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Périphéries et confluences (revue Études Francophones)

Périphéries et confluences (revue Études Francophones)

Collectif

Tribune des observateurs

Read More  Dossier thématique, Été 2024 Appel à contributions/articles dans les domaines des lettres et des arts portant sur le thème interdisciplinaire suivant: Périphéries et confluences
Éditrice invitée : Claire-Marie Brisson (Harvard University) (cmbrisson@fas.harvard.edu)« Ils décident de l’Ici qui est leur Centre et de l’Ailleurs qui est votre périphérique partage. Ah ! Vous êtes “ceux de là-bas”. Nous tous, en somme. Nous nous obstinons à soutenir que notre partage est en réel et que le Centre est au rêve. »Édouard Glissant – Traité du tout-monde (Gallimard, 1997)« Les personnages que nous sommes pour nous-mêmes descendent à travers les mots, depuis les premiers gribouillis solennels et guindés, griffonnés toute la nuit sur l’écorce, jusqu’aux cris à la croisée des chemins, au rythme du vent et à travers des morts imperturbables. Nous ne nous apercevons jamais que nous sautons par-dessus le temps. »Interprétation et réécriture d’Édouard Glissant, de l’anglais par Betsy Wing – Mahagony: A Novel (Nebraska, 2021)Les deux citations ci-dessus illustrent ce que l’on appelle la pensée archipélagique ; une façon de penser qui remet en question ce qui est au centre et ce qui est à la périphérie, tout en invitant à une exploration intellectuelle des carrefours et des liens qui réunissent des espaces distincts de mémoire, de langue et de culture. La tension entre le centre et la périphérie, l’eau et la terre, le fait d’être à la dérive et d’être pleinement ancré dans des géographies, des identités, des langues et des cultures, offrent une lentille unique sur les environnements qui nous entourent.Ce dossier thématique vise à enquêter sur les multiples périphéries et dynamiques d’effacement ayant lieu au sein du monde francophone. Le sujet périphérique reste dans la structure du pouvoir colonial et l’acte d’exprimer ce qui a existé en marge des études francophones marque un effort pour réclamer l’histoire, les identités et les cultures qui émergent du cadre postcolonial.La périphérie est un terme qui, comme le reconnaît Bill Ashcroft, a été à l’origine de nombreux désaccords au sein des études historiques et postcoloniales, bien qu’il soit fondamentalement lié à la définition de la postcolonie et des peuples et cultures qui étaient et demeurent en relation directe avec une période coloniale. Dans leur définition de l’espace postcolonial et de la périphérie, Andrew Teverson et Sarah Upstone soulignent la centricité de l’espace et du lieu dans le cadre postcolonial; que la périphérie se tient à l’ombre de l’Empire, rappelant les idées posées par Edward Saïd dans son ouvrage fondateur Culture et Impérialisme (Fayard 1993). Étant donné l’ampleur du champ d’application de cet appel à contributions, inspiré en partie par la question de la multivocalité et par deux de ses termes attenants (périphérie et confluence), nous nous réjouissons à l’idée de recevoir des travaux issus de différentes disciplines et inspirés par différentes théories.Le terme périphérie, terme étymologiquement complexe, fait référence à la circonférence d’un objet fermé, à l’image d’une sphère. Les périphéries étaient à l’origine comprises comme la révolution ou le mouvement autour de tels objets, où le sens de la délimitation est géométriquement défini par les limites d’un objet. Du terme latin « confluere » qui signifie couler ensemble, les confluences que nous recherchons dans cet appel à contributions aspirent à couvrir une grande étendue, ainsi qu’à encourager de nouveaux travaux et interprétations de textes et d’objets dans les études francophones. À leur tour, ces travaux auront le potentiel de remettre en question les notions traditionnelles d’identité et de créer des formes nouvelles, dynamiques et hybrides d’expression culturelle. Inspiré par le concept d’antillanité d’Édouard Glissant, qui met l’accent sur l’identité et la culture uniques des Caraïbes, cet appel à communications souhaite ouvrir une approche glissantienne des géographies multiples, basée sur son développement de la poétique de la relation et établissant l’interconnexion de toutes choses et la nécessité d’une approche plus inclusive de la communication.L’utilisation des deux termes au pluriel – périphéries et confluences – vise à resituer notre compréhension de la centralité, de l’hégémonie et de la hiérarchie au regard des multiples facteurs qui existent en dehors de ce qui est communément considéré le centre. En hommage à la pensée archipélagique de Glissant, le cœur de cet appel à contributions entend au contraire remettre la périphérie au premier plan. À partir de cette interprétation de l’interconnexion, nous vous invitons donc à soumettre des articles sur l’une des thématiques suivantes, ou sur d’autres thématiques connexes que vous pourriez juger appropriées :Thématiques possibles:(Post)colonialisme et impérialismeLa périphérie comme site de résistance et d’innovation culturelleConfluences entre communautés francophones et non francophonesLangue et identité dans les communautés francophones majoritaires et minoritairesLa langue française et la postcolonieLes effets de la mondialisation sur les cultures et les sociétés francophonesLes défis et les opportunités de l’étude et de la préservation de la francophonieL’intersection du genre, de la race et/ou de la classe dans la formation des identités francophonesL’impact de la technologie et des médias numériques sur le monde francophoneLe rôle de la migration et de la diaspora dans l’évolution des cultures francophonesNous vous invitons à envoyer une proposition d’article de 250 mots qui aborde certains des thèmes soulevés dans cet appel à textes. Les résumés doivent être envoyés à Claire-Marie Brisson (cmbrisson@fas.harvard.edu) et Nathan Rabalais (nathan.rabalais@louisiana.edu) avant le 30 avril 2023. Une fois acceptés, les participant.e.s doivent soumettre un article de 6000 à 8000 mots en français ou en anglais avant le 29 septembre 2023. Chaque contribution devra suivre le protocole de rédaction de la revue et sera évaluée en double aveugle par les pairs.Notre revue travaille désormais en partenariat avec les presses universitaires de l’Université de Louisiane à Lafayette (UL Press) et nos publications seront disponibles en format numérique et en format imprimé.RéférencesAshcroft, Bill, et al. Postcolonial Studies: the Key Concepts. Routledge, 2013.Ashcroft, Bill, et al. The Empire Writes Back: Theory and Practice in Post-Colonial Literatures. Routledge, 2002.Bhabha, Homi K. Nation and Narration. Routledge, 1990.Césaire, Aimé, and Robin D. G. Kelley. Discourse on Colonialism. Monthly Review Press, 2000.Glissant, Édouard, and Betsy Wing. Poetics of Relation. University of Michigan Press, 1997.Ngũgĩ wa Thiongʼo. Decolonising the Mind: The Politics of Language in African Literature. J. Currey ; Heinemann, 1986.Said, Edward. Culture and Imperialism. Knopf, 1993.Soja, Edward. Thirdspace: Journeys to Los Angeles and Other Real-and-Imagined Places. Wiley-Blackwell, 1996.Teverson, A., and S. Upstone. Postcolonial Spaces: The Politics of Place in Contemporary Culture. Palgrave Macmillan, 2011. 

