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« Wakanda Forever » : quand la haine de soi de l’Occident atteint des sommets, par Abnousse Shalmani

« Wakanda Forever » : quand la haine de soi de l’Occident atteint des sommets, par Abnousse Shalmani

Read More  L’Occident se vomit, l’Europe se méprise, la France culpabilise jusqu’à la haine de soi. Un vent de dégoût semble s’être abattu sur l’Occident, le passé s’est paresseusement installé dans le présent, rien ne trouve grâce aux yeux de certains intellectuels, écrivains, universitaires, et d’une jeunesse qui cherche de quoi se révolter et qui, à défaut d’autre chose, crache sur son ascendance en veux-tu en voilà, en se consolant de son extinction.La scène d’ouverture de Black Panther : Wakanda Forever est un exemple édifiant de l’anti-occidentalisme. Dans l’enceinte de l’ONU, on découvre des soldats français menottés et mis à genoux devant la reine du Wakanda (pays imaginaire d’Afrique noire qui détient matières premières et technologies de premier ordre) qui les accuse d’exactions et de pillages. En cas de doute, la représentante de la France en simili-Chanel déglutit. A croire qu’Evgueni Prigogine, fondateur et chef des mercenaires Wagner, a été embauché par Disney, producteur du film, comme consultant historique et géopolitique tant ce qui est reproché aux soldats français est la feuille de route des mercenaires russes.En France, mis à part la saine colère de Sébastien Lecornu, ministre de la Défense, qui a rappelé le sacrifice de 58 soldats de la force Barkhane pour défendre le territoire sahélien contre les djihadistes, le silence est total. Car, pour la majorité de la presse, c’est un non-débat : Black Panther n’est qu’une fiction ! Un film familial Disney ! Passez votre polémique ! Alors que la fiction est sans cesse mise à l’index par ces mêmes journalistes qui s’offusquent du moindre crime d’imagination, il y a de quoi être interpellé. Tant que l’Occident est sur la sellette et tant qu’il est désigné comme coupable, qu’importe le degré de vérité, il faut applaudir ou regarder ailleurs, car défendre l’Occident c’est défendre le Mal.En dénonçant la France d’aujourd’hui, Black Panther remet sur la table « les heures sombres de la décolonisation » en refusant obstinément de regarder le présent : en échange de la sécurité des gouvernants, Wagner met la main sur l’exploitation des matières premières, tout en faisant plus de morts civils que les djihadistes. Mais les Russes ne sont pas considérés comme « blancs », ils sont d’ailleurs en guerre ouverte contre la domination occidentale, comme le répète sans cesse la propagande du Kremlin. Les crimes de la colonisation européenne sont largement documentés et heureusement enseignés, il est cependant très difficile d’accéder à la réalité des prêts toxiques que la Chine continue d’octroyer en toute opacité, tout en rachetant des pans entiers du territoire africain.Défendre une idée simple : l’universalismeIl n’est pas un jour sans un rappel de la traite atlantique qui s’est éternisé sur trois siècles et a concerné plus de 10 millions d’individus. En revanche, il est illégitime d’en référer à la traite arabo-musulmane qui a duré dix siècles et qui a concerné le même nombre d’individus pour une descendance de… zéro personne pour cause de castration systématique. Jamais le monde arabo-musulman ne s’est remis en question, n’a ouvert ses archives, aucune cérémonie mémorielle n’est venue rappeler la tragédie que fut l’autre esclavage, tout aussi inhumaine.LIRE AUSSI >>  »France dégage ! », ce refrain qui monte en AfriqueEn Mauritanie, malgré l’abolition officielle de l’esclavage en 1981 et sa criminalisation en 2007, elle perdure et concernerait encore 2,1 % de la population. Que dire du traitement inique des populations subsahariennes et asiatiques dans les pétromonarchies ? C’est aujourd’hui, là, sous nos yeux, que 40 millions d’hommes et de femmes sont toujours esclavagisés, mais les regards sont obstinément tournés vers le passé occidental.Un lecteur de L’Express s’étant fendu d’un courrier me reprochant d’être « obsédée par l’obsession identitaire », je me suis légitimement remise en question, m’interrogeant pour savoir si c’était moi qui cherchais systématiquement la petite bête identitaire ou la calamité identitaire qui me cherchait des poux dès le petit matin. A revenir en arrière et à me relire, je ne peux que constater n’avoir jamais imaginé tant écrire pour défendre cette idée toute simple qu’est l’universalisme, et si on m’avait prédit un retour des races et une mise au pilori de l’Occident, j’aurai franchement ri. Je me console en regardant du côté de l’Iran, de Hongkong ou de l’Ukraine, parmi tant d’autres pays, où l’on se bat et meure pour un jour espérer vivre dans un pays à l’occidental où les races n’existent pas et où la liberté est autant un droit qu’un devoir. Si c’est être « obsédée par l’obsession identitaire », je m’incline joyeusement. 

