Au suivant!… Tables rondes sur « L’intersectionnalité en France (2005-2022) » (Campus Condorcet, Cahiers du genre)

Au suivant!… Tables rondes sur « L’intersectionnalité en France (2005-2022) » (Campus Condorcet, Cahiers du genre)

Table des matières

Au suivant!… Tables rondes sur « L’intersectionnalité en France (2005-2022) » (Campus Condorcet, Cahiers du genre)

L’intersectionnalité en France (2005-2022)
Actualité éditoriale et perspectives
Mercredi 6 avril 2022, 14h-18h
Auditorium 150, Centre des colloques du Campus Condorcet, Aubervilliers

En 2005, la revue Cahiers du genre publiait en français l’un des deux textes classiques de Kimberlé W. Crenshaw introduisant au concept d’intersectionnalité : « Cartographie des marges ». Initialement paru, aux Etats-Unis, en 1991, celui-ci allait de pair avec un texte antérieur (paru en 1989) qui vient tout juste d’être traduit… dans trois espaces disciplinaires distincts : à nouveau dans les Cahiers du genre, dans la revue Droit et société (à l’initiative de spécialistes de théorie politique et juridique), et dans un ouvrage collectif intitulé Qu’est-ce que l’intersectionnalité ?(sous la direction d’anglicistes travaillant à la croisée de l’histoire, de la littérature, des études de genre et des études décoloniales). A l’occasion de cette coïncidence éditoriale, les Cahiers du genre organisent un après-midi de discussions (en format hybride) sur les enjeux de la traduction et de la défense de l’intersectionnalité dans le contexte français, intellectuel et politique actuel. Celles-ci prendront la forme de deux tables rondes successives : la première reviendra sur les trois textes traduits et leur genèse ; la seconde réunira des spécialistes de l’intersectionnalité, afin d’apporter un éclairage sur les usages qu’elles en font dans un moment de dissémination mais aussi de controverse, dans « le débat public » et au sein des sciences humaines et sociales critiques.  

14h-14h30. Introduction. Retour sur la traduction de 2005 Eléonore Lépinard et Isabelle Clair

14h30-16h. Traduire l’intersectionnalité aujourd’hui

Quels choix les personnes à l’origine de ces traductions ont-elles faits pour rendre intelligible, dans leurs espaces disciplinaires respectifs, un texte toujours d’avant-garde en France alors qu’il a été écrit il y a plus de trente ans outre-Atlantique ? Que révèlent les petites et grandes différences entre les trois traductions ? Et que dit cette triple traduction simultanée de notre moment présent, dans le champ académique, et au-delà ?Isabelle Aubert et Magali Bessone (Droit et société), Sandeep Bakshi, Myriam Boussahba et Emmanuelle Delanoë-Brun (Payot), Isabelle Clair et Séverine Sofio (Cahiers du genre).  16h-16h30. Pause 

16h30-18h. Défendre l’intersectionnalité

Le contexte actuel de controverse publique sur l’intersectionnalité constitue-t-il seulement une contrainte, obligeant les chercheuses à défendre leurs approches, ou une opportunité de dialogue et de visibilité au-delà du monde académique ?  Les chercheuses réunies autour de la table occupent des positions diverses au regard des disciplines, des objets de recherches et des trajectoires intellectuelles et générationnelles mais elles ont en commun de participer à la dissémination de ce concept et aux débats qui l’entourent. Elles reviendront sur leurs propres écrits à propos de l’intersectionnalité et sur ce que ce travail implique en 2022 dans leurs situations respectives.Hourya Bentouhami, Elsa Dorlin, Hanane Karimi, Eléonore Lépinard, Djaouidah Sehili

À PROPOS DES TRADUCTIONS DE KIMBERLÉ W. CRENSHAW

La première traduction, en 2005 (texte original de 1991, version courte 1994)

« Cartographies des marges : intersectionnalité, politique de l’identité et violences contre les femmes de couleur », traduction d’Oristelle Bonis, Cahiers du Genre, vol. 2, n° 39, 2005 [1994], p. 51-82 (au sein d’un dossier coordonné par Dominique Fougeyrollas-Schwebel, Eléonore Lépinard et Eleni Varikas, intitulé « Féminisme(s) : Penser la pluralité »)

Les trois traductions de 2021 (texte original de 1989)

« Sortir des marges l’intersection de la race et du sexe. Une critique féministe Noire de la doctrine antidiscriminatoire, de la théorie féministe et de la lutte antiraciste », traduction de Séverine Sofio, Cahiers du Genre, vol. 1, n° 70., 2021 [1989], p. 21-49 (numéro varia)

« Démarginaliser l’intersection de la race et du sexe : une critique féministe noire du droit antidiscriminatoire, de la théorie féministe et des politiques de l’antiracisme », traduction de Sophie Beaulieu, Droit et société, vol. 2, n° 108, 2021 [1989], p. 465-487 (au sein d’un dossier coordonné par Isabelle Aubert et Magali Bessone, intitulé « La Critical Race Theory est-elle exportable en France ? »).

« Démarginaliser l’intersection race/sexe : critique féministe de la doctrine antidiscriminatoire, de la théorie féministe et des politiques antiracistes », traduction d’Emmanuelle Delanoë-Brun, dans Myriam Boussahba, Emmanuelle Delanoë, Sandeep Bakshi (dir.), Qu’est-ce que l’intersectionnalité ? Dominations plurielles : sexe, classe et race, Paris, Payot, 2021 [1989], p. 281-329.

Le texte de 1989 en VO

« Demarginalizing the Intersection of Race and Sex: A Black Feminist critique of Antidiscrimination Doctrine, Feminist Theory and Antiracist Politics », University of Chicago Legal Forum, n° 1, 1989, p. 139-167. 

À PROPOS DES PARTICIPANT·ES

Isabelle Aubert, philosophie, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (ISJPS/PhiCo/NoSoPhi), IUF

Sandeep Bakshi, études décoloniales et queer, Université Paris Cité (LARCA)

Hourya Bentouhami, philosophie, Université Jean Jaurès (ERRAPHIS), membre du comité des Cahiers du genre

Magali Bessone, philosophie, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (ISJPS/PhiCo/NoSoPhi)

Myriam Boussahba, histoire et civilisation britannique, Université Le Havre Normandie (GRIC), anciennement Université Paris Diderot et LARCA.

Isabelle Clair, sociologie, CNRS (IRIS), co-directrice des Cahiers du genre

Emmanuelle Delanoë-Brun, civilisation et littérature américaines, Université Paris Cité (LARCA)

Elsa Dorlin, philosophie, Université Jean Jaurès (ERRAPHIS)

Hanane Karimi, sociologie, Université de Strasbourg (LinCS)

Eléonore Lépinard, sociologie, Université de Lausanne (Centre en études genre), membre du comité des Cahiers du genre

Djaouidah Sehili, sociologie, Université Reims Champagne Ardenne (CEREP)

Séverine Sofio, sociologie et traduction (occasionnelle), CNRS (CRESPPA)

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