Un village breton dénonce l’extrême droite après la perturbation d’une lecture animée par des drag queens auprès d’enfants

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Un village breton dénonce l’extrême droite après la perturbation d’une lecture animée par des drag queens auprès d’enfants

Read More  Des membres du groupuscule L’Oriflamme Rennes avaient tenté de faire annuler l’évènement organisé par la commune de Saint-Senoux.
Publié le 17/05/2023 17:32 Mis à jour le 17/05/2023 17:40 Temps de lecture : 1 min. La ville de Saint-Senoux (Ille-et-Vilaine) a organisé une lecture drag le samedi 13 mai 2022, malgré l’opposition d’un groupe d’ultradroite. (GOOGLE MAPS) La municipalité de Saint-Senoux (Ille-et-Vilaine) a dénoncé les « agissements » de l’extrême droite après la perturbation d’un atelier de lecture pour enfants sur l’identité de genre, samedi 13 mai, par un groupuscule d’ultradroite qui a revendiqué cette action. Des membres de L’Oriflamme Rennes, habillés en noir et cagoulés, avec banderole et fumigènes, avaient manifesté devant la médiathèque, où était organisée une lecture par des drag queens. Une polémique similaire avait éclaté à Lamballe (Côtes-d’Armor) en janvier dernier.
Dans un communiqué intitulé « A nos enfants, inculquez nos racines, n’imposez pas les drag queens » publié sur sa page Twitter, L’Oriflamme Rennes a condamné « un moment de propagande orchestré par le lobby LGBT [sic] afin de modeler les consciences des jeunes générations encore dépourvues de tout esprit critique ». Malgré cette perturbation, l’atelier avait pu se tenir dans cette commune d’environ 1 800 habitants, située à 30 km au sud de Rennes. La municipalité a expliqué vouloir « aborder une diversité de thématiques contemporaines » et « déconstruire les stéréotypes ».
La présence d’élus et d’habitants « venus en soutien » et « de nombreux gendarmes » a permis « d’assurer la sécurité des artistes, des enfants et de leurs parents ainsi que le bon déroulement du spectacle », a précisé la mairie, mardi. Elle a aussi pointé du doigt le Rassemblement national, qui aurait diffusé des tracts dans le secteur. « Les propos du RN, qui allient avec brio mensonges et démagogie, ont mis le feu aux poudres », estime la municipalité. 

Des membres du groupuscule L’Oriflamme Rennes avaient tenté de faire annuler l’évènement organisé par la commune de Saint-Senoux.

Publié le 17/05/2023 17:32 Mis à jour le 17/05/2023 17:40

Temps de lecture : 1 min.

La ville de Saint-Senoux (Ille-et-Vilaine) a organisé une lecture drag le samedi 13 mai 2022, malgré l’opposition d’un groupe d’ultradroite. (GOOGLE MAPS)

La municipalité de Saint-Senoux (Ille-et-Vilaine) a dénoncé les « agissements » de l’extrême droite après la perturbation d’un atelier de lecture pour enfants sur l’identité de genre, samedi 13 mai, par un groupuscule d’ultradroite qui a revendiqué cette action. Des membres de L’Oriflamme Rennes, habillés en noir et cagoulés, avec banderole et fumigènes, avaient manifesté devant la médiathèque, où était organisée une lecture par des drag queens. Une polémique similaire avait éclaté à Lamballe (Côtes-d’Armor) en janvier dernier.

Dans un communiqué intitulé « A nos enfants, inculquez nos racines, n’imposez pas les drag queens » publié sur sa page Twitter, L’Oriflamme Rennes a condamné « un moment de propagande orchestré par le lobby LGBT [sic] afin de modeler les consciences des jeunes générations encore dépourvues de tout esprit critique ». Malgré cette perturbation, l’atelier avait pu se tenir dans cette commune d’environ 1 800 habitants, située à 30 km au sud de Rennes. La municipalité a expliqué vouloir « aborder une diversité de thématiques contemporaines » et « déconstruire les stéréotypes ».

La présence d’élus et d’habitants « venus en soutien » et « de nombreux gendarmes » a permis « d’assurer la sécurité des artistes, des enfants et de leurs parents ainsi que le bon déroulement du spectacle », a précisé la mairie, mardi. Elle a aussi pointé du doigt le Rassemblement national, qui aurait diffusé des tracts dans le secteur. « Les propos du RN, qui allient avec brio mensonges et démagogie, ont mis le feu aux poudres », estime la municipalité.

 

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    Soutien à notre collègue Bergeaud-Blackler

    Florence Bergeaud-Blackler, chercheuse au CNRS, devait donner une conférence à l’Université de Lille sur un sujet brûlant : l’influence des Frères musulmans et l’entrisme islamiste dans certains syndicats et mouvements de gauche. Pourtant, sa conférence a été annulée. Cette décision, prise par le doyen, est un acte politique qui ne dit pas son nom. Une fois de plus, l’université cède aux pressions idéologiques et sacrifie le débat scientifique sur l’autel du conformisme militant.
     
    Cette annulation n’est pas un cas isolé. Elle s’inscrit dans un climat où toute critique de l’islamisme est immédiatement disqualifiée, où ceux qui osent poser des questions sont taxés de “racistes” ou d’“extrême droite”. Dans les sciences sociales, en particulier, la règle tacite est claire : on se soumet ou on dégage. Ceux qui refusent de plier sont mis à l’écart, leurs conférences interdites, leurs noms jetés en pâture à des étudiants dressés à confondre débat intellectuel et offense personnelle.
     
    Comment expliquer que des syndicats, censés défendre la liberté d’expression, se soient transformés en gardiens du dogme ? Pourquoi tant de collègues se taisent, sinon par peur ? Cette lâcheté collective est précisément ce qui permet aux censeurs d’imposer leur loi. Mais il faut le dire : l’Université ne peut pas devenir un espace clos où seuls certains discours sont autorisés.
     
    Face à cette censure, la chercheuse a décidé de maintenir sa conférence, ailleurs s’il le faut. Le débat aura lieu le 5 mars, avec le plus grand nombre possible de participants. Car la lutte contre l’islamisme et ses complicités idéologiques n’est pas une affaire de partis : c’est une question existentielle pour notre démocratie.
    L’Université doit rester un lieu de savoir et d’échange, pas un bastion du sectarisme.