Une Apocalypse du nihilisme – regard critique sur une exposition révélatrice de la BnF

Une Apocalypse du nihilisme – regard critique sur une exposition révélatrice de la BnF

Carlos Henriques-Pereira

Carlos Henriques Pereira est économiste, étho-linguiste et historien de l'art équestre. Il possède la double nationalité française et portugaise.
La Bibliothèque nationale de France organise une grande exposition sur l’Apocalypse, explorant son sens initial de « révélation » plutôt que de fin du monde. L’évènement, structuré en trois parties, propose une immersion dans le texte de Jean, une analyse de l’Apocalypse dans l’art et une réflexion contemporaine sur l’après-catastrophe, suscitant des controverses sur une idéologie sous-jacente.

Table des matières

Une Apocalypse du nihilisme – regard critique sur une exposition révélatrice de la BnF

L’Observatoire d’éthique universitaire publie ce texte qui dénonce une manipulation idéologique dans le cadre d’une exposition publique, en revendiquant une approche plus respectueuse des traditions et de l’héritage religieux dans l’analyse des textes et des œuvres d’art. Le comité de rédaction de l’OEU.

 

Une exposition inédite sur l’Apocalypse

« La Bibliothèque nationale de France propose la première grande exposition consacrée à l’Apocalypse. L’apocalypse ? Un mot obscur, qui fait peur, un mot qui parle de la fin du monde. Il n’en finit pas de résonner depuis deux mille ans dans notre culture et nos sociétés occidentales quand survient une catastrophe majeure, et aujourd’hui encore, en fond de nos angoisses climatiques. Et pourtant… Ce mot signifie révélation, dévoilement. Dans sa source biblique, l’Apocalypse parle d’un voile se levant sur le royaume intemporel qui réunira les croyants dans la Jérusalem céleste. Un mot porteur d’espoir, fait pour déjouer nos peurs profondes ? »
C’est ainsi que débute le communiqué de presse des organisateurs de la « plus grande exposition sur l’Apocalypse » à Paris, et certainement en Europe selon eux.

L’exposition se déroule en trois temps. Dans la première partie : « Ouvrant le parcours de l’exposition sur les deux galeries du site François-Mitterrand, la section Le Livre de la Révélation plonge le spectateur dans l’Apocalypse de Jean, le texte apocalyptique le plus célèbre de l’Occident. Elle offre des clés d’interprétation des représentations liées aux différents épisodes qui le composent, des sept sceaux au Jugement dernier, en mettant en lumière le sens originel du récit : le sens positif d’une révélation plutôt que d’une fin tragique. ». L’espace n°1 est obscur symbolisant d’une certaine manière l’ignorance du visiteur néophyte.
La seconde partie de l’exposition, intitulée Le Temps des catastrophes, est consacrée à la fortune de l’Apocalypse dans les arts, de Dürer à Brassaï, en passant par le sublime apocalyptique anglais et l’expressionnisme allemand. » Dans ce second lieu, la lumière physique s’impose progressivement.
Enfin la troisième section, présente un ensemble d’œuvres contemporaines, dont certaines de format monumental (Otobong Nkanga, Abdelkader Benchamma, etc.), « qui esquissent ce jour d’après, marqué par la « colère » divine ou celle des éléments. C’est autour de ce jour d’après que se construisent les fictions et représentations les plus inventives, qui, d’une certaine manière, restent fidèles à l’Apocalypse, en concevant la catastrophe comme le prélude à un nouvel ordre du monde1. ».

 

                             Henri Rousseau, dit le Douanier Rousseau, La Guerre (1894)

 

