Colloque
Récits de vie et mobilités
Laboratoire REMELICE / projet APR-IA MIGRATEXT / SHS Centre Val de Loire
Université d’Orléans, 4-5 avril 2024
Tant dans ses pratiques que dans ses imaginaires, l’humanité avance dans une réalité mondialisée de « nouvelles mobilités ». Les réseaux qui se tissent dans ces nouvelles mobilités ne sauraient masquer les heurts, les asymétries, causés par les distinctions et discriminations genrées, sociales, ethnicisées, racialisées (Ifekwunigwe). Il s’agit de mesurer le potentiel insurrectionnel de ces récits faisant effraction dans une structure discursive privilégiant les voix venues d’un centre stable (Le Blanc).
« No(s) futur(s). Genre : bouleversements, utopies, impatiences » : retour sur le 3e Congrès international du GIS Institut du Genre
Le Congrès s’est penché sur la forme des futurs et leur dimension genrée dans nos sociétés, présentes et passées, occidentales et extra-occidentales. Cela paraissait d’autant plus urgent que, depuis les débats sur « Genre et émancipation » en 2019, dans le contexte du mouvement #MeToo et des mobilisations féministes et LGBTQIA+, le contexte s’est alourdi, renouvelant les questionnements : la transformation de notre rapport à la mort, à l’intimité, aux autres depuis la récente pandémie ; l’effet des dérèglements environnementaux qui menacent de nombreuses populations sur tous les continents ; le retour de la guerre, déjà présente en plusieurs endroits du monde, sur le continent européen ; le bouleversement du rapport au temps ainsi que les attentes, espoirs et craintes qu’il est possible ou souhaitable d’y greffer.
Figures présentes et passées de l’entre soi : le choix du retrait comme forme de résistance
La mise à l’écart forcée de groupes minoritaires (ethno-raciaux, sociaux, religieux, de genre…) a le plus souvent participé de logiques de stigmatisation et d’infériorisation, et a été combattue à ce titre. Mais la séparation a également pu être choisie comme moyen de lutter pour l’égalité. En prenant comme point de départ l’attrait qu’a exercé le séparatisme pour les Africains-Américains en réponse à la ségrégation légale qui les a frappés après la guerre de sécession, ce séminaire veut réfléchir aux différentes modalités de mise à l’écart voulues dans l’histoire des minorités.
De l’histoire coloniale à l’histoire des empires : parcours, acteurs et actrices de la postcolonialisation de l’histoire en France
Le Ceped (Centre Population et Développement : Université Paris Cité & IRD) et le CERI (Centre de recherches internationales : Sciences Po Paris) lanceront à partir de septembre 2023, la quatrième saison (2019-2020 ; 2020-2021, 2021-2022) du Séminaire sur les Approches Postcoloniales (SAP), dont l’objectif est de consolider l’espace de réflexion et de discussion académique dédié depuis 2019.
Ce séminaire continuera à faire connaître et à approfondir la connaissance de ces approches à la fois en familiarisant la communauté scientifique avec la littérature la plus récente adoptant les approches postcoloniales, en menant une lecture critique de la réception des approches postcoloniales dans l’espace académique français (et au-delà), et en s’intéressant aux conditions de professionnalisation et d’exercice des activités scientifiques des chercheurs et chercheuses engagé.e.s dans ces approches.
Droit et genre en France : un premier bilan ?
Colloque organisé les 17 et 18 novembre 2023, à l’Université Paris Nanterre (bâtiment Max Weber, Amphithéâtre) à l’occasion du dixième anniversaire du programme REGINE. De 2011 à 2016, le programme de Recherches et Études sur le Genre et les Inégalités en Europe, plus connu sous son acronyme de REGINE, a réuni une quarantaine de chercheurs et de chercheuses autour des rapports entre droit et genre.
Belgian Theory. Désobéissances sémantiques et questions décoloniales (Paris)
Une table-ronde avec des théoricien.nes et des artistes issu.es de différentes disciplines – théâtre, arts visuels, performances – qui travaillent dans leurs recherches et leurs pratiques les enjeux des sémantiques coloniales. Comment la langue, les dispositifs énonciatifs et les mots génèrent des rapports de pouvoir et des assignations en contexte (néo)-colonial et comment les déjouer ? Salim Djaferi, Ayoh Krê Duchâtelet, Adeline Rosenstein et Louisa Yousfi échangeront autour de leurs récentes créations et publications pour tenter de répondre à ces questions.
Appel à contribution
Dialogues décoloniaux: colloque international en littérature, linguistique et éducation (Ile Maurice)
La décolonisation des savoirs et le décentrement des pensées s’inscrivent dans une entreprise à la fois de déconstruction et de renouvellement en vue de négocier de nouveaux territoires imaginaires de langues et de cultures. Comment renouveler les savoirs en rompant avec les constructions idéologiques engendrées par une colonialité toujours prévalente ?
Trouble dans le patrimoine ? Héritages LGBTQIA+ et narrations queer : quel rôle pour les institutions patrimoniales ?
