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Syndicat Sud Education et dévoiement de l’opinion publique

Yana Grinshpun

Le syndicat SUD éducation se définit  comme: « un syndicat intercatégoriel qui s’efforce d’unir les revendications des personnels de la maternelle à l’université, dans les écoles, les collèges, les lycées, les universités et tous les services». 

Son but affiché est la lutte pour l’amélioration de la vie scolaire et universitaire, mais ses actions réelles vont dans une autre direction : l’islamisation de la France et la lutte contre Israël.

Ainsi, en janvier 2018, ce syndicat a essayé sans succès d’annuler la lecture d’une lettre de Charb à Paris 7. Cette offensive contre un hommage aux tués de Charlie et à la laïcité a échoué à Paris, mais a réussi à l’Université de Lille. Peu importait la liberté, seule comptait la fraternité islamique : la lettre étant jugée « islamophobe », il fallait « bâillonner » les étudiants, comme l’a noté Riss, blessé lors de l’attentat.

Le 9 novembre 2021, les membres du personnel de l’Université de Montpellier découvrent, dans leurs boîtes mails, un communiqué de SUD Éducation visant à s’immiscer dans une décision de justice concernant un pays étranger, en l’occurrence Israël. Sud Éducation appelle à soutenir les organisations dont le lien avec le terrorisme est prouvé :

« Communiqué de SUD éducation UPV:

Désignation des groupes issues de la société civile palestinienne comme « terroristes » : une attaque éhontée contre les droits humainsLe 19 octobre 2021, le ministère israélien de la Défense a publié un décret militaire qualifiant de « terroristes » six organisations de la société civile palestinienne œuvrant dans le territoire palestinien occupé. Ces six organisations sont Addameer, al-Haq, Bisan Center for Research and Development (Centre Bisan pour la recherche et le développement), Defense for Children Palestine, l’Union des comités de travail Agricole (Union of Agricultural Work Committees, UAWC), et l’Union des comités des femmes palestiniennes (Union of Palestinian Women Committees, UPWC). Cette désignation, faite en vertu d’une loi israélienne de 2016, interdit effectivement les activités de ces organisations et autorise les autorités israéliennes à fermer leurs bureaux, à saisir leurs biens et à arrêter et emprisonner les membres de leur personnel. Il est en outre interdit de financer ou même d’exprimer publiquement un soutien à leurs activités.

Human Rights Watch et Amnesty International, qui travaillent en étroite coopération avec plusieurs de ces organisations, ont fait la déclaration conjointe suivante :

« Cette décision déplorable et injuste constitue une attaque du gouvernement israélien contre le mouvement international des droits humains. Depuis des décennies, les autorités israéliennes ont systématiquement cherché à museler la surveillance du respect des droits humains et à punir les personnes qui critiquent son régime répressif à l’encontre des Palestiniens. Des membres du personnel de nos deux organisations ont eux-mêmes fait l’objet d’expulsions et d’interdictions de voyager, mais ce sont les défenseurs des droits humains palestiniens qui ont toujours subi l’impact principal de la répression. Cette décision est une escalade alarmante qui menace de mettre un terme au travail des principales organisations de la société civile palestinienne. L’échec de la communauté internationale depuis des décennies à contester les graves violations des droits humains commises par Israël, et à imposer des conséquences significatives, a enhardi les autorités de ce pays à prendre cette mesure éhontée.

La réponse de la communauté internationale sera un véritable test de sa détermination à protéger les défenseur·e·s des droits humains. Nous sommes fiers de travailler avec nos partenaires palestiniens depuis des décennies. Ils incarnent les normes les plus élevées de la société civile mondiale. Nous sommes à leurs côtés pour contester cette décision scandaleuse. »

Qu’en est-il de ces groupes accusés?

Israël a en effet démontré que des associations caritatives cachaient des organisations terroristes.

Les six organisations incriminées par Israël le sont en vertu de leur lien avec le FRONT POPULAIRE DE LIBÉRATION DE PALESTINE

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Le FPLP est officiellement considéré comme une organisation terroriste par le Conseil de l’Union Européenne. 1

Fondé par George Habache en 1967, le FPLP incarne une ligne plus radicale encore que celle du Fatah au sein de l’OLP. Le fondateur est l’auteur de très nombreux attentats en Israël et dans le monde, depuis les détournements d’avions dans les années 1970 et jusqu’à aujourd’hui. Le communiqué de presse des services de la Sécurité Intérieure d’Israël a démonté le mécanisme: ces ONG détournaient les fonds humanitaires des donateurs européens vers le FPLP et recrutaient des membres dans le groupe terroriste. De même, un témoignage fait sous serment atteste que ces ONG fournissaient un financement « vital » au FPLP, qu’elles employaient des terroristes du FPLP et que les terroristes du FPLP utilisaient les bureaux des ONG pour y tenir leurs réunions.

Quel type d’ONG Sud Éducation défend-il ?

