Read More Par Le Figaro avec AFP Publié le 16/03/2023 à 10:15 , Mis à jour le 16/03/2023 à 11:38 data-script=https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/video/index.js>
La ville propose notamment d’attribuer cinq millions de dollars à chaque Afro-Américain. San Francisco a été mercredi 15 mars le théâtre d’une vive polémique, après la présentation devant le conseil municipal d’un plan de «réparations» pour compenser l’héritage du racisme systémique, qui propose d’attribuer cinq millions de dollars à chaque Afro-Américain de la ville. Discuté lors d’une réunion publique mardi 14 mars au soir, ce plan a été réalisé par une commission chargée par la ville de faire des propositions afin de corriger les inégalités subies par les Afro-Américains aux États-Unis depuis l’esclavage. «Les vies noires comptent. Vous avez l’occasion de le démontrer aujourd’hui, faites-le avec des réparations», a déclaré mardi devant le conseil municipal Yulanda Williams, une policière noire qui milite en faveur d’une réforme des forces de l’ordre. Outre sa mesure phare, il contient une centaine de recommandations et propose par exemple de garantir un revenu annuel minimum de presque 100.000 dollars pendant 250 ans pour chaque adulte noir éligible, une maison à San Francisco pour un dollar par famille ou d’annuler les dettes des bénéficiaires. data-script=https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/video/index.js>
Ses opposants dénoncent un projet «absurde». «Ce n’est pas du tout sérieux et en plus d’être une énorme perte de temps, c’est aussi une distraction complète», a déclaré à l’AFP le chef du Parti républicain à San Francisco, John Dennis. «Le budget (annuel) de la ville est de 14 milliards de dollars», a-t-il rappelé, en estimant le coût de ce plan à «50 milliards». L’idée de réparations contre le racisme systémique a le vent en poupe au sein de la gauche américaine, face aux études qui montrent que les politiques publiques américaines ont augmenté pendant des décennies les probabilités de la population afro-américaine d’être pauvre, au chômage ou en prison. À lire aussiWokisme: le racialisme, nouvelle arme des déconstructeurs Après le mouvement «Black Lives Matter» en 2020, la Californie, s’est dotée d’une commission sur le sujet, dont on attend toujours le rapport. Plusieurs villes ont fait de même. En 2021, la municipalité d’Evanston, près de Chicago, est devenue la première ville américaine à adopter un plan de réparations, attribuant notamment des aides financières à ses habitants Afro-américains pour rénover leur logement. Mais le plan envisagé par San Francisco est de loin le plus ambitieux. La ville compte plusieurs dizaines de milliers d’habitants Afro-américains, et les critères d’éligibilité restent à déterminer. Un rapport final doit être remis en juin, et le conseil municipal devra ensuite se prononcer. Les militants des droits civiques appellent eux à ne pas réduire ce projet à une seule mesure. «Reléguer cette question à une lutte pour 5 millions de dollars, c’est incorrect et malhonnête», a estimé auprès de l’AFP Amos Brown de l’association NAACP. «Cela ne montre pas toute la terreur et la douleur que nous avons subies. Ma position est que pour tout ce que nous avons enduré, il s’agit de 5 millions de dollars plus des programmes spécifiques» pour soutenir le développement économique, le logement, la santé et l’éducation, a-t-il ajouté. data-script=https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/video/index.js>
Publié le 16/03/2023 à 10:15 , Mis à jour le 16/03/2023 à 11:38
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La ville propose notamment d’attribuer cinq millions de dollars à chaque Afro-Américain.
San Francisco a été mercredi 15 mars le théâtre d’une vive polémique, après la présentation devant le conseil municipal d’un plan de «réparations» pour compenser l’héritage du racisme systémique, qui propose d’attribuer cinq millions de dollars à chaque Afro-Américain de la ville.
Discuté lors d’une réunion publique mardi 14 mars au soir, ce plan a été réalisé par une commission chargée par la ville de faire des propositions afin de corriger les inégalités subies par les Afro-Américains aux États-Unis depuis l’esclavage.
«Les vies noires comptent. Vous avez l’occasion de le démontrer aujourd’hui, faites-le avec des réparations», a déclaré mardi devant le conseil municipal Yulanda Williams, une policière noire qui milite en faveur d’une réforme des forces de l’ordre. Outre sa mesure phare, il contient une centaine de recommandations et propose par exemple de garantir un revenu annuel minimum de presque 100.000 dollars pendant 250 ans pour chaque adulte noir éligible, une maison à San Francisco pour un dollar par famille ou d’annuler les dettes des bénéficiaires.
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Ses opposants dénoncent un projet «absurde». «Ce n’est pas du tout sérieux et en plus d’être une énorme perte de temps, c’est aussi une distraction complète», a déclaré à l’AFP le chef du Parti républicain à San Francisco, John Dennis. «Le budget (annuel) de la ville est de 14 milliards de dollars», a-t-il rappelé, en estimant le coût de ce plan à «50 milliards». L’idée de réparations contre le racisme systémique a le vent en poupe au sein de la gauche américaine, face aux études qui montrent que les politiques publiques américaines ont augmenté pendant des décennies les probabilités de la population afro-américaine d’être pauvre, au chômage ou en prison.
À lire aussiWokisme: le racialisme, nouvelle arme des déconstructeurs
Après le mouvement «Black Lives Matter» en 2020, la Californie, s’est dotée d’une commission sur le sujet, dont on attend toujours le rapport. Plusieurs villes ont fait de même. En 2021, la municipalité d’Evanston, près de Chicago, est devenue la première ville américaine à adopter un plan de réparations, attribuant notamment des aides financières à ses habitants Afro-américains pour rénover leur logement. Mais le plan envisagé par San Francisco est de loin le plus ambitieux. La ville compte plusieurs dizaines de milliers d’habitants Afro-américains, et les critères d’éligibilité restent à déterminer. Un rapport final doit être remis en juin, et le conseil municipal devra ensuite se prononcer.
Les militants des droits civiques appellent eux à ne pas réduire ce projet à une seule mesure. «Reléguer cette question à une lutte pour 5 millions de dollars, c’est incorrect et malhonnête», a estimé auprès de l’AFP Amos Brown de l’association NAACP. «Cela ne montre pas toute la terreur et la douleur que nous avons subies. Ma position est que pour tout ce que nous avons enduré, il s’agit de 5 millions de dollars plus des programmes spécifiques» pour soutenir le développement économique, le logement, la santé et l’éducation, a-t-il ajouté.
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