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Transidentité : améliorer les parcours de transition en Corse

Transidentité : améliorer les parcours de transition en Corse

Collectif

Tribune des observateurs

Read More  C’est un sujet qui reste encore très tabou. Définie par le fait pour un individu de « ne pas s’identifier au genre qu’on lui a attribué à la naissance sur la base de ses organes génitaux », la transidentité concerne aujourd’hui un nombre croissant de personnes. Ainsi, au niveau national, en 2020, 8 952 personnes étaient titulaires d’une Affection Longue Durée pour transidentité, dont 294 âgées de moins de 17 ans. En Corse, les personnes en questionnement de genre, en parcours de transition ou transgenres seraient pour leur part moins d’une centaine, même si les chiffres restent encore complexes à estimer.   Longs, difficiles et souvent jalonnés d’entraves, les parcours de transition, qui peuvent intervenir à tous les âges de la vie, contribuent en outre bien souvent à isoler ces personnes. Alors, sur l’île, une poignée d’acteurs se mobilise au quotidien pour tenter de les accompagner au mieux, à l’instar de Paule Maerten, animatrice territoriale des associations Corevih et l’Enipse, qui est régulièrement sollicitée. « Je propose de l’écoute, au travers des entretiens individuels pour que les personnes soient le plus à l’aise possible et qu’elles puissent libérer une certaine parole », explique-t-elle. « Quand c’est une personne jeune qui me téléphone et qu’il y a des difficultés avec ses parents, je vais aussi essayer de créer du lien avec la famille, leur envoyer des guides autour de la transidentité », ajoute-t-elle.   Pour mieux informer et sensibiliser le grand public à la transidentité, Paule Maerten a récemment organisé avec l’Enipse une émission sur les ondes de la radio associative Frequenza Nostra. Un premier pas qui sera suivi le 12 avril prochain par un colloque dédié à ce sujet à l’hôtel Campo dell’Oro à Ajaccio, dans le cadre des Semaines de la santé sexuelle*. « Cet évènement est très important, car il va pouvoir donner des réponses aux professionnels de santé, mais également aux personnes qui sont touchées de près ou de loin par ces questions », souligne l’animatrice, en dévoilant que parmi les intervenants, une chirurgienne plastique, des psychologues, ou encore des témoins ayant effectué un parcours de transition pourront apporter leurs retours d’expériences. Plus largement, cette journée veut également permettre d’offrir un espace d’écoute et de partage aux personnes transgenres et leurs familles. Pour aller plus loin, l’association proposera par ailleurs un « Café sexo » le vendredi 26 mai de 19h à 21h au restaurant ajaccien a Casa Leca. « Cela permettra aux personnes trans ou en questionnement de genre de se rencontrer, de répondre à des questions pratico-pratiques, mais aussi de les interroger sur leurs besoins en termes de parcours de santé », souligne Paule Maerten.   Un point particulièrement important, quand on sait qu’à ce jour il n’existe pas de parcours officiel pour les personnes en transition en Corse, faute de médecin conventionné. « La plupart des personnes en parcours de transition part sur le continent », souffle l’animatrice territoriale du Corevih et de l’Enipse. Afin de combler cette carence, la jeune association C3S (Corse Stratégie Santé Sexuelle) aspire à améliorer l’accès au milieu médical aux personnes en transition, en créant un parcours de santé et en le rendant visible. Pour ce faire, la structure pourra notamment s’appuyer sur l’expertise du Dr Vanessa Hiblot, médecin urgentiste au CH de Bastia et signataire de la plateforme Trajectoires Jeunes Trans, qui travaille sur une circulaire pour donner des éléments aux médecins libéraux. « Nous allons essayer de proposer aux centres hospitaliers des vacations pour que les personnes trans puissent faire une grande partie de leur parcours ici », précise encore Paule Maerten.   —–  * Pour consulter le programme du colloque « Transidentité et discriminations » : https://www.corse.ars.sante.fr/les-semaines-de-la-sante-sexuelle-du-6-avril-au-5-mai-2023 Page 2C’est un sujet qui reste encore très tabou. Définie par le fait pour un individu de « ne pas s’identifier au genre qu’on lui a attribué à la naissance sur la base de ses organes génitaux », la transidentité concerne aujourd’hui un nombre croissant de personnes. Ainsi, au niveau national, en 2020, 8 952 personnes étaient titulaires d’une Affection Longue Durée pour transidentité, dont 294 âgées de moins de 17 ans. En Corse, les personnes en questionnement de genre, en parcours de transition ou transgenres seraient pour leur part moins d’une centaine, même si les chiffres restent encore complexes à estimer.   Longs, difficiles et souvent jalonnés d’entraves, les parcours de transition, qui peuvent intervenir à tous les âges de la vie, contribuent en outre bien souvent à isoler ces personnes. Alors, sur l’île, une poignée d’acteurs se mobilise au quotidien pour tenter de les accompagner au mieux, à l’instar de Paule Maerten, animatrice territoriale des associations Corevih et l’Enipse, qui est régulièrement sollicitée. « Je propose de l’écoute, au travers des entretiens individuels pour que les personnes soient le plus à l’aise possible et qu’elles puissent libérer une certaine parole », explique-t-elle. « Quand c’est une personne jeune qui me téléphone et qu’il y a des difficultés avec ses parents, je vais aussi essayer de créer du lien avec la famille, leur envoyer des guides autour de la transidentité », ajoute-t-elle.   Pour mieux informer et sensibiliser le grand public à la transidentité, Paule Maerten a récemment organisé avec l’Enipse une émission sur les ondes de la radio associative Frequenza Nostra. Un premier pas qui sera suivi le 12 avril prochain par un colloque dédié à ce sujet à l’hôtel Campo dell’Oro à Ajaccio, dans le cadre des Semaines de la santé sexuelle*. « Cet évènement est très important, car il va pouvoir donner des réponses aux professionnels de santé, mais également aux personnes qui sont touchées de près ou de loin par ces questions », souligne l’animatrice, en dévoilant que parmi les intervenants, une chirurgienne plastique, des psychologues, ou encore des témoins ayant effectué un parcours de transition pourront apporter leurs retours d’expériences. Plus largement, cette journée veut également permettre d’offrir un espace d’écoute et de partage aux personnes transgenres et leurs familles. Pour aller plus loin, l’association proposera par ailleurs un « Café sexo » le vendredi 26 mai de 19h à 21h au restaurant ajaccien a Casa Leca. « Cela permettra aux personnes trans ou en questionnement de genre de se rencontrer, de répondre à des questions pratico-pratiques, mais aussi de les interroger sur leurs besoins en termes de parcours de santé », souligne Paule Maerten.   Un point particulièrement important, quand on sait qu’à ce jour il n’existe pas de parcours officiel pour les personnes en transition en Corse, faute de médecin conventionné. « La plupart des personnes en parcours de transition part sur le continent », souffle l’animatrice territoriale du Corevih et de l’Enipse. Afin de combler cette carence, la jeune association C3S (Corse Stratégie Santé Sexuelle) aspire à améliorer l’accès au milieu médical aux personnes en transition, en créant un parcours de santé et en le rendant visible. Pour ce faire, la structure pourra notamment s’appuyer sur l’expertise du Dr Vanessa Hiblot, médecin urgentiste au CH de Bastia et signataire de la plateforme Trajectoires Jeunes Trans, qui travaille sur une circulaire pour donner des éléments aux médecins libéraux. « Nous allons essayer de proposer aux centres hospitaliers des vacations pour que les personnes trans puissent faire une grande partie de leur parcours ici », précise encore Paule Maerten.   —–  * Pour consulter le programme du colloque « Transidentité et discriminations » : https://www.corse.ars.sante.fr/les-semaines-de-la-sante-sexuelle-du-6-avril-au-5-mai-2023 

