Liaisons dangereuses: islamo-nazisme, islamo-gauchisme

Liaisons dangereuses: islamo-nazisme, islamo-gauchisme

Table des matières

Liaisons dangereuses: islamo-nazisme, islamo-gauchisme

Le dernier ouvrage de Pierre-André Taguieff vient de paraître dans la collection « Questions sensibles », éd. Hermann, 122p.

« Mon but n’était pas de faire l’oeuvre d’érudition, ce que j’ai fait dans de nombreuses autres publications, mais de contribuer à clarifier les termes d’un débat récurrent sur les politisations de l’islam au XXème siècle et en ce début du XXIème. Il s’agissait pour moi de montrer que ces dernières ont pris différentes formes en s’articulant avec des idéologies ou des forces politiques oscillant entre l’extrême droite et l’extrême gauche, entre le national-socialisme ou le fascisme et le communisme. Il s’agissait aussi, en esquissant un bref état des lieux de l’islam politisé, d’évaluer l’importance de ces jumelages idéologiques entre milieux islamistes et milieux extrémistes occidentaux de droite et de gauche , et, bien, sûr, de fournir , à travers données et analyses, les éléments permettant de jauger la menace qu’ils représentent aujourd’hui pour les démocraties pluralistes »

Table des matières :

Avertissement…. 7

Introduction ……………………………………………………………………………………………. 9.

I. L’islamo-nazisme et ses héritages ………………………………………………………… 17

L’alliance islamo-nazie ………………………………………………………………………… ……..18

L’héritage de l’islamo-nazisme après 1945 ………………………………………………… …….28

Itinéraires emblématiques de convertis : Claudio Mutti et David Myatt…………………….29

Dans le sillage d’al-Banna et d’al-Husseini……………………………….. ……………………….32

Nationalisme arabe, islamisme et haine des Juifs ……………………………………………….. 41

Arafat : jihadisme et taqiyya ………………………………………………………………. ………….54

Jihad et utopie du califat mondial ……………………………………………………. ………………57

II. L’émergence de l’islamo-gauchisme ………………………………………………………..65

Qui sont les islamo-gauchistes? ……………………………………………………….. ………………67

L’expression «islamo-gauchisme» : formation et emplois …………… ……………………………72

Convergences et alliances : de Carlos à Ramadan ………………………………….. ………………77

Islamo-communisme : le modèle Garaudy …………………………………………… ………………81

L’espace islamo-gauchiste …………………………………………………………………… …………..86

Face à l’islamo-gauchisme : les adeptes du déni …………………………………….. ……………..97

Conclusion …………………………………………………………………………………………… 103

Bibliographie sommaire …………………………………………………………………… ……………109

Extraits

« Au début des années 2000, l’expression « islamogauchisme » avait sus ma plume une valeur strictement descriptive, désignant une alliance militante de fait entre des milieux islamistes et des milieux d’extrême gauche, au nom de la cause palestinienne, érigée en nouvelle cause révolutionnaire supposée universelle. Elle intervenait dans ce qu’on appelle des « énoncés protocolaires » en logique, dotés d’une valeur « observationnelle ». Mais, bien entendu, elle prenait un sens accusatoire ou stigmatisant dans certains contextes d’emploi. J’ai utilisé l’expression dans diverses conférences prononcées en 2001 et 2002, ainsi que dans des articles portant sur ce que j’ai appelé « la nouvelle judéophobie » (titre de mon livre publié en janvier 2002), fondé sur un antisionisme radical, partagé par tous les courants islamistes et la plupart des mouvances d’extrême gauche, dont l’objectif est l’élimination de l’État Juif. Pour ne prendre qu’un exemple, dans mon article synthétique intitulé « L’émergence d’une judéophobie planétaire : islamisme, anti-impérialisme, antisionisme », publié début 2003 dans la revue de géopolitique Outre-Terre, j’évoquais une « mouvance islamo-gauchiste » en cours de formation, qu’il fallait décrire et analyser. L’année suivante, dans Prêcheurs de la haine, puis en 2008 dans La Judéophobie des modernes, je me suis efforce de répondre à la question : comment cette imprégnation croissante des mobilisations « révolutionnaires » a –t-elle été possible. L’une des hypothèses qu’on peut avancer est que l’intransigeance idéologique et la violence djihadiste exercent une force de séduction sur nombre d’intellectuels engagés à l’extrême gauche –sur la « haute » comme sur la « basse » intelligentsia. Nombreux sont les historiens des idées politiques qui ont mis en évidence  ce que Jacques Julliard a appelé la « préférence pour l’extrémisme » qu’on rencontre chez les intellectuels, leur goût pour l’utopisme révolutionnaire et la violence rédemptrice.

« Ceux qui à l’extrême gauche ou dans certains milieux islamistes, veulent disqualifier l’expression « islamo-gauchisme »  en attribuent la création à une origine vénéneuse, à savoir « l’extrême droite »  ou « les réactionnaires ». C’est la manière rituelle de pratiquer, notamment en France, la reductio ad Hitlerum. L’ennui, pour ces critiques pressés, est que leur thèse est fausse. Ce qui est vrai, c’est que l’expression , une fois forgée par moi, a été reprise par des polémistes d’extrême droite, mais ni plus ni moins que par la gauche républicaine ou la droite libérale, ce qui témoigne d’un relatif consensus sur la réalité de la menace. Cela ne veut pas dire qu’elle aurait été suffisamment analysée. Aux jeunes chercheurs de poursuivre à la fois le travail de conceptualisation et les enquêtes sur le terrain, portant notamment sur l’espace universitaire et les plateformes numériques, où une forte imprégnation islamo-gauchiste est observable ».

Interview avec l’auteur

https://www.lesinfluences.fr/2021/03/17/nazis-gauchistes-et-islamofolie/

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    Soutien à notre collègue Bergeaud-Blackler

    Florence Bergeaud-Blackler, chercheuse au CNRS, devait donner une conférence à l’Université de Lille sur un sujet brûlant : l’influence des Frères musulmans et l’entrisme islamiste dans certains syndicats et mouvements de gauche. Pourtant, sa conférence a été annulée. Cette décision, prise par le doyen, est un acte politique qui ne dit pas son nom. Une fois de plus, l’université cède aux pressions idéologiques et sacrifie le débat scientifique sur l’autel du conformisme militant.
     
    Cette annulation n’est pas un cas isolé. Elle s’inscrit dans un climat où toute critique de l’islamisme est immédiatement disqualifiée, où ceux qui osent poser des questions sont taxés de “racistes” ou d’“extrême droite”. Dans les sciences sociales, en particulier, la règle tacite est claire : on se soumet ou on dégage. Ceux qui refusent de plier sont mis à l’écart, leurs conférences interdites, leurs noms jetés en pâture à des étudiants dressés à confondre débat intellectuel et offense personnelle.
     
    Comment expliquer que des syndicats, censés défendre la liberté d’expression, se soient transformés en gardiens du dogme ? Pourquoi tant de collègues se taisent, sinon par peur ? Cette lâcheté collective est précisément ce qui permet aux censeurs d’imposer leur loi. Mais il faut le dire : l’Université ne peut pas devenir un espace clos où seuls certains discours sont autorisés.
     
    Face à cette censure, la chercheuse a décidé de maintenir sa conférence, ailleurs s’il le faut. Le débat aura lieu le 5 mars, avec le plus grand nombre possible de participants. Car la lutte contre l’islamisme et ses complicités idéologiques n’est pas une affaire de partis : c’est une question existentielle pour notre démocratie.
    L’Université doit rester un lieu de savoir et d’échange, pas un bastion du sectarisme.