L’Occident se vomit, l’Europe se méprise, la France culpabilise jusqu’à la haine de soi. Un vent de dégoût semble s’être abattu sur l’Occident, le passé s’est paresseusement installé dans le présent, rien ne trouve grâce aux yeux de certains intellectuels, écrivains, universitaires, et d’une jeunesse qui cherche de quoi se révolter et qui, à défaut d’autre chose, crache sur son ascendance en veux-tu en voilà, en se consolant de son extinction.

La scène d’ouverture de Black Panther : Wakanda Forever est un exemple édifiant de l’anti-occidentalisme. Dans l’enceinte de l’ONU, on découvre des soldats français menottés et mis à genoux devant la reine du Wakanda (pays imaginaire d’Afrique noire qui détient matières premières et technologies de premier ordre) qui les accuse d’exactions et de pillages. En cas de doute, la représentante de la France en simili-Chanel déglutit. A croire qu’Evgueni Prigogine, fondateur et chef des mercenaires Wagner, a été embauché par Disney, producteur du film, comme consultant historique et géopolitique tant ce qui est reproché aux soldats français est la feuille de route des mercenaires russes.

En France, mis à part la saine colère de Sébastien Lecornu, ministre de la Défense, qui a rappelé le sacrifice de 58 soldats de la force Barkhane pour défendre le territoire sahélien contre les djihadistes, le silence est total. Car, pour la majorité de la presse, c’est un non-débat : Black Panther n’est qu’une fiction ! Un film familial Disney ! Passez votre polémique ! Alors que la fiction est sans cesse mise à l’index par ces mêmes journalistes qui s’offusquent du moindre crime d’imagination, il y a de quoi être interpellé. Tant que l’Occident est sur la sellette et tant qu’il est désigné comme coupable, qu’importe le degré de vérité, il faut applaudir ou regarder ailleurs, car défendre l’Occident c’est défendre le Mal.

En dénonçant la France d’aujourd’hui, Black Panther remet sur la table « les heures sombres de la décolonisation » en refusant obstinément de regarder le présent : en échange de la sécurité des gouvernants, Wagner met la main sur l’exploitation des matières premières, tout en faisant plus de morts civils que les djihadistes. Mais les Russes ne sont pas considérés comme « blancs », ils sont d’ailleurs en guerre ouverte contre la domination occidentale, comme le répète sans cesse la propagande du Kremlin. Les crimes de la colonisation européenne sont largement documentés et heureusement enseignés, il est cependant très difficile d’accéder à la réalité des prêts toxiques que la Chine continue d’octroyer en toute opacité, tout en rachetant des pans entiers du territoire africain.

Défendre une idée simple : l’universalisme

Il n’est pas un jour sans un rappel de la traite atlantique qui s’est éternisé sur trois siècles et a concerné plus de 10 millions d’individus. En revanche, il est illégitime d’en référer à la traite arabo-musulmane qui a duré dix siècles et qui a concerné le même nombre d’individus pour une descendance de… zéro personne pour cause de castration systématique. Jamais le monde arabo-musulman ne s’est remis en question, n’a ouvert ses archives, aucune cérémonie mémorielle n’est venue rappeler la tragédie que fut l’autre esclavage, tout aussi inhumaine.

En Mauritanie, malgré l’abolition officielle de l’esclavage en 1981 et sa criminalisation en 2007, elle perdure et concernerait encore 2,1 % de la population. Que dire du traitement inique des populations subsahariennes et asiatiques dans les pétromonarchies ? C’est aujourd’hui, là, sous nos yeux, que 40 millions d’hommes et de femmes sont toujours esclavagisés, mais les regards sont obstinément tournés vers le passé occidental.

Un lecteur de L’Express s’étant fendu d’un courrier me reprochant d’être « obsédée par l’obsession identitaire », je me suis légitimement remise en question, m’interrogeant pour savoir si c’était moi qui cherchais systématiquement la petite bête identitaire ou la calamité identitaire qui me cherchait des poux dès le petit matin. A revenir en arrière et à me relire, je ne peux que constater n’avoir jamais imaginé tant écrire pour défendre cette idée toute simple qu’est l’universalisme, et si on m’avait prédit un retour des races et une mise au pilori de l’Occident, j’aurai franchement ri. Je me console en regardant du côté de l’Iran, de Hongkong ou de l’Ukraine, parmi tant d’autres pays, où l’on se bat et meure pour un jour espérer vivre dans un pays à l’occidental où les races n’existent pas et où la liberté est autant un droit qu’un devoir. Si c’est être « obsédée par l’obsession identitaire », je m’incline joyeusement.

 

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