Read More Le Filip : “Il est positif et encourageant de constater que lorsqu’on parle d’art, en particulier d’art politisé, cela suscite de l’intérêt chez les gens. Bien sûr, cela peut également entraîner de l’incompréhension, de la peur, de la méfiance et des personnes qui ne sont pas favorables à notre cause. (…).” Tonya : “ Le drag existe depuis toujours (…). David Bowie faisait du drag et s’inspirait des drag queens de New York, c’est ainsi qu’il a créé son personnage Zeggy. (…) Bowie a su s’approprier l’essence du drag. Pour ma part, je fais la distinction entre le militantisme et l’aspect artistique du drag. En tant qu’artiste, j’ai lancé le phénomène du drag en France en 1995, alors que cela n’existait pas encore dans le pays. Nous avons permis au drag de se produire dans les clubs hétérosexuels, où il était auparavant rejeté et ostracisé. Ce qui a changé, c’est que maintenant, le mouvement drag est médiatisé à la télévision.” Coco Ricard : “ (…) on peut se demander si cela va vraiment apporter plus de compréhension et de vivacité à la société. Mais globalement, je pense que cela est bénéfique car le drag est plus accepté et les gens comprennent mieux ce que nous faisons. (…).” À partir de quel âge peut-on devenir drag queen ? Le Filip : “J’aurais aimé commencer le drag plus tard dans ma vie. J’ai commencé à 18 ans, ce qui était assez tôt. (…) avec le recul, j’aurais peut-être pris un peu plus de temps pour explorer cette passion. (…) je crois que l’on peut commencer le drag à n’importe quel âge. (…) Cependant, je ne suis pas pour le fait de voir des drag queens de 8 ans (…) ». Tonya : “Je suis convaincue que l’on peut se déguiser à n’importe quel âge, car le déguisement fait partie de la vie. Il permet de vouloir être quelqu’un d’autre, de ressembler à quelqu’un d’autre, de sortir de soi-même pour mieux y revenir. Les déguisements offrent aux gens une occasion de s’exprimer et de sortir de l’isolement, de trouver une nouvelle famille (…) ». Coco Ricard : “ Je crois que l’on peut se lancer dans le monde du drag à presque n’importe quel âge, mais il s’agit d’un milieu de la nuit, où de nombreux traumatismes de la communauté LGBT peuvent être abordés. Il faut donc être conscient des problématiques liées à la sexualité, aux drogues, au VIH, etc., tout en ayant l’âge nécessaire pour en parler (…) il faut avoir acquis une certaine maturité.” Comment se trouver un nom de drag d’une manière efficace ? Le Filip : « Mon nom de drag est Le Filip, mais étant donné que mon vrai nom est Philippe, je ne suis pas la personne idéale pour donner des conseils sur le choix d’un nom de drag.(…). En réalité, il n’y a pas de règles strictes pour choisir un nom de drag. » Tonya : “ Il est important de commencer par soi-même et de choisir un nom qui nous représente. Le nom doit avoir une part de notre personnalité. (…).” Coco Ricard : “Trouver le nom de scène pour le drag peut prendre du temps car c’est un élément important de la construction de son personnage et de l’image qu’on souhaite véhiculer en tant qu’artiste (…) j’ai choisi le nom Coco Ricard car je viens du sud de la France (…), j’admirais les femmes fortes et bimbos, appelées “cagoles” dans le sud. Je voulais rendre hommage à cet aspect social (…) et faire une référence à ma région d’origine.” Les choses à ne pas dire à une drag lorsqu’elle sort de scène ? Le Filip : un truc du genre : « c’est quoi cette lumière bleue ? Ah non, c’est ta barbe ». Et ne pas faire : « ne pas toucher les cheveux. Ne pas toucher une drag queen tout court. » Tonya : « Comme je suis une drag qui chante sur scène, c’est plutôt : « tu as chanté faux ». » Coco Ricard : “Je crois que cela dépend de la provenance de la critique. Si elle est constructive, il faut être assez ouvert.e pour la recevoir. Cependant, je crois que certain.e.s minimisent à quel point le travail de drag peut être difficile. (…). Cela demande une créativité sans limite (…), créer un personnage, une silhouette, se maquiller, être drôle, …Tout cela demande énormément de compétences (…), il est préférable de ne pas critiquer.” Ton personnage queer (lgbt) préféré ? Le Filip : “Female Trouble de John Waters, et tout autre film de ce réalisateur.” Tonya : « Lil Nas X, que j’ai vu au MTV awards. Il est complètement déjanté et il va dans le queer un peu cuir. Il est hyper commercial et l’esthétisme est toujours là. Avec lui, la vulgarité s’efface pour donner vie à l’art. Je trouvais qu’il manquait un personnage queer dans la musique qui s’assume. Car s’assumer et être dans la foule c’est bien, mais quand c’est toi qui donne le tempo, ça devient intéressant ». Coco Ricard : « Madame Sarfati jouée par Elie Kakou. J’ai grandi avec cette représentation hors norme et différente des autres. Elle joue avec les normes du genre, les pousse à leur limite, les détruit et les transforme. Le personnage de la vieille niçoise en robe à plumes roses est plus qu’une personnalité réelle. Avec le drag, on trangresse les conventions en poussant les limites et en déconstruisant les stéréotypes. On puise notre inspiration dans des personnages réels avec une approche satirique et humoristique. « You are the queen » mais si tu devais sélectionner parmi toutes les queens celle que tu trouves la plus incroyable, quelle serait la queen de ton cœur ? Et pourquoi ? Le Filip : “ (…) Alaska Thunderfuck est l’une de mes préférées. Elle est dans l’émission Drag Race aux États-Unis. Cependant, si je devais choisir une source d’inspiration ce serait Divine de John Waters. Son style est punk, drôle, dégoûtant, contre-culturel et audacieux, surtout pour son époque.” Tonya : “J’apprécie particulièrement Soa de Muse, car elle incarne une modernité détonnante. Elle dit les choses avec audace, tout en performant parfaitement sur scène. Elle représente l’essence de la drag aujourd’hui (…)”. Coco Ricard : “Les drag queens de Nice ont particulièrement attiré mon attention, car leur mise en scène est différente des autres. La scène de Nice maintient une tradition de passation entre les générations, ce qui se reflète dans des performances très professionnelles et spectaculaires avec un amour évident pour la scène.”
