Il n’y a pas de démocratie sans classe moyenne

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Il n’y a pas de démocratie sans classe moyenne

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ANALYSE. Pour l’historien Pierre Vermeren, la désindustrialisation a appauvri les Français et discrédité la politique. Le pacte républicain est ébranlé.

Par Pierre Vermeren

Contestation. Mobilisation contre la réforme des retraites et le recours au 49.3 sur le célèbre rond-point des Vaches, à Saint-Étienne-du-Rouvray, le 20 mars.

Publié le 24/03/2023 à 09h30

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La grande dépression française n’est pas qu’une affaire de psychologie et de nostalgie pour la grande nation. Elle touche le pacte républicain au cœur, dans sa double composante politique et socio-économique. La république fut une promesse d’égalité politique et d’ascension sociale. Le XIXe siècle a construit la première, l’après-guerre la seconde. La grande croissance nous a fait passer d’une société de notables (encore 5 % de cadres en 1945 pour 70 % d’ouvriers et de paysans) à une société de consommateurs, appartenant pour 60 % à la classe moyenne : une classe bien logée, bien éduquée, bien soignée et disposant de loisirs. Le passage de 5 à 20 % de cadres consolidait la perspective prochaine de l’ascension sociale. Tout cela a pris fin.
L’effondrement de la classe moyenne, la fin de…
Je m’abonne Robin Letellier/SIPA – Julien Faure POUR « LE POINT »

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La grande dépression française n’est pas qu’une affaire de psychologie et de nostalgie pour la grande nation. Elle touche le pacte républicain au cœur, dans sa double composante politique et socio-économique. La république fut une promesse d’égalité politique et d’ascension sociale. Le XIXe siècle a construit la première, l’après-guerre la seconde. La grande croissance nous a fait passer d’une société de notables (encore 5 % de cadres en 1945 pour 70 % d’ouvriers et de paysans) à une société de consommateurs, appartenant pour 60 % à la classe moyenne : une classe bien logée, bien éduquée, bien soignée et disposant de loisirs. Le passage de 5 à 20 % de cadres consolidait la perspective prochaine de l’ascension sociale. Tout cela a pris fin.

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    Soutien à notre collègue Bergeaud-Blackler

    Florence Bergeaud-Blackler, chercheuse au CNRS, devait donner une conférence à l’Université de Lille sur un sujet brûlant : l’influence des Frères musulmans et l’entrisme islamiste dans certains syndicats et mouvements de gauche. Pourtant, sa conférence a été annulée. Cette décision, prise par le doyen, est un acte politique qui ne dit pas son nom. Une fois de plus, l’université cède aux pressions idéologiques et sacrifie le débat scientifique sur l’autel du conformisme militant.
     
    Cette annulation n’est pas un cas isolé. Elle s’inscrit dans un climat où toute critique de l’islamisme est immédiatement disqualifiée, où ceux qui osent poser des questions sont taxés de “racistes” ou d’“extrême droite”. Dans les sciences sociales, en particulier, la règle tacite est claire : on se soumet ou on dégage. Ceux qui refusent de plier sont mis à l’écart, leurs conférences interdites, leurs noms jetés en pâture à des étudiants dressés à confondre débat intellectuel et offense personnelle.
     
    Comment expliquer que des syndicats, censés défendre la liberté d’expression, se soient transformés en gardiens du dogme ? Pourquoi tant de collègues se taisent, sinon par peur ? Cette lâcheté collective est précisément ce qui permet aux censeurs d’imposer leur loi. Mais il faut le dire : l’Université ne peut pas devenir un espace clos où seuls certains discours sont autorisés.
     
    Face à cette censure, la chercheuse a décidé de maintenir sa conférence, ailleurs s’il le faut. Le débat aura lieu le 5 mars, avec le plus grand nombre possible de participants. Car la lutte contre l’islamisme et ses complicités idéologiques n’est pas une affaire de partis : c’est une question existentielle pour notre démocratie.
    L’Université doit rester un lieu de savoir et d’échange, pas un bastion du sectarisme.