Universités publiques en Floride : le « deux poids, deux mesures » des wokes

Universités publiques en Floride : le « deux poids, deux mesures » des wokes

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Tribune des observateurs

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Universités publiques en Floride : le « deux poids, deux mesures » des wokes

Read More  Les médias, français et américains, ne cessent de se répandre sur la « croisade anti-woke » menée par le gouverneur de Floride Ron DeSantis dans les écoles publiques. C’est que celui-ci a pris le problème du wokisme à bras-le-corps, en faisant adopter une loi en mars 2022 (entrée en vigueur en 2023) interdisant par exemple les cours sur l’identité de genre ou la race dans les établissements d’enseignement, et permettant aux parents d’élèves de faire retirer plus facilement des bibliothèques scolaires les livres jugés inappropriés ou trop « woke ». Une loi faisant suite à la « Stop Woke Act » (texte entré en vigueur en juillet 2022), qui bannit tout enseignement susceptible de maintenir les élèves « dans un état de culpabilité ou de stress pour des faits commis par le passé par des personnes de même sexe ou de même race ».
Face à la réalité de la prolifération du wokisme – y compris en Floride -, DeSantis a décidé d’agir, et d’agir vite : dernièrement encore, en janvier 2023, il a saisi l’occasion que constituait le renouvellement du conseil d’administration de l’université publique New College (dont l’enseignement – financé par le contribuable floridien – était réputé particulièrement ouvert aux idées progressistes) pour y nommer des personnes censées permettre d’en « désidéologiser » le cursus.
Parmi bien d’autres voix indignées, l’activiste social Malcolm Lazin a ainsi fustigé dans une tribune « la guerre orwellienne de Ron DeSantis contre l’éducation » et son « combat entièrement idéologique ». Son action représenterait, a-t-il écrit par ailleurs, « le pire de la cancel culture ». En fait, ce que les « progressistes » ne pardonnent pas à DeSantis, c’est qu’il ose lutter à armes égales. Posons-leur dès lors cette question : pourquoi la « cancel culture », parfaitement tolérée lorsque les wokes s’y livrent, deviendrait-elle une pratique odieuse dès l’instant où les conservateurs y ont recours ? Entendons-nous bien : la « cancel culture » est mauvaise dans son principe même. On devrait toujours privilégier autant que possible l’argumentation raisonnée et la liberté d’expression à la censure politique ou idéologique. Mais il est cocasse de voir comment les récriminations des wokes ou de leurs partisans trahissent ici leur morale du « deux poids, deux mesures ». Ainsi, lorsque Malcolm Lazin emploie le mot « orwellien » pour qualifier le combat que mène DeSantis dans les écoles, n’est-ce pas justement là un adjectif qualifiant parfaitement le totalitarisme pédagogique des actuels radicaux de gauche qui entendent refondre les programmes scolaires en les expurgeant de références à la culture occidentale, au motif que celle-ci serait fondamentalement sexiste, raciste, colonialiste et esclavagiste ? Etats-UnisFloridaRon DeSantisUniversités publiqueswokisme 0 commenter 2 FacebookTwitterLinkedinWhatsappTelegramEmail Matthieu Creson est conférencier et a travaillé comme enseignant. Il est diplômé de l’EDHEC, et titulaire de Masters en philosophie, lettres et histoire de l’art. 

Les médias, français et américains, ne cessent de se répandre sur la « croisade anti-woke » menée par le gouverneur de Floride Ron DeSantis dans les écoles publiques. C’est que celui-ci a pris le problème du wokisme à bras-le-corps, en faisant adopter une loi en mars 2022 (entrée en vigueur en 2023) interdisant par exemple les cours sur l’identité de genre ou la race dans les établissements d’enseignement, et permettant aux parents d’élèves de faire retirer plus facilement des bibliothèques scolaires les livres jugés inappropriés ou trop « woke ». Une loi faisant suite à la « Stop Woke Act » (texte entré en vigueur en juillet 2022), qui bannit tout enseignement susceptible de maintenir les élèves « dans un état de culpabilité ou de stress pour des faits commis par le passé par des personnes de même sexe ou de même race ».

Face à la réalité de la prolifération du wokisme – y compris en Floride -, DeSantis a décidé d’agir, et d’agir vite : dernièrement encore, en janvier 2023, il a saisi l’occasion que constituait le renouvellement du conseil d’administration de l’université publique New College (dont l’enseignement – financé par le contribuable floridien – était réputé particulièrement ouvert aux idées progressistes) pour y nommer des personnes censées permettre d’en « désidéologiser » le cursus.

Parmi bien d’autres voix indignées, l’activiste social Malcolm Lazin a ainsi fustigé dans une tribune « la guerre orwellienne de Ron DeSantis contre l’éducation » et son « combat entièrement idéologique ». Son action représenterait, a-t-il écrit par ailleurs, « le pire de la cancel culture ». En fait, ce que les « progressistes » ne pardonnent pas à DeSantis, c’est qu’il ose lutter à armes égales. Posons-leur dès lors cette question : pourquoi la « cancel culture », parfaitement tolérée lorsque les wokes s’y livrent, deviendrait-elle une pratique odieuse dès l’instant où les conservateurs y ont recours ? Entendons-nous bien : la « cancel culture » est mauvaise dans son principe même. On devrait toujours privilégier autant que possible l’argumentation raisonnée et la liberté d’expression à la censure politique ou idéologique. Mais il est cocasse de voir comment les récriminations des wokes ou de leurs partisans trahissent ici leur morale du « deux poids, deux mesures ». Ainsi, lorsque Malcolm Lazin emploie le mot « orwellien » pour qualifier le combat que mène DeSantis dans les écoles, n’est-ce pas justement là un adjectif qualifiant parfaitement le totalitarisme pédagogique des actuels radicaux de gauche qui entendent refondre les programmes scolaires en les expurgeant de références à la culture occidentale, au motif que celle-ci serait fondamentalement sexiste, raciste, colonialiste et esclavagiste ?

Matthieu Creson est conférencier et a travaillé comme enseignant. Il est diplômé de l’EDHEC, et titulaire de Masters en philosophie, lettres et histoire de l’art.

 

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