Read More « Mes manières, mon côté féminin ont toujours été évidents pour moi et pour mon entourage, mais je n’ai jamais osé dire à ma famille ‘‘Je suis gay, acceptez-moi comme je suis’‘. J’ai très peur de l’abandon et je ne voulais pas de conflit. Alors j’ai craqué, un soir, je suis parti. » Othmane Dahmane, 25 ans, a quitté Pau…« Mes manières, mon côté féminin ont toujours été évidents pour moi et pour mon entourage, mais je n’ai jamais osé dire à ma famille ‘‘Je suis gay, acceptez-moi comme je suis’‘. J’ai très peur de l’abandon et je ne voulais pas de conflit. Alors j’ai craqué, un soir, je suis parti. » Othmane Dahmane, 25 ans, a quitté Pau « sur un coup de tête », en 2021, entre deux confinements.Pour pouvoir assumer pleinement son identité, celle « d’un garçon au côté androgyne très prononcé, un garçon queer qui assume à 100 % sa féminité », il s’est installé à Paris et s’est découvert par la même occasion artiste.Reprise d’Annie CordyLui qui adore chanter « depuis petit » n’avait jamais fait de musique quand il a rencontré, de soirées techno en séances de mannequinat, le photographe belge Marc Martin qui lui a demandé de jouer dans le court-métrage qu’il réalisait, « Mon CRS », qui raconte l’amour transgenre entre un policier et une danseuse de cabaret.Le film, véritable ode à la tolérance, reprend la ritournelle d’Annie Cordy, « Moi j’aime un galonné des Compagnies républicaines de sécurité, et quand je suis entre ses bras, rien ne peut m’arriver ». Hors de question qu’Othmane la joue en play-back ! Il la chante « en vrai », en version R’n’B, et en tire un clip, qui sera son premier single.Othmane se présente désormais comme « artiste non-binaire », se prend au jeu au point de chanter sur la scène de la Belgian Pride, la Marche des fiertés à Bruxelles, en mai 2022. Il remettra ça au Luxembourg, le 4 juillet prochain, pour présenter le film.Othmane Dahmane n’a plus aucun contact avec sa famille, ni avec ceux de ses anciens amis qui n’acceptent pas son choix de vie. « Mais j’essaye d’avancer, je ne me laisse pas abattre, je sais qu’un jour ça s’arrangera. Je vis ma vie, ma différence, ma sexualité. »Montrer le chemin qu’il reste à parcourir pour l’acception de tous, au-delà du genre et des frontièresSoucieux de sa liberté, mais aussi de celle des autres, il a sorti, le 24 avril, « Liberté chérie », une reprise de « Baraye », du chanteur iranien Shervin Hajipour, véritable hymne à la liberté composé en hommage à Mahsa Amini, étudiante morte à 22 ans pour avoir « porté des vêtements inappropriés ».Othmane veut profiter de sa propre liberté pour « lancer une note d’espoir et montrer le chemin qu’il reste à parcourir pour l’acception de tous·tes, au-delà du genre et des frontières ».Il ou elle, peu importe« Même en France, en 2023, on peut encore se faire agresser pour ses préférences sexuelles. C’est pour ça qu’il faut avoir les c… de revendiquer qui l’on est. »Lui est Othmane, ce gamin du quartier palois de l’Ousse-des-Bois, d’un père marocain et d’une mère algérienne, qui a grandi dans une famille musulmane « très religieuse », est passé par l’internat du collège la Citadelle, au Pays basque, et le lycée Honoré-Baradat, à Pau.Il est le même Othmane devenu artiste noctambule, à l’identité sexuelle qui ne s’arrête pas aux frontières du genre. « Qu’on me dise ‘‘elle’‘ demain ne me gênerait pas », lance-t-il (-t-elle ?) d’une voix douce, mais assurée qui n’a de cesse d’appeler à la tolérance. Othmane dans son clip « Bandit ».
