Les Grands Inquisiteurs de la secte inclusivo-diversitaire ne connaissent pas de frontières : la preuve !
Note: Le Rectorat de Bordeaux a suspendu pour trois ans le directeur du groupe scolaire catholique de l’Immaculée Conception à Pau, (4ème meilleur lycée privé de France, 1er de la Région Aquitaine). Le quotidien Libération et une poignée de professeurs (sur 250) l’accusent d’atteintes diverses à la laïcité. Leur dossier est « vide et trafiqué », soutiennent les avocats du directeur, devant le Tribunal administratif de Bordeaux.
À New-York,Torquemada n’est pas fonctionnaire, c’est un lycée privé (et huppé) de jeunes filles. Sa directrice a limogé leur professeur de français qui n’a pas condamné l’interdiction du voile à l’école par la France, mais expliqué qu’elle reflétait une approche de la laïcité différente de celle de Amérique. De part et d’autre de l’Atlantique, les Grands Inquisiteurs de la secte inclusivo-diversitaire condament le mécréant à la mort sociale. Anne Protopappas enseignait le français pendant 25 ans à Spence, un établissement huppé près de Central Park. Tous l’admiraient et la respectaient, sauf une élève de Terminale, qui est aussi la fille de la directrice. Lors de son dernier cours de français de l’année (en mai 2023), Saraï Wilks lui a demandé pourquoi les élèves françaises n’avaient pas le droit de porter le hidjab dans l’école. “Madame Proto” explique alors à sa classe que la France applique ainsi le principe démocratique de la séparation de l’Église et de l’État. Saraï s’énerve et en conclut que ce pays, et son professeur de français, sont d’affreux islamophobes.
Le site de l’école invite pourtant ses élèves, moyennant 65.000$ par an, à vivre “une aventure spirituelle, ancrée dans le désir d’approfondir les choses par une quête du défi et de la complexité”. En leur remettant leur diplôme l’an dernier, la directrice les a incitées à continuer à “aimer apprendre sans retenue en allant au devant de ceux les dérangent et ne sont pas d’accord avec elles”. Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais. Anne Protopappas est au chômage et sans perspective d’emploi à 62 ans parce qu’elle a appliqué ces prescriptions. Exposer des faits avérés qui contredisent la doxa est une faute grave et aucune des 15 écoles d’élite auxquelles elle a envoyé son CV ne lui a accordé un entretien.
Privée de ressources depuis février dernier, “Madame Proto” a dû se résoudre à intenter une action pour licenciement abusif contre Spence. Elle précise dans sa plainte qu’elle avait lancé la discussion sur la laïcité aussitôt la question posée et que Saraï « s’était mise en colère, avec une surprenante intensité émotionnelle” contre une loi française, scélérate aux yeux de l’adolescente. Elle enrageait en pensant à son amie voilée, « scolarisée sur la côte Ouest où elle vivait avant son déménagement à New York » (« sic« ). Serait-ce la cause de cette ire subite?
Selon la directrice, Anne Protopappas ne respecterait pas les exigences pédagogiques de Spence. Injuste envers des élèves qu’elle ne laisserait pas s’exprimer, elle sèmerait la confusion parmi elles. Ces accusations lui font vivre un “cauchemar orwellien”. Lâchée par ses collègues, cette fille de deux parents vietnamiens est soudain:
“diabolisée, disqualifiée, délégitimée du jour au lendemain. (…) Ironiquement, enseigner le français à Spence semble être un privilège blanc. (…) Je n’aurais jamais pensé devoir payer un tel prix pour pratiquer et enseigner la liberté d’expression et l’indépendance d’esprit dans l’école que j’avais choisie il y a 25 ans pour sa largesse d’esprit. Comment faire vivre la démocratie si on ne les enseigne pas ? ”.
La dérive woke de Spence n’est pas récente. Dès 2017, le milliardaire John Paulson avait annoncé vouloir cesser son mécénat en raison de “l’endoctrinement anti-blanc” que subissaient ses deux filles de façon répétitive, exemples édifiants à l’appui.
En 2021, un autre parent dénonce le contenu d’une vidéo montrée aux élèves de 4ème, qu’il juge:
“exemplaire du discours de haine contre les femmes blanches. La communauté scolaire de Spence se serait mobilisée en masse, ajoute-t-il, contre une vidéo simlaire qui se moquerait de n’importe quel autre groupe racial.”
Des élèves ont quitté l’établissement pour échapper à cet endoctrinement et le renvoi de “Madame Proto” n’est pas un incident isolé. Il s’inscrit dans le contexte d’une prolifération dans la société américaine des divers totems idéologiques du wokisme. Elle s’est manifestée sur le campus des prestigieuses universités qui ont toléré des débordements antisémites, après le pogrom du 7 octobre 2023. L’école qui cède aux agissements de Felicia et de Saraï Wilks sont eux aussi exemplaires de cette pénétration. Le parcours militant de la mère, qui a pu peser favorablement sur son recrutement par Spence, il y a deux ans, éclaire aussi son soutien, et celui de l’école, à la cabale fomentée par sa fille.
Un article récent du site The Free Press a mobilisé les anciennes élèves de Madame Proto qui ont lancé une cagnotte. Les 25.000$ initialement souhaités ont été réunis en quelques jours et le nouveau plafond fixé à 50.000$ est déjà pratiquement atteint : ici. Le wokisme aurait-il (enfin) du plomb dans l’aile ?