Dossier thématique, Été 2024 
Appel à contributions/articles dans les domaines des lettres et des arts portant sur le thème interdisciplinaire suivant:

Périphéries et confluences

Éditrice invitée : Claire-Marie Brisson (Harvard University) (cmbrisson@fas.harvard.edu)« Ils décident de l’Ici qui est leur Centre et de l’Ailleurs qui est votre périphérique partage. Ah ! Vous êtes “ceux de là-bas”. Nous tous, en somme. Nous nous obstinons à soutenir que notre partage est en réel et que le Centre est au rêve. »

Édouard Glissant – Traité du tout-monde (Gallimard, 1997)

« Les personnages que nous sommes pour nous-mêmes descendent à travers les mots, depuis les premiers gribouillis solennels et guindés, griffonnés toute la nuit sur l’écorce, jusqu’aux cris à la croisée des chemins, au rythme du vent et à travers des morts imperturbables. Nous ne nous apercevons jamais que nous sautons par-dessus le temps. »

Interprétation et réécriture d’Édouard Glissant, de l’anglais par Betsy Wing – Mahagony: A Novel (Nebraska, 2021)

Les deux citations ci-dessus illustrent ce que l’on appelle la pensée archipélagique ; une façon de penser qui remet en question ce qui est au centre et ce qui est à la périphérie, tout en invitant à une exploration intellectuelle des carrefours et des liens qui réunissent des espaces distincts de mémoire, de langue et de culture. La tension entre le centre et la périphérie, l’eau et la terre, le fait d’être à la dérive et d’être pleinement ancré dans des géographies, des identités, des langues et des cultures, offrent une lentille unique sur les environnements qui nous entourent.Ce dossier thématique vise à enquêter sur les multiples périphéries et dynamiques d’effacement ayant lieu au sein du monde francophone. Le sujet périphérique reste dans la structure du pouvoir colonial et l’acte d’exprimer ce qui a existé en marge des études francophones marque un effort pour réclamer l’histoire, les identités et les cultures qui émergent du cadre postcolonial.