C’est un sujet qui reste encore très tabou. Définie par le fait pour un individu de « ne pas s’identifier au genre qu’on lui a attribué à la naissance sur la base de ses organes génitaux », la transidentité concerne aujourd’hui un nombre croissant de personnes. Ainsi, au niveau national, en 2020, 8 952 personnes étaient titulaires d’une Affection Longue Durée pour transidentité, dont 294 âgées de moins de 17 ans. En Corse, les personnes en questionnement de genre, en parcours de transition ou transgenres seraient pour leur part moins d’une centaine, même si les chiffres restent encore complexes à estimer.  

Longs, difficiles et souvent jalonnés d’entraves, les parcours de transition, qui peuvent intervenir à tous les âges de la vie, contribuent en outre bien souvent à isoler ces personnes. Alors, sur l’île, une poignée d’acteurs se mobilise au quotidien pour tenter de les accompagner au mieux, à l’instar de Paule Maerten, animatrice territoriale des associations Corevih et l’Enipse, qui est régulièrement sollicitée. « Je propose de l’écoute, au travers des entretiens individuels pour que les personnes soient le plus à l’aise possible et qu’elles puissent libérer une certaine parole », explique-t-elle. « Quand c’est une personne jeune qui me téléphone et qu’il y a des difficultés avec ses parents, je vais aussi essayer de créer du lien avec la famille, leur envoyer des guides autour de la transidentité », ajoute-t-elle.

 

Pour mieux informer et sensibiliser le grand public à la transidentité, Paule Maerten a récemment organisé avec l’Enipse une émission sur les ondes de la radio associative Frequenza Nostra. Un premier pas qui sera suivi le 12 avril prochain par un colloque dédié à ce sujet à l’hôtel Campo dell’Oro à Ajaccio, dans le cadre des Semaines de la santé sexuelle*. « Cet évènement est très important, car il va pouvoir donner des réponses aux professionnels de santé, mais également aux personnes qui sont touchées de près ou de loin par ces questions », souligne l’animatrice, en dévoilant que parmi les intervenants, une chirurgienne plastique, des psychologues, ou encore des témoins ayant effectué un parcours de transition pourront apporter leurs retours d’expériences. Plus largement, cette journée veut également permettre d’offrir un espace d’écoute et de partage aux personnes transgenres et leurs familles. Pour aller plus loin, l’association proposera par ailleurs un « Café sexo » le vendredi 26 mai de 19h à 21h au restaurant ajaccien a Casa Leca. « Cela permettra aux personnes trans ou en questionnement de genre de se rencontrer, de répondre à des questions pratico-pratiques, mais aussi de les interroger sur leurs besoins en termes de parcours de santé », souligne Paule Maerten.

 

Un point particulièrement important, quand on sait qu’à ce jour il n’existe pas de parcours officiel pour les personnes en transition en Corse, faute de médecin conventionné. « La plupart des personnes en parcours de transition part sur le continent », souffle l’animatrice territoriale du Corevih et de l’Enipse. Afin de combler cette carence, la jeune association C3S (Corse Stratégie Santé Sexuelle) aspire à améliorer l’accès au milieu médical aux personnes en transition, en créant un parcours de santé et en le rendant visible. Pour ce faire, la structure pourra notamment s’appuyer sur l’expertise du Dr Vanessa Hiblot, médecin urgentiste au CH de Bastia et signataire de la plateforme Trajectoires Jeunes Trans, qui travaille sur une circulaire pour donner des éléments aux médecins libéraux. « Nous allons essayer de proposer aux centres hospitaliers des vacations pour que les personnes trans puissent faire une grande partie de leur parcours ici », précise encore Paule Maerten. 