Al-Haq, qui se présente comme une ONG de « défense des droits de l’homme», est en réalité un des principaux acteurs de la guerre juridique contre Israël – et de la campagne de boycott de BDS, tout comme SUD éducation en France. Ses liens établis avec le FPLP ont justifié le refus de visas d’entrée en Israël et en Jordanie à son directeur général, Shawan Jabarin. 

Il en va de même pour la directrice adjointe du conseil d’administration de l’ONG Addameer, basée à Ramallah, qui est une haute responsable du FPLP.

Pareil pour Ubai Aboudi, directeur exécutif de Bisan, qui a été arrêté par les autorités israéliennes le 13 novembre 2019. En juin 2020, il a été condamné à 12 mois de prison  « pour être un membre et un activiste de l’organisation du Front populaire pendant la période de 2016 à juillet 2019.»

Fondée en 1980, la Société de l’Union des comités de Femmes Palestiniennes, UPWC soutient « le boycott de l’occupation sous toutes ses formes, y compris économique, culturelle, académique et toute autre forme de boycott » et rejette toute normalisation avec Israël en la qualifiant de « trahison. » L’UPWC est identifiée par le Fatah comme un « affilié » du FPLP et par un audit engagé par l’USAID comme « l’organisation féminine du FPLP » 2

Selon le site Internet du Fatah, l’UAWC (Union of Agricultural Works Commette) est un « affilié » du FPLP. Un audit réalisé par l’USAID le qualifie de « bras agricole » du FPLP 3

Quant à Defense for Children International (DCI), son leader a été ouvertement reconnu comme membre du FPLP :

 «  Le Front a fait l’éloge du camarade en tant que leader, notant qu’il avait intégré les rangs de la lutte de libération nationale et du FPLP dès son plus jeune âge, qu’il a été arrêté à plusieurs reprises, et qu’il représentait un modèle de combattant inébranlable et de défenseur des droits de notre peuple grâce à son travail au sein de Defence for Children International. … Son dernier message sur sa page Facebook avant son assassinat : « La tolérance, la normalisation… mènent à la défaite, alors que la solidarité, la coopération, le soutien mutuel au sein du peuple palestinien, la promotion d’une culture d’unité et de résistance, un sentiment d’appartenance et d’identité… font se lever la jeunesse et  musclent l’Intifada. »

Et Sud éducation ?

Le communiqué de Sud éducation se garde bien d’évoquer ces faits. Ce n’est pas par ignorance. C’est donc soit parce que son adhésion à l’idéologie du FPLP le pousse à promouvoir ses « valeurs » sur le sol français, soit parce qu’il a un objectif plus ambitieux.

Non seulement la défense de ses citoyens est un droit de tout État, mais c’est même une obligation. C’est cela qui dérange Sud Éducation si profondément : Israël se défend contre des organisations vouées à sa destruction et y œuvrant sur son propre sol. Pour des détracteurs d’Israël, cela représente un scandale et une violation des droits de l’homme.

Mohammed Merah souscrivait à ce droit: « Je tue des juifs en France, parce que ces mêmes juifs-là (…) tuent des innocents en Palestine.» SUD Éducation prône l’idéologie du PIR, dont la porte-parole, Houria Bouteldja, a déclaré dans un élan d’identification meurtrière « Mohammed Merah c’est moi ».  Le PIR, Sud Éducation, même combat et même défense des groupes liés au terrorisme contre Israël.

Soutien à l’entrisme des Frères musulmans à travers la cause palestinienne

Le FPLP est un mouvement islamiste déguisé en nationaliste. La liquidation du camp palestinien Yarmouk en Syrie est son œuvre. Au Liban, il agit pour le compte du Hezbollah. Mais il n’est pas que palestino-centré. Il est devenu le mercenaire de l’Iran, dont le programme est calqué sur celui développé par Saïd Qutb, fondateur de la branche violente révolutionnaire des Frères Musulmans. 

Les thèses décoloniales promues en France et auxquelles adhère Sud Education, figurent au programme de l’OCI, l’Organisation de la coopération islamique, «la deuxième plus grande organisation après les Nations unies avec 57 États membres dans 4 continents. L’OCI est le porte-voix du monde musulman dont elle assure la sauvegarde et la protection des intérêts « dans l’esprit de promouvoir la paix internationale et l’harmonie entre les différents peuples du monde » mais en appelant à « faire des déclarations contre tout ce qui offense l’Islam et la croyance, les symboles et les sanctuaires des musulmans ».4

En attendant, Sud Éducation, dont le parcours ressemble étrangement à celui du FPLP, profite de la pusillanimité française et de son hypersensibilité à l’accusation d’islamophobie pour lancer des campagnes de déstabilisation sur ce thème.

S’il continue à suivre l’exemple du grand frère FPLP, une prochaine étape du parcours de Sud  Éducation devrait le mener à promouvoir des formes de terrorisme soft (non armé) en désagrégeant le monde universitaire. Les slogans de lutte contre l’islamophobie et la défense de groupes liés au terrorisme en sont les premiers symptômes et la preuve la plus éloquente.