Read More Par Figaro Publié hier à 13:15 , Mis à jour il y a 10 heures L’acteur Johnny a joué le héros à l’écran de l’adaptation de Charlie et la chocolaterie de Roald Dahl. AFP Le grand éditeur anglais Puffin, selon le Daily Telegraph, expurge des œuvres de l’écrivain britannique (1916-1990) les mots et les expressions qui pourraient choquer les lecteurs des nouvelles générations. Après Agatha Christie, c’est au tour de Roald Dahl de subir les foudres des ligues wokistes. Selon le Daily Telegraph le puissant éditeur de livres pour enfants au Royaume-Uni, Puffin, soumet à des lecteurs dits «sensibles» la relecture des œuvres de l’auteur britannique qui a notamment écrit Charlie et la chocolaterie, adapté plusieurs fois au cinéma avec Johnny Depp dans le rôle du héros de l’histoire. Cette réécriture de l’œuvre de Dahl obéit selon les responsables de Puffin à la volonté de pouvoir offrir aux nouveaux lecteurs des romans «qu’ils pourraient apprécier sans la moindre gêne». Les «nouveaux traducteurs» des romans de l’écrivain récipiendaire du prix Edgar Allan Poe en 1954, s’attaquent désormais aux épithètes qualifiées de «discriminantes», qui «gêneraient les minorités sexuelles ou ethniques». À lire aussiRoald Dahl, une personnalité controversée Laid, gros… notamment font ainsi les frais de cette nouvelle rédaction sans odeur et sans saveur. Ainsi Augustus Gloop, un personnage de Charlie et la Chocolaterie n’est plus gros mais énorme. Même métamorphose pour Mrs Twit dans Les Deux Gredins, elle n’est plus ni laide ni bestiale, elle devient simplement «bête». Pour nos «réécrivains», la bêtise serait donc maintenant moins offensante que la bestialité… À lire aussiRoald Dahl, une manne pour Netflix Cette réécriture à vocation «bienveillante» ne se limite à des changements de mots. Toujours selon notre confrère britannique, les «rewriters» ajoutent parfois des passages de leur cru. Dans The Witches (Sacrées Sorcières en français), on défend la calvitie des sorcières en rajoutant une incise explicative : «Il y a beaucoup d’autres raisons pour lesquelles les femmes pourraient porter des perruques et il n’y a certainement rien de mal à cela». Pour l’instant la Roald Dahl Story Company, la société qui représente les ayants droit, ne semble pas choquée par ces changements. Dans un communiqué, elle a tenu à préciser sa position: « il n’est pas inhabituel de revisiter certains éléments de langage à l’occasion de la parution d’une nouvelle édition. Notre fil directeur a été de respecter les histoires, les personnages et l’esprit irrévérencieux du texte original». À VOIR AUSSI – L’esprit français contre le wokisme : retrouvez le Club Le Figaro Idées
Publié hier à 13:15 , Mis à jour il y a 10 heures
L’acteur Johnny a joué le héros à l’écran de l’adaptation de Charlie et la chocolaterie de Roald Dahl. AFP
Le grand éditeur anglais Puffin, selon le Daily Telegraph, expurge des œuvres de l’écrivain britannique (1916-1990) les mots et les expressions qui pourraient choquer les lecteurs des nouvelles générations.
Après Agatha Christie, c’est au tour de Roald Dahl de subir les foudres des ligues wokistes. Selon le Daily Telegraph le puissant éditeur de livres pour enfants au Royaume-Uni, Puffin, soumet à des lecteurs dits «sensibles» la relecture des œuvres de l’auteur britannique qui a notamment écrit Charlie et la chocolaterie, adapté plusieurs fois au cinéma avec Johnny Depp dans le rôle du héros de l’histoire.
Cette réécriture de l’œuvre de Dahl obéit selon les responsables de Puffin à la volonté de pouvoir offrir aux nouveaux lecteurs des romans «qu’ils pourraient apprécier sans la moindre gêne». Les «nouveaux traducteurs» des romans de l’écrivain récipiendaire du prix Edgar Allan Poe en 1954, s’attaquent désormais aux épithètes qualifiées de «discriminantes», qui «gêneraient les minorités sexuelles ou ethniques».
À lire aussiRoald Dahl, une personnalité controversée
Laid, gros… notamment font ainsi les frais de cette nouvelle rédaction sans odeur et sans saveur. Ainsi Augustus Gloop, un personnage de Charlie et la Chocolaterie n’est plus gros mais énorme. Même métamorphose pour Mrs Twit dans Les Deux Gredins, elle n’est plus ni laide ni bestiale, elle devient simplement «bête». Pour nos «réécrivains», la bêtise serait donc maintenant moins offensante que la bestialité…
À lire aussiRoald Dahl, une manne pour Netflix
Cette réécriture à vocation «bienveillante» ne se limite à des changements de mots. Toujours selon notre confrère britannique, les «rewriters» ajoutent parfois des passages de leur cru. Dans The Witches (Sacrées Sorcières en français), on défend la calvitie des sorcières en rajoutant une incise explicative : «Il y a beaucoup d’autres raisons pour lesquelles les femmes pourraient porter des perruques et il n’y a certainement rien de mal à cela».
Pour l’instant la Roald Dahl Story Company, la société qui représente les ayants droit, ne semble pas choquée par ces changements. Dans un communiqué, elle a tenu à préciser sa position: « il n’est pas inhabituel de revisiter certains éléments de langage à l’occasion de la parution d’une nouvelle édition. Notre fil directeur a été de respecter les histoires, les personnages et l’esprit irrévérencieux du texte original».
À VOIR AUSSI – L’esprit français contre le wokisme : retrouvez le Club Le Figaro Idées
« Ce post est un relevé d’information de notre veille d’information »