Une plongée dans l’obscurité mystique

Le visiteur néophyte est plongé dans l’obscurité dès le début de l’itinéraire de l’exposition. Il admire les belles pièces de cette collection de la BNF : de superbes spécimens de bibles médiévales illustrées de très belles enluminures ; des objets rituels/objets du rite chrétien et quelques tableaux de maîtres de la Renaissance. Étant donné l’espace alloué, l’architecture de l’exposition et le nombre de pièces de collection mobilisées, on imagine aisément le coût très élevé de cette exposition. Le guide de l’exposition prétend offrir des clefs d’interprétation du livre du « Dévoilement » Ultime.
L’un des panneaux du début de l’itinéraire donne le ton : « Mais au-delà de ces contextes particulier, la période est moins propice aux angoisses eschatologiques : la stabilisation des pouvoirs de l’Église et des États et l’avènement d’une forme de rationalisme contribuent à apaiser les angoisses et éloigner les visions hallucinées de Jean »
Un visiteur érudit, ayant longuement étudié de manière pluridisciplinaire ce chef-d’œuvre de la chrétienté, pressent la « tromperie », la ruse, la falsification et l’idéologie sous-jacente de ce prétendument grandiose évènement artistique. Jean serait un « halluciné » autrement dit en termes psychiatriques un pauvre type souffrant de « bouffées délirantes ». Les panneaux de l’exposition évacuent très vite et de manière grotesque la dimension mystique de la vision, exprimant ainsi clairement la dynamique de la manipulation idéologique et l’expression d’une total ignorance culturelle voir de son mépris. Au cœur de la première partie, dans l’obscurité, le visiteur assiste de manière subliminale à la déconstruction du message central de l’Apocalypse.

Une série de légendes accompagnent la projection de panneaux de la Tenture de l’Apocalypse :
« Quatrième, le Cavalier de la Mort ; Deuxième trompette, le tiers des navires détruits ; Saint Michel Terrassant le dragon ; Les deux bêtes, de la terre, et de la bête ; Deuxième et troisième coupes versées ; Chute de Babylone ; Bêtes jetées dans l’étang de feu ; Jérusalem céleste2. »
L’érudit découvre avec étonnement que le panneau descriptif camoufle sciemment la légende du Christ Vainqueur de l’Apocalypse sur son cheval blanc terrassant le Dragon entouré d’aigles. Cette diapositive qui est projetée reste sans légende pertinente sur le panneau, est tout simplement la tapisserie 74 de la tenture d’Angers3.

En revanche, le guide fait l’apologie du cavalier de la Mort. Pour le futur visiteur non averti, rappelons la vision de ces deux cavaliers de saint Jean:
« Et je regardai, et je vis paraître un cheval de couleur pâle ; et celui qui était monté dessus se nommait la Mort, et l’Enfer le suivait ; et le pouvoir leur fut donné sur la quatrième partie de la terre, pour faire mourir les hommes par l’épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre. » (Apocalypse 6, 1-8)
« Ensuite, je vis le ciel ouvert, et voici qu’un cheval blanc apparut. Celui qui le montait s’appelle « Fidèle et Véritable », il juge et combat avec justice. Ses yeux étaient comme une flamme de feu et il y avait de nombreuses couronnes sur sa tête. Il portait un nom écrit, que personne d’autre que lui ne connaît. Il était habillé d’un vêtement trempé de sang. Son nom est « la Parole de Dieu ». Les armées célestes le suivaient, montées sur des chevaux blancs et habillées d’un fin lin, blanc et pur. De sa bouche sortait une épée aiguë [à deux tranchants] pour frapper les nations. Il les dirigera avec un sceptre de fer et il écrasera lui-même le raisin dans la cuve à vin de l’ardente colère du Dieu tout-puissant. Il portait sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit : « Roi des rois et Seigneur des seigneurs ». » (Apocalypse 19,11-174)

 

Une interprétation idéologique de l’Apocalypse

Le spécialiste de l’eschatologie judéo-chrétienne comprend très vite que l’exposition fortement idéologique vise expressément la déconstruction de la Vision de saint Jean5. Sortant de la première partie de l’exposition, le visiteur entre dans la lumière de la vrai révélation « woke ». Après une salle dédiée à Dürer, le visiteur découvre en majesté le célèbre tableau du Douanier Rousseau, La Guerre (1894). Apothéose du féminisme mettant à mal le masculinisme. C’est plus expressément une authentique déclaration de guerre au masculinisme. Au centre du tableau, une femme armée et farouche tient une épée et une torche.
C’est l’avènement de la matérialité dans toute sa splendeur et la destruction définitive de l’Un (principe masculin) qu’incarnait le Christ Chevalier. C’est désormais l’apothéose du Deux (féminin). C’est le combat de l’égalité du Deux face à l’Un. Place à l’opposition et non à la complémentarité de l’Un et du Deux produisant le Trois, ce dernier symbolisant la coïncidence des opposés mis en valeur dans la théologie de Nicolas de Cues. Le Trois est aussi le symbole de la création. En opposant l’Un et le Deux, la création devient vide existentiel autrement dit le néant, le nihilisme dans sa splendeur. L’Un et le Deux, étant séparés, nous basculons de la création naturelle à la création artificielle.

