Read More Réservé aux abonnésENTRETIEN – Le philosophe publie Le Phénomène trans, où il analyse ce qui se cache derrière la montée en puissance des revendications transidentitaires dans les démocraties occidentales. Il reproche à la gauche de s’être laissé embarquer dans ce projet fou. Dany-Robert Dufour est l’auteur de «Baise ton prochain» et du «Divin Marché». LE FIGARO. – Après plusieurs livres sur l’anthropologie du néolibéralisme, vous avez choisi de vous attaquer à la question du phénomène trans. Pourquoi cet intérêt? Que révèle, dans notre société, ce phénomène que vous décrivez? Dany-Robert DUFOUR. – Le phénomène trans est révélateur du moment où le sujet a été mis en position de pouvoir tout faire. Appelé à devenir tout-puissant. Auparavant, nous étions limités par un certain nombre de règles et de commandements que nous dictait le maître, dont Dieu a longtemps été le modèle. Si on suivait ces normes, nous pouvions obtenir un certain nombre de récompenses, notamment la promesse de l’accès possible à une vie ultérieure. Aujourd’hui, le maître est passé en dessous, Lacan dirait qu’il est passé «sous la barre». «Je n’y suis plus, fais ce que tu veux», dit en quelque sorte ce nouveau maître au sujet. Ce changement civilisationnel est lié à un moment du néolibéralisme Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 91% à découvrir.
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ENTRETIEN – Le philosophe publie Le Phénomène trans, où il analyse ce qui se cache derrière la montée en puissance des revendications transidentitaires dans les démocraties occidentales. Il reproche à la gauche de s’être laissé embarquer dans ce projet fou.
Dany-Robert Dufour est l’auteur de «Baise ton prochain» et du «Divin Marché».
LE FIGARO. – Après plusieurs livres sur l’anthropologie du néolibéralisme, vous avez choisi de vous attaquer à la question du phénomène trans. Pourquoi cet intérêt? Que révèle, dans notre société, ce phénomène que vous décrivez?
Dany-Robert DUFOUR. – Le phénomène trans est révélateur du moment où le sujet a été mis en position de pouvoir tout faire. Appelé à devenir tout-puissant. Auparavant, nous étions limités par un certain nombre de règles et de commandements que nous dictait le maître, dont Dieu a longtemps été le modèle. Si on suivait ces normes, nous pouvions obtenir un certain nombre de récompenses, notamment la promesse de l’accès possible à une vie ultérieure. Aujourd’hui, le maître est passé en dessous, Lacan dirait qu’il est passé «sous la barre». «Je n’y suis plus, fais ce que tu veux», dit en quelque sorte ce nouveau maître au sujet.
Ce changement civilisationnel est lié à un moment du néolibéralisme
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