Le Filip : ”J’ai participé à cette émission parce que c’est un format de télévision qui met en valeur l’art du drag. C’est incroyable d’avoir des émissions comme Drag Race et Perfect Queens sur NRJ 12. On voit des artistes drag sur scène, mais aussi dans les coulisses, sans que cela ne soit centré sur la compétition.” Tonya : “Je fais le lien entre les vieilles et les jeunes générations de drag queens ! Je trouve cela intelligent de pouvoir donner une voix à chacun d’entre eux pour qu’ils puissent partager leur sensibilité, leur expérience et leur passion, que ce soit en maquillage, en mode, en cinéma, en vocal ou en mime. J’aime cette diversité et c’est pour cela que j’ai accepté de participer à cette émission. Beaucoup de gens talentueux ont été invités (…).” Coco Ricard : “J’ai accepté parce que c’était une opportunité de présenter au grand public, en prime time, l’art du drag et ce que les drag queens font. Je me suis rendue compte que nous n’étions pas très nombreuses en France. J’ai donc vu cela comme une occasion de montrer mes talents ainsi que ceux de toutes les comedy queens. ». A lire aussi : On a testé pour vous… le Fantasma Circus Erotica
Le Filip : “Il est positif et encourageant de constater que lorsqu’on parle d’art, en particulier d’art politisé, cela suscite de l’intérêt chez les gens. Bien sûr, cela peut également entraîner de l’incompréhension, de la peur, de la méfiance et des personnes qui ne sont pas favorables à notre cause. (…).”
Tonya : “ Le drag existe depuis toujours (…). David Bowie faisait du drag et s’inspirait des drag queens de New York, c’est ainsi qu’il a créé son personnage Zeggy. (…) Bowie a su s’approprier l’essence du drag. Pour ma part, je fais la distinction entre le militantisme et l’aspect artistique du drag. En tant qu’artiste, j’ai lancé le phénomène du drag en France en 1995, alors que cela n’existait pas encore dans le pays. Nous avons permis au drag de se produire dans les clubs hétérosexuels, où il était auparavant rejeté et ostracisé. Ce qui a changé, c’est que maintenant, le mouvement drag est médiatisé à la télévision.”
Coco Ricard : “ (…) on peut se demander si cela va vraiment apporter plus de compréhension et de vivacité à la société. Mais globalement, je pense que cela est bénéfique car le drag est plus accepté et les gens comprennent mieux ce que nous faisons. (…).”
À partir de quel âge peut-on devenir drag queen ?
Le Filip : “J’aurais aimé commencer le drag plus tard dans ma vie. J’ai commencé à 18 ans, ce qui était assez tôt. (…) avec le recul, j’aurais peut-être pris un peu plus de temps pour explorer cette passion. (…) je crois que l’on peut commencer le drag à n’importe quel âge. (…) Cependant, je ne suis pas pour le fait de voir des drag queens de 8 ans (…) ».
Tonya : “Je suis convaincue que l’on peut se déguiser à n’importe quel âge, car le déguisement fait partie de la vie. Il permet de vouloir être quelqu’un d’autre, de ressembler à quelqu’un d’autre, de sortir de soi-même pour mieux y revenir. Les déguisements offrent aux gens une occasion de s’exprimer et de sortir de l’isolement, de trouver une nouvelle famille (…) ».
Coco Ricard : “ Je crois que l’on peut se lancer dans le monde du drag à presque n’importe quel âge, mais il s’agit d’un milieu de la nuit, où de nombreux traumatismes de la communauté LGBT peuvent être abordés. Il faut donc être conscient des problématiques liées à la sexualité, aux drogues, au VIH, etc., tout en ayant l’âge nécessaire pour en parler (…) il faut avoir acquis une certaine maturité.”