 

                   Les cavaliers de la tenture de l’Apocalypse (Angers)

 

Premier cavalier de l’Apocalypse

Troisième cavalier de l’Apocalypse

La femme procréera désormais seule grâce aux nouvelles technologies et l’homme n’ayant plus aucune utilité :« Cette sorte de Bellone, la déesse romaine de la guerre, chevauche un cheval qui ressemble plutôt à un monstre hybride ».
De manière subliminale, le Christ Chevalier sur son cheval blanc est substitué par une cavalière montant un destrier noir. Nous passons ainsi du messianisme christique au messianisme féministe. L’apocalypse révèle la femme de la fin des temps.
L’Amazone, figure du féminisme guerrier, terrasse les mâles blancs coupables de tous les maux de l’humanité: sexisme, décolonialisme, fascisme, etc.
Une totale inversion des valeurs : vision mystique versus vision nihiliste. Selon la symbolique théologique classique, le cavalier sur le cheval noir incarne la disette :
« Et je vis, et voici un cheval noir, et celui assis sur lui ayant une balance dans sa main. Et j’entendis comme une voix au milieu des quatre animaux [ou Vivants] disant : Une mesure de blé un denier, et trois mesures d’orge un denier ; et l’huile et le vin n’y fais pas dommage. » (Apocalypse 6, 1-86)
En évoluant tranquillement vers la troisième partie de l’exposition, le visiteur est submergé de tableaux de cavaliers de la mort et de cavaliers de la famine. Un panneau terminal indique le « secret » de la vision de Jean, le « demeuré » selon les instigateurs de l’exposition :
« Apocalypse sans Royaume » (…) Dans leurs compositions où le monde se disloque, perd sa forme, ils cherchent la possibilité d’un après, fût-ce une Révélation sans royaume. »

 

                                              Quatrième cavalier de l’Apocalypse

 

Une Apocalypse sans royaume ?

Les auteurs du scénario de l’évènement, prétendument unique, affichent leurs souhaits, de manière subliminale, à travers la formule « révélation sans royaume » : déconstruire le genre apocalyptique ou eschatologique. Comment ? Les eschatologies sont omniprésentes dans toutes les grandes traditions religieuses d’Orient et d’Occident. Dans le cas des eschatologies juives, chrétiennes et islamiques, les théologiens s’accordent pour affirmer que la venue d’un Messie induit l’avènement d’un nouveau royaume : Jérusalem céleste pour les Juifs et les Chrétiens et un Califat pour les Musulmans. Ce Messie de la fin des temps viendra avec un cheval blanc : Machia’h David pour les Juifs, « Roi des rois » pour les Chrétiens et le Mahdi pour les musulmans. Il peut y avoir parfois quelques nuances sur la monture et la robe du destrier mystique. Toutefois, TOUS les Messies ont une monture, symbole de la royauté. Par ailleurs, le Messie est selon les trois traditions, avec des nuances linguistiques, la manifestation du Principe divin ou l’Unique7. Ils incarnent le Verbe divin là encore avec des subtilités selon les langues – hébreu, grec ou arabe. Cette synthèse des trois messianismes a été réalisée au Portugal à travers le mythe du Quint-Empire8
Au plan métaphysique, le Messie ou le « Bien Guidé » (terme musulman employé pour désigner le Mahdi et aussi « l’Eveillé » ou l’Imam de la fin des temps) réalisent l’union de l’Être Absolu et de l’Être relatif autrement la coïncidence de l’Infini et du fini. Au plan linguistique, il serait question de l’unité du langage analogique et du langage logique9. L’unité des deux niveaux de langage, imaginaire et réel, ne peut se réaliser qu’au moyen d’une dynamique ternaire10. Le ternaire est la loi de l’univers selon Pessoa et bien sûr Hegel.
Charles Sanders Pierce place la « syntaxe ternaire » au cœur de sa théorie sémiotique11. Hegel, dans son traité de la Logique, évoque l’être (Sein), l’être – autre (Dasein) pour redevenir l’être – pour-soi (für sich Sein12). Penser le « Mysterium Conjonctionis » implique philosophiquement le « tiers inclus » c’est-à-dire ce qui permet de dépasser le contradictoire. Par ailleurs, cette force triphasique entraîne la création d’un nouveau « royaume » qui est toujours selon la majorité des traditions religieuses une structure « pentadique » : une Cité circulaire avec quatre directions ou quatre éléments (le Timée de Platon) et un centre ou un élément catalyseur. Les églises d’autrefois étaient bâties selon cette vision mystique.