« Mes manières, mon côté féminin ont toujours été évidents pour moi et pour mon entourage, mais je n’ai jamais osé dire à ma famille ‘‘Je suis gay, acceptez-moi comme je suis’‘. J’ai très peur de l’abandon et je ne voulais pas de conflit. Alors j’ai craqué, un soir, je suis parti. » Othmane Dahmane, 25 ans, a quitté Pau…
« Mes manières, mon côté féminin ont toujours été évidents pour moi et pour mon entourage, mais je n’ai jamais osé dire à ma famille ‘‘Je suis gay, acceptez-moi comme je suis’‘. J’ai très peur de l’abandon et je ne voulais pas de conflit. Alors j’ai craqué, un soir, je suis parti. » Othmane Dahmane, 25 ans, a quitté Pau « sur un coup de tête », en 2021, entre deux confinements.
Pour pouvoir assumer pleinement son identité, celle « d’un garçon au côté androgyne très prononcé, un garçon queer qui assume à 100 % sa féminité », il s’est installé à Paris et s’est découvert par la même occasion artiste.
Reprise d’Annie Cordy
Lui qui adore chanter « depuis petit » n’avait jamais fait de musique quand il a rencontré, de soirées techno en séances de mannequinat, le photographe belge Marc Martin qui lui a demandé de jouer dans le court-métrage qu’il réalisait, « Mon CRS », qui raconte l’amour transgenre entre un policier et une danseuse de cabaret.
Le film, véritable ode à la tolérance, reprend la ritournelle d’Annie Cordy, « Moi j’aime un galonné des Compagnies républicaines de sécurité, et quand je suis entre ses bras, rien ne peut m’arriver ». Hors de question qu’Othmane la joue en play-back ! Il la chante « en vrai », en version R’n’B, et en tire un clip, qui sera son premier single.
Othmane se présente désormais comme « artiste non-binaire », se prend au jeu au point de chanter sur la scène de la Belgian Pride, la Marche des fiertés à Bruxelles, en mai 2022. Il remettra ça au Luxembourg, le 4 juillet prochain, pour présenter le film.
Othmane Dahmane n’a plus aucun contact avec sa famille, ni avec ceux de ses anciens amis qui n’acceptent pas son choix de vie. « Mais j’essaye d’avancer, je ne me laisse pas abattre, je sais qu’un jour ça s’arrangera. Je vis ma vie, ma différence, ma sexualité. »
Montrer le chemin qu’il reste à parcourir pour l’acception de tous, au-delà du genre et des frontières
Soucieux de sa liberté, mais aussi de celle des autres, il a sorti, le 24 avril, « Liberté chérie », une reprise de « Baraye », du chanteur iranien Shervin Hajipour, véritable hymne à la liberté composé en hommage à Mahsa Amini, étudiante morte à 22 ans pour avoir « porté des vêtements inappropriés ».
Othmane veut profiter de sa propre liberté pour « lancer une note d’espoir et montrer le chemin qu’il reste à parcourir pour l’acception de tous·tes, au-delà du genre et des frontières ».
Il ou elle, peu importe
« Même en France, en 2023, on peut encore se faire agresser pour ses préférences sexuelles. C’est pour ça qu’il faut avoir les c… de revendiquer qui l’on est. »
Lui est Othmane, ce gamin du quartier palois de l’Ousse-des-Bois, d’un père marocain et d’une mère algérienne, qui a grandi dans une famille musulmane « très religieuse », est passé par l’internat du collège la Citadelle, au Pays basque, et le lycée Honoré-Baradat, à Pau.
Il est le même Othmane devenu artiste noctambule, à l’identité sexuelle qui ne s’arrête pas aux frontières du genre. « Qu’on me dise ‘‘elle’‘ demain ne me gênerait pas », lance-t-il (-t-elle ?) d’une voix douce, mais assurée qui n’a de cesse d’appeler à la tolérance.
Othmane dans son clip « Bandit ».
« Ce post est un relevé d’information de notre veille d’information »