Read More En contraignant le théâtre Arenberg à retirer des photos d’une de ses pièces les plus emblématiques, au nom de la lutte contre le « wokisme », la N-VA a suscité la colère au nord du pays. Vue de la cage d’escalier du théâtre Arenberg, à Anvers, où certaines œuvres ont été réalisées par Mous Lamrabat ©Capture d’écran Instagram L’art contemporain serait-il déclaré persona non grata à Anvers ? Ce jeudi 16 mars, la presse flamande révèle que le conseil municipal, dirigé par le président de la N-VA Bart De Wever, a ordonné au théâtre Arenberg de retirer quatre portraits réalisés par le photographe belgo-marocain Mous Lambarat. Ils étaient jugés trop « woke » par les autorités locales, qui veulent mettre à la place des toiles dans le plus pur style classique flamand. La photo d’une femme voilée a déjà été enlevée pour être placée dans un endroit moins visible de ce lieu culturel phare de la cité du diamant. Dans l’opposition, c’est la consternation. L’initiative a été prise après que le député N-VA Luk Lemmens se soit ému de voir déplacées des toiles figurant traditionnellement dans la cage d’escalier du théâtre pour être remplacées par les œuvres de Mous Lamrabat. Interrogé par la VRT, il estime que « cette cage d’escalier a toujours existé comme ça, donc je ne vois pas pourquoi ces peintures devraient être remplacées ».
« Je ne peux pas me débarrasser de l’impression que des gens essaient d’effacer l’histoire sous l’influence de la culture woke et d’un groupe limité d’intellectuels. Nous devrions être fiers de notre histoire », ajoute-t-il, tout en assurant qu’il ne s’oppose pas à l’idée de diversité. « En ce qui me concerne, ces photos peuvent parfaitement être accrochées à un endroit différent du théâtre, mais pas dans la cage d’escalier ». Mais il insiste auprès de Het Laatste Nieuws: « Cela me dérange que les gens veuillent faire disparaître l’image des hommes blancs ».
🡢 À lire aussi : Quand le MR et la N-VA s’attaquent au « wokisme » L’avis de Luk Lemmens a depuis visiblement été pris en compte puisque l’échevine anversoise de la Culture, Nabilla Ait Daoud (N-VA), vient de contraindre le théâtre Arenberg de se plier à cette suggestion. « Je ne participe pas à cette cancel culture », soutient-elle auprès du journal néerlandophone. Pour elle, les portraits de Mous Lamrabat « doivent être un complément aux anciennes peintures plutôt qu’un remplacement. C’est de la folie d’effacer notre histoire de cette façon ». A priori, après la photo de la femme voilée, les autres œuvres concernées devraient disparaître de la fameuse cage d’escalier durant les vacances de Pâques.
Du côté du parti écologiste Groen, on ne cache pas sa frustration. « C’est une décision typique du conseil municipal d’Anvers, le canon flamand prime pour la N-VA sur la diversité et la liberté d’expression », s’insurge le conseiller municipal Niel Staes. « Les peintures ne sont pas protégées, l’Arenberg a donc le plein droit de faire ce qu’il veut avec elles », explique-t-il à Radio 2.
🡢 À lire aussi : Le wokisme, nouvel islamo-gauchisme? La polémique promet également d’ébranler le milieu culturel flamand. Selon Het Laatste Nieuws, le directeur du théâtre, Milan Rutten, aurait démissionné fin février dernier en partie à cause de cette histoire.
En contraignant le théâtre Arenberg à retirer des photos d’une de ses pièces les plus emblématiques, au nom de la lutte contre le « wokisme », la N-VA a suscité la colère au nord du pays.
Vue de la cage d’escalier du théâtre Arenberg, à Anvers, où certaines œuvres ont été réalisées par Mous Lamrabat ©Capture d’écran Instagram
L’art contemporain serait-il déclaré persona non grata à Anvers ? Ce jeudi 16 mars, la presse flamande révèle que le conseil municipal, dirigé par le président de la N-VA Bart De Wever, a ordonné au théâtre Arenberg de retirer quatre portraits réalisés par le photographe belgo-marocain Mous Lambarat. Ils étaient jugés trop « woke » par les autorités locales, qui veulent mettre à la place des toiles dans le plus pur style classique flamand. La photo d’une femme voilée a déjà été enlevée pour être placée dans un endroit moins visible de ce lieu culturel phare de la cité du diamant. Dans l’opposition, c’est la consternation.
L’initiative a été prise après que le député N-VA Luk Lemmens se soit ému de voir déplacées des toiles figurant traditionnellement dans la cage d’escalier du théâtre pour être remplacées par les œuvres de Mous Lamrabat. Interrogé par la VRT, il estime que « cette cage d’escalier a toujours existé comme ça, donc je ne vois pas pourquoi ces peintures devraient être remplacées« .
« Je ne peux pas me débarrasser de l’impression que des gens essaient d’effacer l’histoire sous l’influence de la culture woke et d’un groupe limité d’intellectuels. Nous devrions être fiers de notre histoire« , ajoute-t-il, tout en assurant qu’il ne s’oppose pas à l’idée de diversité. « En ce qui me concerne, ces photos peuvent parfaitement être accrochées à un endroit différent du théâtre, mais pas dans la cage d’escalier« . Mais il insiste auprès de Het Laatste Nieuws: « Cela me dérange que les gens veuillent faire disparaître l’image des hommes blancs« .
🡢 À lire aussi : Quand le MR et la N-VA s’attaquent au « wokisme »
L’avis de Luk Lemmens a depuis visiblement été pris en compte puisque l’échevine anversoise de la Culture, Nabilla Ait Daoud (N-VA), vient de contraindre le théâtre Arenberg de se plier à cette suggestion. « Je ne participe pas à cette cancel culture« , soutient-elle auprès du journal néerlandophone. Pour elle, les portraits de Mous Lamrabat « doivent être un complément aux anciennes peintures plutôt qu’un remplacement. C’est de la folie d’effacer notre histoire de cette façon« . A priori, après la photo de la femme voilée, les autres œuvres concernées devraient disparaître de la fameuse cage d’escalier durant les vacances de Pâques.
Du côté du parti écologiste Groen, on ne cache pas sa frustration. « C’est une décision typique du conseil municipal d’Anvers, le canon flamand prime pour la N-VA sur la diversité et la liberté d’expression« , s’insurge le conseiller municipal Niel Staes. « Les peintures ne sont pas protégées, l’Arenberg a donc le plein droit de faire ce qu’il veut avec elles », explique-t-il à Radio 2.
🡢 À lire aussi : Le wokisme, nouvel islamo-gauchisme?
La polémique promet également d’ébranler le milieu culturel flamand. Selon Het Laatste Nieuws, le directeur du théâtre, Milan Rutten, aurait démissionné fin février dernier en partie à cause de cette histoire.
« Ce post est un relevé d’information de notre veille d’information »