Le créateur de Dilbert mis au ban de plusieurs journaux américains après des commentaires racistes

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Le créateur de Dilbert mis au ban de plusieurs journaux américains après des commentaires racistes

Read More  Par Le Figaro avec AFP Publié le 26/02/2023 à 15:24 Le créateur de la BD Dilbert, Scott Adams, a été déclaré persona non grata par plusieurs journaux américains suite à une publication raciste. Bridgeman Images Le dessinateur Scott Adams a affirmé mercredi que les Afro-Américains formaient «un groupe de haine». Il réagissait à un sondage affirmant qu’une majorité d’entre eux rejette l’idée d’un racisme anti-blanc. Cette fois, Dilbert en a trop dit. De nombreux journaux américains ont décidé de ne plus publier la célèbre bande dessinée américaine après la publication par son créateur, Scott Adams, d’une vidéo dans laquelle il qualifie la population noire de «groupe de haine», accréditant, en creux, la thèse d’un racisme anti-blanc. L’auteur de bande dessinée est devenu célèbre dans les années 1990 avec ses vignettes Dilbert. Chronique caustique du monde du travail vu de la perspective d’un employé moyen, la BD est parue dans quelque 2000 journaux, diffusés dans pas moins de 65 pays. Mais depuis quelque temps, les commentaires de l’artiste au sujet des questions de société suscitent de plus en plus la controverse. À lire aussiUn magazine littéraire fait la chasse aux faux auteurs qui écrivent avec ChatGPT ou d’autres IA Son dernier dérapage lui a beaucoup coûté. Sur YouTube, Scott Adams a évoqué mercredi un sondage récent réalisé par l’institut américain Rasmussen Reports. Celui-ci a mesuré à 79% la proportion d’Afro-Américains reconnaissant qu’une personne noire puisse être raciste. Le même sondage suggère également que 72% des mêmes personnes interrogées estiment qu’il n’y a pas de problème à être blanc. L’étude d’opinion bat ainsi en brèche l’idée d’un racisme anti-blanc systémique. Une conclusion qui a fait bondir Scott Adams. «C’est un groupe de haine et je ne veux rien avoir à faire avec lui», a-t-il déclaré au sujet des Afro-Américains. «Vu la manière dont les choses se passent actuellement, le meilleur conseil que je pourrais donner aux blancs est de ficher le camp loin des noirs», a ajouté le dessinateur. Le retour de bâton n’a pas tardé. À lire aussiMaurice Berger: «Une hypothèse sur le discours ‘‘antiblanc’’» Dès vendredi, le réseau USA Today Network, qui gère des centaines de journaux sur tout le territoire américain a annoncé qu’il «ne publierait plus la bande dessinée Dilbert en raison des récents commentaires discriminatoires de son créateur». Chris Quinn, le rédacteur en chef de The Plain Dealer à Cleveland dans l’Ohio, a déclaré vendredi qu’il «n’avait pas été difficile» pour son journal de décider l’abandon de la publication de la BD. «Nous n’accueillons pas ceux qui prônent le racisme», a-t-il ajouté. Le Washington Post , enfin, a indiqué samedi que la BD ne figurerait plus dans ses pages, même s’il était trop tard pour en empêcher la publication dans ses éditions du week-end. «À la lumière des récentes déclarations de Scott Adams promouvant la ségrégation, The Washington Post a cessé la publication de la bande dessinée Dilbert», a déclaré un porte-parole du journal. «Mes détracteurs ne sont pas en désaccord avec mes conseils. Ils sont à juste titre en colère parce que ma démarche est rationnelle. Et je le suis aussi», a réagi dimanche Scott Adams sur Twitter. 

Par Le Figaro avec AFP

Publié le 26/02/2023 à 15:24

Le créateur de la BD Dilbert, Scott Adams, a été déclaré persona non grata par plusieurs journaux américains suite à une publication raciste. Bridgeman Images

Le dessinateur Scott Adams a affirmé mercredi que les Afro-Américains formaient «un groupe de haine». Il réagissait à un sondage affirmant qu’une majorité d’entre eux rejette l’idée d’un racisme anti-blanc.

Cette fois, Dilbert en a trop dit. De nombreux journaux américains ont décidé de ne plus publier la célèbre bande dessinée américaine après la publication par son créateur, Scott Adams, d’une vidéo dans laquelle il qualifie la population noire de «groupe de haine», accréditant, en creux, la thèse d’un racisme anti-blanc.