Comment se trouver un nom de drag d’une manière efficace ?
Le Filip : « Mon nom de drag est Le Filip, mais étant donné que mon vrai nom est Philippe, je ne suis pas la personne idéale pour donner des conseils sur le choix d’un nom de drag.(…). En réalité, il n’y a pas de règles strictes pour choisir un nom de drag. »
Tonya : “ Il est important de commencer par soi-même et de choisir un nom qui nous représente. Le nom doit avoir une part de notre personnalité. (…).”
Coco Ricard : “Trouver le nom de scène pour le drag peut prendre du temps car c’est un élément important de la construction de son personnage et de l’image qu’on souhaite véhiculer en tant qu’artiste (…) j’ai choisi le nom Coco Ricard car je viens du sud de la France (…), j’admirais les femmes fortes et bimbos, appelées “cagoles” dans le sud. Je voulais rendre hommage à cet aspect social (…) et faire une référence à ma région d’origine.”
Les choses à ne pas dire à une drag lorsqu’elle sort de scène ?
Le Filip : un truc du genre : « c’est quoi cette lumière bleue ? Ah non, c’est ta barbe ». Et ne pas faire : « ne pas toucher les cheveux. Ne pas toucher une drag queen tout court. »
Tonya : « Comme je suis une drag qui chante sur scène, c’est plutôt : « tu as chanté faux ». »
Coco Ricard : “Je crois que cela dépend de la provenance de la critique. Si elle est constructive, il faut être assez ouvert.e pour la recevoir. Cependant, je crois que certain.e.s minimisent à quel point le travail de drag peut être difficile. (…). Cela demande une créativité sans limite (…), créer un personnage, une silhouette, se maquiller, être drôle, …Tout cela demande énormément de compétences (…), il est préférable de ne pas critiquer.”
Ton personnage queer (lgbt) préféré ?
Le Filip : “Female Trouble de John Waters, et tout autre film de ce réalisateur.”
Tonya : « Lil Nas X, que j’ai vu au MTV awards. Il est complètement déjanté et il va dans le queer un peu cuir. Il est hyper commercial et l’esthétisme est toujours là. Avec lui, la vulgarité s’efface pour donner vie à l’art. Je trouvais qu’il manquait un personnage queer dans la musique qui s’assume. Car s’assumer et être dans la foule c’est bien, mais quand c’est toi qui donne le tempo, ça devient intéressant ».
Coco Ricard : « Madame Sarfati jouée par Elie Kakou. J’ai grandi avec cette représentation hors norme et différente des autres. Elle joue avec les normes du genre, les pousse à leur limite, les détruit et les transforme. Le personnage de la vieille niçoise en robe à plumes roses est plus qu’une personnalité réelle. Avec le drag, on trangresse les conventions en poussant les limites et en déconstruisant les stéréotypes. On puise notre inspiration dans des personnages réels avec une approche satirique et humoristique.
« You are the queen » mais si tu devais sélectionner parmi toutes les queens celle que tu trouves la plus incroyable, quelle serait la queen de ton cœur ? Et pourquoi ?
Le Filip : “ (…) Alaska Thunderfuck est l’une de mes préférées. Elle est dans l’émission Drag Race aux États-Unis. Cependant, si je devais choisir une source d’inspiration ce serait Divine de John Waters. Son style est punk, drôle, dégoûtant, contre-culturel et audacieux, surtout pour son époque.”
Tonya : “J’apprécie particulièrement Soa de Muse, car elle incarne une modernité détonnante. Elle dit les choses avec audace, tout en performant parfaitement sur scène. Elle représente l’essence de la drag aujourd’hui (…)”.
Coco Ricard : “Les drag queens de Nice ont particulièrement attiré mon attention, car leur mise en scène est différente des autres. La scène de Nice maintient une tradition de passation entre les générations, ce qui se reflète dans des performances très professionnelles et spectaculaires avec un amour évident pour la scène.”
Le Filip : ”J’ai participé à cette émission parce que c’est un format de télévision qui met en valeur l’art du drag. C’est incroyable d’avoir des émissions comme Drag Race et Perfect Queens sur NRJ 12. On voit des artistes drag sur scène, mais aussi dans les coulisses, sans que cela ne soit centré sur la compétition.”
Tonya : “Je fais le lien entre les vieilles et les jeunes générations de drag queens ! Je trouve cela intelligent de pouvoir donner une voix à chacun d’entre eux pour qu’ils puissent partager leur sensibilité, leur expérience et leur passion, que ce soit en maquillage, en mode, en cinéma, en vocal ou en mime. J’aime cette diversité et c’est pour cela que j’ai accepté de participer à cette émission. Beaucoup de gens talentueux ont été invités (…).”
Coco Ricard : “J’ai accepté parce que c’était une opportunité de présenter au grand public, en prime time, l’art du drag et ce que les drag queens font. Je me suis rendue compte que nous n’étions pas très nombreuses en France. J’ai donc vu cela comme une occasion de montrer mes talents ainsi que ceux de toutes les comedy queens. ».
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