La périphérie est un terme qui, comme le reconnaît Bill Ashcroft, a été à l’origine de nombreux désaccords au sein des études historiques et postcoloniales, bien qu’il soit fondamentalement lié à la définition de la postcolonie et des peuples et cultures qui étaient et demeurent en relation directe avec une période coloniale. Dans leur définition de l’espace postcolonial et de la périphérie, Andrew Teverson et Sarah Upstone soulignent la centricité de l’espace et du lieu dans le cadre postcolonial; que la périphérie se tient à l’ombre de l’Empire, rappelant les idées posées par Edward Saïd dans son ouvrage fondateur Culture et Impérialisme (Fayard 1993). Étant donné l’ampleur du champ d’application de cet appel à contributions, inspiré en partie par la question de la multivocalité et par deux de ses termes attenants (périphérie et confluence), nous nous réjouissons à l’idée de recevoir des travaux issus de différentes disciplines et inspirés par différentes théories.

Le terme périphérie, terme étymologiquement complexe, fait référence à la circonférence d’un objet fermé, à l’image d’une sphère. Les périphéries étaient à l’origine comprises comme la révolution ou le mouvement autour de tels objets, où le sens de la délimitation est géométriquement défini par les limites d’un objet. Du terme latin « confluere » qui signifie couler ensemble, les confluences que nous recherchons dans cet appel à contributions aspirent à couvrir une grande étendue, ainsi qu’à encourager de nouveaux travaux et interprétations de textes et d’objets dans les études francophones. À leur tour, ces travaux auront le potentiel de remettre en question les notions traditionnelles d’identité et de créer des formes nouvelles, dynamiques et hybrides d’expression culturelle. Inspiré par le concept d’antillanité d’Édouard Glissant, qui met l’accent sur l’identité et la culture uniques des Caraïbes, cet appel à communications souhaite ouvrir une approche glissantienne des géographies multiples, basée sur son développement de la poétique de la relation et établissant l’interconnexion de toutes choses et la nécessité d’une approche plus inclusive de la communication.L’utilisation des deux termes au pluriel – périphéries et confluences – vise à resituer notre compréhension de la centralité, de l’hégémonie et de la hiérarchie au regard des multiples facteurs qui existent en dehors de ce qui est communément considéré le centre. En hommage à la pensée archipélagique de Glissant, le cœur de cet appel à contributions entend au contraire remettre la périphérie au premier plan. À partir de cette interprétation de l’interconnexion, nous vous invitons donc à soumettre des articles sur l’une des thématiques suivantes, ou sur d’autres thématiques connexes que vous pourriez juger appropriées :

Thématiques possibles:

(Post)colonialisme et impérialismeLa périphérie comme site de résistance et d’innovation culturelleConfluences entre communautés francophones et non francophonesLangue et identité dans les communautés francophones majoritaires et minoritairesLa langue française et la postcolonieLes effets de la mondialisation sur les cultures et les sociétés francophonesLes défis et les opportunités de l’étude et de la préservation de la francophonieL’intersection du genre, de la race et/ou de la classe dans la formation des identités francophonesL’impact de la technologie et des médias numériques sur le monde francophoneLe rôle de la migration et de la diaspora dans l’évolution des cultures francophones

Nous vous invitons à envoyer une proposition d’article de 250 mots qui aborde certains des thèmes soulevés dans cet appel à textes. Les résumés doivent être envoyés à Claire-Marie Brisson (cmbrisson@fas.harvard.edu) et Nathan Rabalais (nathan.rabalais@louisiana.edu) avant le 30 avril 2023. Une fois acceptés, les participant.e.s doivent soumettre un article de 6000 à 8000 mots en français ou en anglais avant le 29 septembre 2023. Chaque contribution devra suivre le protocole de rédaction de la revue et sera évaluée en double aveugle par les pairs.

Notre revue travaille désormais en partenariat avec les presses universitaires de l’Université de Louisiane à Lafayette (UL Press) et nos publications seront disponibles en format numérique et en format imprimé.

Références

Ashcroft, Bill, et al. Postcolonial Studies: the Key Concepts. Routledge, 2013.

Ashcroft, Bill, et al. The Empire Writes Back: Theory and Practice in Post-Colonial Literatures. Routledge, 2002.
Bhabha, Homi K. Nation and Narration. Routledge, 1990.
Césaire, Aimé, and Robin D. G. Kelley. Discourse on Colonialism. Monthly Review Press, 2000.
Glissant, Édouard, and Betsy Wing. Poetics of Relation. University of Michigan Press, 1997.
Ngũgĩ wa Thiongʼo. Decolonising the Mind: The Politics of Language in African Literature. J. Currey ; Heinemann, 1986.
Said, Edward. Culture and Imperialism. Knopf, 1993.
Soja, Edward. Thirdspace: Journeys to Los Angeles and Other Real-and-Imagined Places. Wiley-Blackwell, 1996.
Teverson, A., and S. Upstone. Postcolonial Spaces: The Politics of Place in Contemporary Culture. Palgrave Macmillan, 2011.

 

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