L’anti-«wokisme», inépuisable filon éditorial

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L’anti-«wokisme», inépuisable filon éditorial

Read More  BilletArticle réservé aux abonnésLGBT +dossierLa sociologue Nathalie Heinich publie un essai contre cette mouvance progressiste. L’impression de déjà-lu est immense.par Simon Blinpublié le 11 mai 2023 à 15h53Que c’est original. Un nouveau livre contre le «wokisme» paraît aux éditions Albin Michel. Son autrice : la sociologue et spécialiste de l’art Nathalie Heinich. Le titre : Le wokisme serait-il un totalitarisme ? On s’étonnera toujours, encore plus depuis l’invasion de l’Ukraine par le régime de Poutine, de voir comparer, avec le plus grand sérieux, le militantisme progressiste, son attitude d’«éveil» face aux discriminations et les quelques dérives qu’il occasionne, à un régime autoritaire fondé sur un parti unique contrôlant la totalité des sphères sociales, intimes et privées. Pour le moment, point de goulags wokes mais ça ne saurait tarder. Ouvrez les yeux, réveillez-vous. Wake up.Depuis le temps qu’on nous annonce un «péril civilisationnel»… L’anti-«wokisme» est décidément un sacré filon éditorial. Tapez l’anglicisme dans la section «livres» de votre recherche Google ou Amazon et vous entrerez dans une ambiance de fin du monde genre The Walking Dead bardée de références aux heures les plus sombres du XXe siècle. Liste non exhaustive : Wokisme : la France sera-t-elle contaminée ? d’Anne Toulouse (Editions du Rocher, 2022), le Courage de la dissidence, l’esprit français contre le wokisme de Bérénice Levet (l’Observatoire, 2022), la Religion woke de Jean-François Braunstein (Grasset, 20LGBT +Extrême droiteFéminisme«Islamo-gauchisme», la polémique 

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LGBT +dossier

La sociologue Nathalie Heinich publie un essai contre cette mouvance progressiste. L’impression de déjà-lu est immense.

par Simon Blin

publié le 11 mai 2023 à 15h53

Que c’est original. Un nouveau livre contre le «wokisme» paraît aux éditions Albin Michel. Son autrice : la sociologue et spécialiste de l’art Nathalie Heinich. Le titre : Le wokisme serait-il un totalitarisme ? On s’étonnera toujours, encore plus depuis l’invasion de l’Ukraine par le régime de Poutine, de voir comparer, avec le plus grand sérieux, le militantisme progressiste, son attitude d’«éveil» face aux discriminations et les quelques dérives qu’il occasionne, à un régime autoritaire fondé sur un parti unique contrôlant la totalité des sphères sociales, intimes et privées. Pour le moment, point de goulags wokes mais ça ne saurait tarder. Ouvrez les yeux, réveillez-vous. Wake up.

Depuis le temps qu’on nous annonce un «péril civilisationnel»… L’anti-«wokisme» est décidément un sacré filon éditorial. Tapez l’anglicisme dans la section «livres» de votre recherche Google ou Amazon et vous entrerez dans une ambiance de fin du monde genre The Walking Dead bardée de références aux heures les plus sombres du XXe siècle. Liste non exhaustive : Wokisme : la France sera-t-elle contaminée ? d’Anne Toulouse (Editions du Rocher, 2022), le Courage de la dissidence, l’esprit français contre le wokisme de Bérénice Levet (l’Observatoire, 2022), la Religion woke de Jean-François Braunstein (Grasset, 20

 

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    Soutien à notre collègue Bergeaud-Blackler

    Florence Bergeaud-Blackler, chercheuse au CNRS, devait donner une conférence à l’Université de Lille sur un sujet brûlant : l’influence des Frères musulmans et l’entrisme islamiste dans certains syndicats et mouvements de gauche. Pourtant, sa conférence a été annulée. Cette décision, prise par le doyen, est un acte politique qui ne dit pas son nom. Une fois de plus, l’université cède aux pressions idéologiques et sacrifie le débat scientifique sur l’autel du conformisme militant.
     
    Cette annulation n’est pas un cas isolé. Elle s’inscrit dans un climat où toute critique de l’islamisme est immédiatement disqualifiée, où ceux qui osent poser des questions sont taxés de “racistes” ou d’“extrême droite”. Dans les sciences sociales, en particulier, la règle tacite est claire : on se soumet ou on dégage. Ceux qui refusent de plier sont mis à l’écart, leurs conférences interdites, leurs noms jetés en pâture à des étudiants dressés à confondre débat intellectuel et offense personnelle.
     
    Comment expliquer que des syndicats, censés défendre la liberté d’expression, se soient transformés en gardiens du dogme ? Pourquoi tant de collègues se taisent, sinon par peur ? Cette lâcheté collective est précisément ce qui permet aux censeurs d’imposer leur loi. Mais il faut le dire : l’Université ne peut pas devenir un espace clos où seuls certains discours sont autorisés.
     
    Face à cette censure, la chercheuse a décidé de maintenir sa conférence, ailleurs s’il le faut. Le débat aura lieu le 5 mars, avec le plus grand nombre possible de participants. Car la lutte contre l’islamisme et ses complicités idéologiques n’est pas une affaire de partis : c’est une question existentielle pour notre démocratie.
    L’Université doit rester un lieu de savoir et d’échange, pas un bastion du sectarisme.