 

La déconstruction philosophique et métaphysique

Par conséquent, penser une apocalypse ou une eschatologie « sans royaume » ?, telle est la proposition de l’exposition, revient tout simplement à nier une philosophie de l’être et par extension une déconstruction totale de la philosophie classique issue de la tradition grecque. C’est aussi penser une linguistique de l’opposition systématique. Cette démarche est tout simplement l’usage du multiple sans l’unité comme la démontré Hegel dans sa philosophie de la logique13. Selon le philosophe allemand Peter Sloterdijk, la pensée philosophique classique mais aussi la métaphysique classique envisagent le monde en double sphère : la sphère de l’Homme et la sphère de Dieu autrement la sphère du langage logique (réel) et la sphère du langage analogique (imaginaire14). L’une et l’autre étant intriquées grâce à un « isthme » ou un « tiers inclus ». En termes plus clairs, Parménide disait que la Vérité se trouve du côté de la sphère et l’errance ou « l’opinion » du côté de la négation de la sphère c’est-à-dire la réfutation de l’Être15. Poincaré disait que c’est l’éternel conflit entre l’esprit analytique (dichotomique et relatif) et l’esprit synthétique (la quête de l’Unique ou du Principe de Vérité). Platon évoquait la tension entre les sophistes et les philosophes et Saint Thomas d’Aquin évoquait la lutte entre le Mystique et le Légiste, valable dans toutes les traditions religieuses. Cette tension des opposés existera toujours et Pascal suggérait l’union de « l’Esprit de géométrie et l’Esprit de Finesse ». Nicolas De Cues disait que la négation conduit à l’affirmation et que la Vérité est à chercher du côté de la Docte Ignorance.
Penser « l’Apocalypse sans royaume » revient donc à affirmer à l’instar de Nietzsche que « Dieu est mort ». La seule différence entre ce maître de la pensée allemande et les apprentis nihilistes de l’exposition est majeure : l’authentique philosophe sait penser en double sphères et au-delà des sphères. Hegel, initié à la tradition du taoïsme, conclura que la vacuité et la plénitude sont indissociables et forment le mystérieux Un qui autorise l’Homme à s’édifier.
Le nihilisme est une déviance de l’esprit qui consiste à nier le dépassement de la contradiction. Il provient de l’incapacité de l’individu à penser le réel autrement dit ce qui est. C’est aussi au plan épistémologique, l’impuissance à lier l’abduction, l’induction et la déduction, triade attribuée à Charles Sanders Pierce. L’abduction est la phase fondamentale du vrai penseur qui établit l’hypothèse intuitive première c’est-à-dire l’être premier ou signe premier ou centre géométrique ou l’un numérique.
L’induction est l’enquête sur le terrain réel et la dernière phase est la formalisation de la déduction autrement dit la théorie. Les maîtres anciens d’Orient et d’Occident affirment tous que la dualité obsessive conduit tout simplement au dérèglement mental, une destruction totale de l’unité intérieur de l’être humain et de l’unité de la société. Le nihilisme construit toujours à partir d’un esprit disloqué et non d’un corps unifié.

