[par XLS]
Dans un récent communiqué signé de Sud-Éducation, on peut lire les propos suivant visant à disqualifier l’Observatoire sur la base d’affirmations mensongères et d’accusations infamantes qui sont autant d’inepties :
Ces attaques se déroulent dans un contexte de montée des idées réactionnaires dans le champ intellectuel et politique français. Dans la continuité de cette affaire [à l’IEP Grenoble], le Figaro a publié, le 22 décembre, une tribune signée par 40 « personnalités » parmi lesquelles se retrouvent le ban et l’arrière-ban du néo-conservatisme français, réunies sous la houlette d’une officine d’extrême-droite, l’Observatoire du décolonialisme. Certains signataires ne cachent pas leurs sympathies pour des courants politiques fascistes, d’autres frayent de longue date avec des organisations violentes et radicalisées, et d’autres encore sont coutumiers de propositions politiques outrancières (dont le rétablissement de la peine de mort). Le combat qu’ils mènent est une lutte à mort contre les libertés académiques, contre l’existence d’espaces qui permettent l’expression de controverses scientifiques constructives.
https://www.sudeducation.org/communiques/derriere-science-po-grenoble-des-attaques-politiques-et-ideologiques-inqualifiables-contre-les-chercheurs-euses-et-lenseignement-superieur/
« Que répondre à un homme qui prétend mériter le ciel en vous égorgeant ? » se demandait Voltaire dans l’article « Fanatisme » de son Dictionnaire philosophique. Nous serions tentés de reprendre ses mots mais nous ne savons à quels saints vouer les syndicalistes de SUD qui croient mener une guerre sainte en nous désignant à la vindicte populaire quand ils ne font que nous rendre responsables des crimes dont ils sont eux-mêmes les auteurs. Quand ils parlent de nous, il parlent d’eux.
Nous serions en effet, disent-ils, « le ban et l’arrière-ban du néo-conservatisme »
Passons sur l’ineptie paradoxale qui consiste à mettre « neo » et « conservatiste » dans une même phrase. Car on est réactionnaire, ou on ne l’est pas. Et quand on innove avec la réaction, c’est qu’on n’est pas réactionnaire, mais précurseur.
Quant à savoir si nous serions « conservateurs », encore faudrait-il se mettre d’accord: si cela signifie vouloir préserver les Institutions du désastre auquel ces braves gens oeuvrent quotidiennement, alors nous sommes d’accord. Nous sommes pleinement « conservateurs », au sens où le sont ceux qui souhaitent conserver l’universalisme contre les fascismes que d’autres trouvent si modernes.
Nous serions « une officine » ?
Non, nous sommes un collectif d’universitaires indépendants réunis dans une association relevant de la loi de 1901. La même loi qui a rendu possible le syndicalisme. Ça vous parle ?
Nous serions « d’extrême-droite », liés « à des courants fascistes et des organisations violentes »
On croit rêver. Nous avons signé à 60 une pétition pour défendre deux collègue. Nous sommes une centaine face à une foule organisée de milliers d’adhérents qui appellent au lynchage en désignant des Professeurs à la vindicte folle du terrorisme. Mais nous sommes les fascistes… Quelle blague !
Si être à droite de SUD-éducation c’est être d’extrême droite, c’est qu’il reste bien peu de gens à sauver dans le radeau de la Méduse en perdition de ce syndicat.
En conclusion
Quand la résistance est une posture: c’est en fait une imposture. Il serait intéressant d’entendre les mêmes au sujet d’idéologies qu’ils cotoient et qui, elles, défendent la peine de mort pour de vrai pour les infidèles ou l’inégalité naturelle et de droit entre l’homme et la femme.
Bonne année 2022.