peur ? Cette lâcheté collective est précisément ce qui permet aux censeurs d’imposer leur loi. Mais il faut le dire : l’Université ne peut pas devenir un espace clos où seuls certains discours sont autorisés.
     
    Face à cette censure, la chercheuse a décidé de maintenir sa conférence, ailleurs s’il le faut. Le débat aura lieu le 5 mars, avec le plus grand nombre possible de participants. Car la lutte contre l’islamisme et ses complicités idéologiques n’est pas une affaire de partis : c’est une question existentielle pour notre démocratie.
    L’Université doit rester un lieu de savoir et d’échange, pas un bastion du sectarisme.