Rejet d’un recours dénonçant l’usage de l’écriture inclusive par la mairie de Paris

Rejet d’un recours dénonçant l’usage de l’écriture inclusive par la mairie de Paris

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Rejet d’un recours dénonçant l’usage de l’écriture inclusive par la mairie de Paris

Read More  Par Le Figaro avec AFP Publié le 14/03/2023 à 17:23 , Mis à jour le 14/03/2023 à 17:27 Fin 2021, l’association Francophonie Avenir avait demandé à la maire PS de Paris Anne Hidalgo de retirer deux plaques apposées dans un couloir de l’Hôtel de ville. bnenin / stock.adobe.com Aucun texte ne dit que l’écriture inclusive contrevient à la langue française, a jugé mardi la justice administrative en rejetant le recours d’une association qui réclamait le retrait de deux plaques commémoratives de l’Hôtel de ville de Paris. «L’écriture inclusive ne méconnaît pas la loi du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française» ni «aucun autre texte ou principe», a estimé le tribunal administratif de Paris. Fin 2021, l’association Francophonie Avenir avait demandé, en vain, à la maire PS de Paris Anne Hidalgo de retirer deux plaques apposées dans un couloir de l’Hôtel de ville, à l’entrée de l’hémicycle du Conseil de Paris, et gravées en écriture inclusive. Visant l’égalité des représentations entre les femmes et les hommes, l’écriture inclusive consiste à faire apparaître les formes masculine et féminine d’un mot autour d’un point médian. Les plaques en cause listent «les président.e.s du Conseil de Paris» et «les conseiller.e.s de Paris ayant accompli plus de 25 ans de mandat». Cette graphie «n’est pas du français», a déploré l’association qui, outre le retrait des plaques, demandait à la maire de Paris «de ne plus utiliser – ou de faire utiliser – ce type d’écriture dans l’espace public». À lire aussiA-t-on le droit d’imposer l’écriture inclusive dans l’enseignement supérieur? Le groupe LR et apparentés avait également protesté contre ces plaques, reprochant à la majorité de gauche de «réécrire l’histoire en gravant son idéologie dans le marbre de l’Hôtel de ville». En mai 2021, le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer avait proscrit l’utilisation de l’écriture inclusive via une circulaire, expliquant que sa «complexité» et son «instabilité» constituaient des «obstacles à l’acquisition de la langue comme de la lecture». Mais «les circonstances» de cette décision, comme la lettre au même moment de l’Académie française s’opposant également à l’usage de l’écriture inclusive, sont «sans incidence sur la légalité de la décision attaquée de la Ville de Paris», a tranché le tribunal. 

Par Le Figaro avec AFP

Publié le 14/03/2023 à 17:23 , Mis à jour le 14/03/2023 à 17:27

Fin 2021, l’association Francophonie Avenir avait demandé à la maire PS de Paris Anne Hidalgo de retirer deux plaques apposées dans un couloir de l’Hôtel de ville. bnenin / stock.adobe.com

Aucun texte ne dit que l’écriture inclusive contrevient à la langue française, a jugé mardi la justice administrative en rejetant le recours d’une association qui réclamait le retrait de deux plaques commémoratives de l’Hôtel de ville de Paris.

«L’écriture inclusive ne méconnaît pas la loi du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française» ni «aucun autre texte ou principe», a estimé le tribunal administratif de Paris.

Fin 2021, l’association Francophonie Avenir avait demandé, en vain, à la maire PS de Paris Anne Hidalgo de retirer deux plaques apposées dans un couloir de l’Hôtel de ville, à l’entrée de l’hémicycle du Conseil de Paris, et gravées en écriture inclusive.

Visant l’égalité des représentations entre les femmes et les hommes, l’écriture inclusive consiste à faire apparaître les formes masculine et féminine d’un mot autour d’un point médian. Les plaques en cause listent «les président.e.s du Conseil de Paris» et «les conseiller.e.s de Paris ayant accompli plus de 25 ans de mandat». Cette graphie «n’est pas du français», a déploré l’association qui, outre le retrait des plaques, demandait à la maire de Paris «de ne plus utiliser – ou de faire utiliser – ce type d’écriture dans l’espace public».

À lire aussiA-t-on le droit d’imposer l’écriture inclusive dans l’enseignement supérieur?

Le groupe LR et apparentés avait également protesté contre ces plaques, reprochant à la majorité de gauche de «réécrire l’histoire en gravant son idéologie dans le marbre de l’Hôtel de ville». En mai 2021, le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer avait proscrit l’utilisation de l’écriture inclusive via une circulaire, expliquant que sa «complexité» et son «instabilité» constituaient des «obstacles à l’acquisition de la langue comme de la lecture». Mais «les circonstances» de cette décision, comme la lettre au même moment de l’Académie française s’opposant également à l’usage de l’écriture inclusive, sont «sans incidence sur la légalité de la décision attaquée de la Ville de Paris», a tranché le tribunal.

 

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    Soutien à notre collègue Bergeaud-Blackler

    Florence Bergeaud-Blackler, chercheuse au CNRS, devait donner une conférence à l’Université de Lille sur un sujet brûlant : l’influence des Frères musulmans et l’entrisme islamiste dans certains syndicats et mouvements de gauche. Pourtant, sa conférence a été annulée. Cette décision, prise par le doyen, est un acte politique qui ne dit pas son nom. Une fois de plus, l’université cède aux pressions idéologiques et sacrifie le débat scientifique sur l’autel du conformisme militant.
     
    Cette annulation n’est pas un cas isolé. Elle s’inscrit dans un climat où toute critique de l’islamisme est immédiatement disqualifiée, où ceux qui osent poser des questions sont taxés de “racistes” ou d’“extrême droite”. Dans les sciences sociales, en particulier, la règle tacite est claire : on se soumet ou on dégage. Ceux qui refusent de plier sont mis à l’écart, leurs conférences interdites, leurs noms jetés en pâture à des étudiants dressés à confondre débat intellectuel et offense personnelle.
     
    Comment expliquer que des syndicats, censés défendre la liberté d’expression, se soient transformés en gardiens du dogme ? Pourquoi tant de collègues se taisent, sinon par peur ? Cette lâcheté collective est précisément ce qui permet aux censeurs d’imposer leur loi. Mais il faut le dire : l’Université ne peut pas devenir un espace clos où seuls certains discours sont autorisés.
     
    Face à cette censure, la chercheuse a décidé de maintenir sa conférence, ailleurs s’il le faut. Le débat aura lieu le 5 mars, avec le plus grand nombre possible de participants. Car la lutte contre l’islamisme et ses complicités idéologiques n’est pas une affaire de partis : c’est une question existentielle pour notre démocratie.
    L’Université doit rester un lieu de savoir et d’échange, pas un bastion du sectarisme.