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 * Pour consulter le programme du colloque « Transidentité et discriminations » : https://www.corse.ars.sante.fr/les-semaines-de-la-sante-sexuelle-du-6-avril-au-5-mai-2023

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C’est un sujet qui reste encore très tabou. Définie par le fait pour un individu de « ne pas s’identifier au genre qu’on lui a attribué à la naissance sur la base de ses organes génitaux », la transidentité concerne aujourd’hui un nombre croissant de personnes. Ainsi, au niveau national, en 2020, 8 952 personnes étaient titulaires d’une Affection Longue Durée pour transidentité, dont 294 âgées de moins de 17 ans. En Corse, les personnes en questionnement de genre, en parcours de transition ou transgenres seraient pour leur part moins d’une centaine, même si les chiffres restent encore complexes à estimer.  

Longs, difficiles et souvent jalonnés d’entraves, les parcours de transition, qui peuvent intervenir à tous les âges de la vie, contribuent en outre bien souvent à isoler ces personnes. Alors, sur l’île, une poignée d’acteurs se mobilise au quotidien pour tenter de les accompagner au mieux, à l’instar de Paule Maerten, animatrice territoriale des associations Corevih et l’Enipse, qui est régulièrement sollicitée. « Je propose de l’écoute, au travers des entretiens individuels pour que les personnes soient le plus à l’aise possible et qu’elles puissent libérer une certaine parole », explique-t-elle. « Quand c’est une personne jeune qui me téléphone et qu’il y a des difficultés avec ses parents, je vais aussi essayer de créer du lien avec la famille, leur envoyer des guides autour de la transidentité », ajoute-t-elle.

 

Pour mieux informer et sensibiliser le grand public à la transidentité, Paule Maerten a récemment organisé avec l’Enipse une émission sur les ondes de la radio associative Frequenza Nostra. Un premier pas qui sera suivi le 12 avril prochain par un colloque dédié à ce sujet à l’hôtel Campo dell’Oro à Ajaccio, dans le cadre des Semaines de la santé sexuelle*. « Cet évènement est très important, car il va pouvoir donner des réponses aux professionnels de santé, mais également aux personnes qui sont touchées de près ou de loin par ces questions », souligne l’animatrice, en dévoilant que parmi les intervenants, une chirurgienne plastique, des psychologues, ou encore des témoins ayant effectué un parcours de transition pourront apporter leurs retours d’expériences. Plus largement, cette journée veut également permettre d’offrir un espace d’écoute et de partage aux personnes transgenres et leurs familles. Pour aller plus loin, l’association proposera par ailleurs un « Café sexo » le vendredi 26 mai de 19h à 21h au restaurant ajaccien a Casa Leca. « Cela permettra aux personnes trans ou en questionnement de genre de se rencontrer, de répondre à des questions pratico-pratiques, mais aussi de les interroger sur leurs besoins en termes de parcours de santé », souligne Paule Maerten.

 

Un point particulièrement important, quand on sait qu’à ce jour il n’existe pas de parcours officiel pour les personnes en transition en Corse, faute de médecin conventionné. « La plupart des personnes en parcours de transition part sur le continent », souffle l’animatrice territoriale du Corevih et de l’Enipse. Afin de combler cette carence, la jeune association C3S (Corse Stratégie Santé Sexuelle) aspire à améliorer l’accès au milieu médical aux personnes en transition, en créant un parcours de santé et en le rendant visible. Pour ce faire, la structure pourra notamment s’appuyer sur l’expertise du Dr Vanessa Hiblot, médecin urgentiste au CH de Bastia et signataire de la plateforme Trajectoires Jeunes Trans, qui travaille sur une circulaire pour donner des éléments aux médecins libéraux. « Nous allons essayer de proposer aux centres hospitaliers des vacations pour que les personnes trans puissent faire une grande partie de leur parcours ici », précise encore Paule Maerten. 

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 * Pour consulter le programme du colloque « Transidentité et discriminations » : https://www.corse.ars.sante.fr/les-semaines-de-la-sante-sexuelle-du-6-avril-au-5-mai-2023

 

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