« Les wokes sont les pères Fouettard, les censeurs du Web 2.0 »

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« Les wokes sont les pères Fouettard, les censeurs du Web 2.0 »

Read More  Le journaliste et essayiste anglais Douglas Murray, à contre-courant des idées dominantes du moment, estime que la “politique des identités” est en train de combler le vide laissé par l’effondrement des grands récits dans les sociétés postmodernes occidentales. Lors de sa sortie à l’automne 2020, le Times et le Sunday Times en ont fait leur livre de l’année. La Grande Déraison (The Madness of Crowds) a été en tête de toutes les listes des meilleures ventes non-fiction au Royaume-Uni et traduit dans six langues. Son auteur, le journaliste et essayiste anglais Douglas Murray, à contre-courant des idées dominantes du moment, estime que la “politique des identités” est en train de combler le vide laissé par l’effondrement des grands récits dans les sociétés postmodernes occidentales. Lyon Capitale : Comment le concept de “politique des identités” a-t-il émergé sur le devant de la scène ? Douglas Murray : Ce concept vient des universités américaines, comme beaucoup de mauvaises idées. À partir des années 70, un groupe de personnes qui ne méritent pas vraiment d’être appelées “universitaires” ont joué avec une série d’idées à propos de “hiérarchies d’oppression” et de bien d’autres choses encore. Cela a donné lieu à une olympiade de la victimisation. Une olympiade à laquelle presque tout le monde participe aujourd’hui. Selon vous, la “politique de l’identité” est en train de combler le vide laissé par l’effondrement des grands récits qui assignaient “un sens à l’existence”. Est-ce à dire que cette atomisation sociale, ces politiques identitaires, font disparaître le “commun” ? Oui. Dans le passé, nous nous sommes identifiés d’autres manières, mais toutes ces manières ont disparu ou nous ont été enlevées. L’appartenance religieuse en Occident s’est manifestement effondrée. Et l’on nous dit que l’appartenance nationale est terrible parce qu’elle conduit à des conflits et à bien d’autres choses encore. Alors que nous reste-t-il comme identités que ces affiliations bien pires, plus lâches et plus récentes, liées au genre, au sexe et à la couleur de la peau ? Douglas MurrayEn quoi l’obsession des mouvements intersectionnels pour la race, le genre et l’identité vous paraît-elle destructrice pour nos sociétés ? Quelles critiques formulez-vous à l’égard de l’intersectionnalité ? Tout d’abord, cela ne fonctionne pas. Vous pouvez jouer le jeu de l’intersectionnalité (y a-t-il un mot plus laid ?), mais cela ne vous mènera nulle part, et cela n’a jamais rien résolu. Par exemple, on peut essayer d’augmenter la représentativité en fonction du sexe, du genre ou de la race. Mais tout ce que nous avons obtenu jusqu’à présent, c’est une nouvelle élite qui n’a pas la capacité réelle de comprendre ou de répondre à la dynamique des classes, par exemple. Il se peut qu’il y ait plus de femmes au conseil d’administration d’une entreprise, mais il est probable qu’elles aient déjà bénéficié de certains avantages dans la vie et qu’elles soient loin de souffrir. Il en va de même pour la représentation des homosexuels ou des Noirs. Rien de tout cela n’aide les gens ordinaires dans leur vie quotidienne. L’intersectionnalité n’aide en fait qu’une nouvelle élite qui prétend être opprimée. Elle ne fait rien pour la plus grande partie des gens. 

Le journaliste et essayiste anglais Douglas Murray, à contre-courant des idées dominantes du moment, estime que la “politique des identités” est en train de combler le vide laissé par l’effondrement des grands récits dans les sociétés postmodernes occidentales.

Lors de sa sortie à l’automne 2020, le Times et le Sunday Times en ont fait leur livre de l’année. La Grande Déraison (The Madness of Crowds) a été en tête de toutes les listes des meilleures ventes non-fiction au Royaume-Uni et traduit dans six langues. Son auteur, le journaliste et essayiste anglais Douglas Murray, à contre-courant des idées dominantes du moment, estime que la “politique des identités” est en train de combler le vide laissé par l’effondrement des grands récits dans les sociétés postmodernes occidentales.

Lyon Capitale : Comment le concept de “politique des identités” a-t-il émergé sur le devant de la scène ?

Douglas Murray : Ce concept vient des universités américaines, comme beaucoup de mauvaises idées. À partir des années 70, un groupe de personnes qui ne méritent pas vraiment d’être appelées “universitaires” ont joué avec une série d’idées à propos de “hiérarchies d’oppression” et de bien d’autres choses encore. Cela a donné lieu à une olympiade de la victimisation. Une olympiade à laquelle presque tout le monde participe aujourd’hui.

Selon vous, la “politique de l’identité” est en train de combler le vide laissé par l’effondrement des grands récits qui assignaient “un sens à l’existence”. Est-ce à dire que cette atomisation sociale, ces politiques identitaires, font disparaître le “commun” ?

Oui. Dans le passé, nous nous sommes identifiés d’autres manières, mais toutes ces manières ont disparu ou nous ont été enlevées. L’appartenance religieuse en Occident s’est manifestement effondrée. Et l’on nous dit que l’appartenance nationale est terrible parce qu’elle conduit à des conflits et à bien d’autres choses encore. Alors que nous reste-t-il comme identités que ces affiliations bien pires, plus lâches et plus récentes, liées au genre, au sexe et à la couleur de la peau ?

Douglas Murray

En quoi l’obsession des mouvements intersectionnels pour la race, le genre et l’identité vous paraît-elle destructrice pour nos sociétés ? Quelles critiques formulez-vous à l’égard de l’intersectionnalité ?

Tout d’abord, cela ne fonctionne pas. Vous pouvez jouer le jeu de l’intersectionnalité (y a-t-il un mot plus laid ?), mais cela ne vous mènera nulle part, et cela n’a jamais rien résolu. Par exemple, on peut essayer d’augmenter la représentativité en fonction du sexe, du genre ou de la race. Mais tout ce que nous avons obtenu jusqu’à présent, c’est une nouvelle élite qui n’a pas la capacité réelle de comprendre ou de répondre à la dynamique des classes, par exemple. Il se peut qu’il y ait plus de femmes au conseil d’administration d’une entreprise, mais il est probable qu’elles aient déjà bénéficié de certains avantages dans la vie et qu’elles soient loin de souffrir. Il en va de même pour la représentation des homosexuels ou des Noirs. Rien de tout cela n’aide les gens ordinaires dans leur vie quotidienne. L’intersectionnalité n’aide en fait qu’une nouvelle élite qui prétend être opprimée. Elle ne fait rien pour la plus grande partie des gens.

 

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