 

Un nouveau paradigme idéologique

Les auteurs de cette exposition dite historique visent offrir aux visiteurs la Vraie Révélation, autrement dit celle du vrai éveil déconstructif, nihiliste, scientiste, annonçant le règne de l’éclatement, de l’anarchie sociale et de la diversité dans le chaos.
Vive le règne de la division et de l’opposition manichéenne au sens augustinien.
La Négation est la seule vérité épistémologique.
Le nouvel ordre mondial annoncé est celui de l’inversion totale corps vs esprit et de son écartèlement. C’est l’avènement de la matérialité dans toute sa splendeur et la destruction définitive du Patriarcat qu’incarnait le Christ Chevalier.
En réalité, c’est la Célébration de la Venue de La Grande Prostituée, Babylone qui substitue la Femme de l’Apocalypse aux douze étoiles16 de l’Ancien Monde, annonce la fin de l’ancienne vision Adam versus Eve. La vérité est la diversité du genre.
La Jérusalem céleste évoque l’apothéose de l’amour-agapè. Babylone exprime la jouissance de l’amour-éros. Vénérer la Babylone et ignorer la Jérusalem signifie que l’éros prime sur l’agapè. Voilà de manière subliminale le sens d’une Apocalypse sans royaume. C’est le règne de l’éros sans Principe autrement dit l’éros dans la diversité du genre. La Femme au douze étoiles symbolise la féminité Une et Multiple. La Babylone exprime quant à elle son opposé : la féminité dans la diversité en abolissant son unicité (génétique pourrions-nous ajouter).
Cette exposition a son intérêt car elle révèle jusqu’où peut aller la dynamique nihiliste et déconstructive, le délire pseudo-scientifique en cours dans nos institutions culturelles et universitaires et le désir farouche de ses prophètes, ces hallucinés des temps modernes mobilisés pour anéantir le socle de nos civilisations occidentales. « Table rase sur le passé » est le message de l’Apocalypse : en résumé, une apothéose de la falsification intellectuelle et culturelle. La Jérusalem céleste n’existe pas, la place est au Relativisme, non à l’Universel.
Cet événement aurait eu tout son charme si les organisateurs avaient ouvert l’exposition à toutes les perspectives, celles des sophistes et celles des philosophes. Hélas, nous sommes une fois de plus face à la folie d’un groupuscule prétendant à la petite vérité du Grand Dogme pour toujours établi.

Auteur

Notes de Bas de page

  1. https://www.bnf.fr/sites/default/files/2024-10/CP-Apocalypse%20Hier%20et%20demain-BnF.pdf

  2. https://www.chateau-angers.fr/decouvrir/la-tapisserie-de-l-apocalypse-un-chef-d-aeuvre-unique-au-monde

  3. Amblard, Paule. Saint Jean, l’Apocalypse, Paris : Diane de Selliers, 2017, p. 361.

  4. Carlos Pereira, L’art de parler aux animaux, aux hommes et aux dieux – Contributions à une vision unifiée des langages humains et non-humains, l’Apocalypse selon Fernando Pessoa, Paris, Éditions L’Harmattan, avril 2025.

  5. Notons que peu de spécialistes de l’Apocalypse savent que ce texte sacré s’inscrit dans la vision des deux messies de l’antique tradition juive : Machia’h ben Joseph et Machia’h Ben david. Voir : Menasseh Ben Israël, La Pierre glorieuse de Nabuchodonosor ou la Fin de l’Histoire au XVIIème siècle, Paris, Vrin, 2007. Menasseh Ben Israël, est un juif, rabbin marrane portugais ayant rencontré le jésuite António Vieira. Ce dernier a composé une « Histoire de l’Avenir du Portugal », Clavis Prophetarum, qui est en fait une réinterprétation de l’Apocalypse incluant la tradition des deux messies de la tradition juive. L’original a été découvert en 2019 et est en cours de traduction par des universitaires de l’Université de Lisbonne.

  6. Ibid., p.181

  7. https://www.peren-revues.fr/figures-historiques/301

  8. Carlos Pereira, op.cit.

  9. Fernando Pessoa, Le Chemin du Serpent, Paris, Christian Bourgois, 1991

  10. Ibid., p. 125.

  11. Carlos Pereira, op.cit.

  12. Fernando Pessoa, ibid.

  13. Hegel. Science de la logique, Livre premier, l’Être, Paris, Vrin, 2015.

  14. Peter Sloterdijk, Globes, Sphères II, Paris, éditions Pluriel, 2019.

  15. Carlos Pereira, op.cit.

  16. Les douze étoiles de la Femme de l’Apocalypse de la rue du Bac à Paris ont été reprises sur le drapeau européen en 1986.

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