L’auteur de bande dessinée est devenu célèbre dans les années 1990 avec ses vignettes Dilbert. Chronique caustique du monde du travail vu de la perspective d’un employé moyen, la BD est parue dans quelque 2000 journaux, diffusés dans pas moins de 65 pays. Mais depuis quelque temps, les commentaires de l’artiste au sujet des questions de société suscitent de plus en plus la controverse.

À lire aussiUn magazine littéraire fait la chasse aux faux auteurs qui écrivent avec ChatGPT ou d’autres IA

Son dernier dérapage lui a beaucoup coûté. Sur YouTube, Scott Adams a évoqué mercredi un sondage récent réalisé par l’institut américain Rasmussen Reports. Celui-ci a mesuré à 79% la proportion d’Afro-Américains reconnaissant qu’une personne noire puisse être raciste. Le même sondage suggère également que 72% des mêmes personnes interrogées estiment qu’il n’y a pas de problème à être blanc. L’étude d’opinion bat ainsi en brèche l’idée d’un racisme anti-blanc systémique. Une conclusion qui a fait bondir Scott Adams.

«C’est un groupe de haine et je ne veux rien avoir à faire avec lui», a-t-il déclaré au sujet des Afro-Américains. «Vu la manière dont les choses se passent actuellement, le meilleur conseil que je pourrais donner aux blancs est de ficher le camp loin des noirs», a ajouté le dessinateur. Le retour de bâton n’a pas tardé.

À lire aussiMaurice Berger: «Une hypothèse sur le discours ‘‘antiblanc’’»

Dès vendredi, le réseau USA Today Network, qui gère des centaines de journaux sur tout le territoire américain a annoncé qu’il «ne publierait plus la bande dessinée Dilbert en raison des récents commentaires discriminatoires de son créateur». Chris Quinn, le rédacteur en chef de The Plain Dealer à Cleveland dans l’Ohio, a déclaré vendredi qu’il «n’avait pas été difficile» pour son journal de décider l’abandon de la publication de la BD. «Nous n’accueillons pas ceux qui prônent le racisme», a-t-il ajouté.

Le Washington Post , enfin, a indiqué samedi que la BD ne figurerait plus dans ses pages, même s’il était trop tard pour en empêcher la publication dans ses éditions du week-end. «À la lumière des récentes déclarations de Scott Adams promouvant la ségrégation, The Washington Post a cessé la publication de la bande dessinée Dilbert», a déclaré un porte-parole du journal. «Mes détracteurs ne sont pas en désaccord avec mes conseils. Ils sont à juste titre en colère parce que ma démarche est rationnelle. Et je le suis aussi», a réagi dimanche Scott Adams sur Twitter.

 

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    Soutien à notre collègue Bergeaud-Blackler

    Florence Bergeaud-Blackler, chercheuse au CNRS, devait donner une conférence à l’Université de Lille sur un sujet brûlant : l’influence des Frères musulmans et l’entrisme islamiste dans certains syndicats et mouvements de gauche. Pourtant, sa conférence a été annulée. Cette décision, prise par le doyen, est un acte politique qui ne dit pas son nom. Une fois de plus, l’université cède aux pressions idéologiques et sacrifie le débat scientifique sur l’autel du conformisme militant.
     
    Cette annulation n’est pas un cas isolé. Elle s’inscrit dans un climat où toute critique de l’islamisme est immédiatement disqualifiée, où ceux qui osent poser des questions sont taxés de “racistes” ou d’“extrême droite”. Dans les sciences sociales, en particulier, la règle tacite est claire : on se soumet ou on dégage. Ceux qui refusent de plier sont mis à l’écart, leurs conférences interdites, leurs noms jetés en pâture à des étudiants dressés à confondre débat intellectuel et offense personnelle.
     
    Comment expliquer que des syndicats, censés défendre la liberté d’expression, se soient transformés en gardiens du dogme ? Pourquoi tant de collègues se taisent, sinon par peur ? Cette lâcheté collective est précisément ce qui permet aux censeurs d’imposer leur loi. Mais il faut le dire : l’Université ne peut pas devenir un espace clos où seuls certains discours sont autorisés.
     
    Face à cette censure, la chercheuse a décidé de maintenir sa conférence, ailleurs s’il le faut. Le débat aura lieu le 5 mars, avec le plus grand nombre possible de participants. Car la lutte contre l’islamisme et ses complicités idéologiques n’est pas une affaire de partis : c’est une question existentielle pour notre démocratie.
    L’Université doit rester un lieu de savoir et d’échange, pas un bastion du sectarisme.