L’ECSPat souhaite s’adresser aussi bien aux professionnels et professionnelles du patrimoine, chercheurs et chercheuses, artistes, ainsi qu’aux acteurs et actrices associatifs. Nous cherchons à représenter toutes les spécialités professionnelles, musées, archives, archéologie, monument historique et inventaire, sans oublier le patrimoine scientifique, technique et naturel. Les propositions émanant de jeunes chercheurs et chercheuses sont les bienvenues !
Genre et hétéronormativité dans les sources : approches méthodologiques (Saint-Étienne)
comment les études de genre influencent-elles les pratiques des chercheur·se·s ? Comment les femmes et les minorités de genre sont-elles réintégrées dans des champs disciplinaires qui les ont laissées de côté, dissimulées ou même invisibilisées ? En quoi les corpus peuvent-ils se faire le reflet de ces changements ? Comment ces méthodes varient-elles selon les aires géographiques à l’étude, au gré de l’influence d’écoles d’horizons géographiques divers ?
Excès de stéréotypes genrés (55e congrès NeMLA, Boston)
Les stéréotypes genrés sont des généralisations excessives quant aux caractéristiques que les femmes et les hommes possèdent ou doivent posséder et aux rôles attendus de l’un et de l’autre sexe. Ils sont souvent véhiculés et entretenus par l’environnement social et par les produits culturels qui nous entourent comme les littératures, les médias, les publicités, etc. Le partage de stéréotypes rapproche les personnes et favorise la fluidité des interactions sociales. Toutefois, les stéréotypes ont généralement des retombées susceptibles de générer des discriminations qui seront à l’origine d’un déferlement de la violence.
Dictionnaire du genre en traduction
Le Dictionnaire du genre en traduction est ouvert à de nouvelles contributions. Lancé en juin 2021, ce Dictionnaire plurilingue et en ligne a pour objectif de contribuer à la compréhension des voyages des concepts et du brassage des idées concernant le genre, la sexualité et les féminismes dans nombre de langues et de cultures. Il vise à éclairer la façon dont ces notions sont comprises dans des contextes linguistiques, sociaux, politiques et culturels différents, et dont les études de genre se sont développées (ou non) dans ces contextes divers. Il propose ainsi une cartographie ouverte et non définitive des circulations transnationales des idées dans le champ des études de genre. Le dictionnaire dispose pour l’instant de trois interfaces, en français, anglais et espagnol. Les notices peuvent être écrites dans la langue de votre choix, mais si elles sont écrites dans une langue différente de celles des trois interfaces, elles doivent être accompagnées d’une traduction en français, anglais ou espagnol.
Ouvrages – Articles
DÉCONSTRUCTIONS QUEER LES FONDAMENTAUX
Les vendredi 7 et samedi 8 janvier 2022 eut lieu sur le site de la Sorbonne dans le Quartier Latin, mais – la précision est importante – dans des locaux dépendant du Rectorat de Paris, un colloque intitulé « Après la déconstruction : reconstruire les sciences et la culture », manifestation inaugurée par Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale. L’organisateur principal de ces journées, directeur du « Collège de philosophie » – à ne pas confondre avec le prestigieux Collègue International de Philosophie, fondé en 1983 par François Châtelet, Jacques Derrida, Jean-Pierre Faye et Dominique Lecourt – affichait clairement l’ambition de la démarche : sortir de « la pensée unique » incarnée par le « wokisme », terme fourre-tout permettant d’inclure plusieurs mouvances ou champs d’études, comme le néo-féminisme, l’écoféminisme ou encore l’intersectionnalité, et surtout de rattacher ces écoles de pensée à la cancel culture, c’est-à-dire à cette pratique qui consiste à effacer ou
annuler (sens possibles du mot anglais cancel) une présence jugée dérangeante ou offensante. (…) Nous prîmes la décision d’orienter le séminaire « Genre et autorité » que nous pilotions depuis dix ans à la Sorbonne, autour du danger supposé de la « déconstruction» dans son rapport aux questionnements de « genre ». Les séances du séminaire 2022-2023 durent répondre à cette interrogation élémentaire : qu’est-ce donc que « déconstruire », dans le contexte spécifique des identités sexuées et de la sexualité ? L’enjeu était de parvenir à saisir par la même occasion en quoi la proposition « déconstructionniste » pouvait à ce point affoler certains milieux universitaires et provoquer de leur part un si violent rejet de la modernité. LIRE LE PDF
S’engager contre le racisme en tant qu’enseignante racisée : une nécessité nourrie par le vécu des élèves et les luttes sociales
Fanny Gallot, Lila Belkacem, Francine Nyambek-Mebenga
Je viens de la classe populaire, plus spécifiquement je dirais même du prolétariat racisé. Si mon père a fait un peu de syndicalisme avant ma naissance, ce n’est pas quelque chose qu’il m’a particulièrement transmis, même si on parlait de politique chez moi, ma mère m’initiant au panarabisme qui était son modèle politique, entre autres. En 2004, j’arrive à la fac, où je poursuis un cursus d’histoire et de science politique à Paris 1 : ma promotion, principalement masculine et blanche, est particulièrement politisée. Au début de mes années de fac, il y a deux moments importants : les révoltes de 2005 arrivent quand je suis en deuxième année, il est peu question de racisme dans cet espace très blanc…
Special Issue: « Islamogauchisme »? Moral Panics, Culture Wars and the Threat to Academic Freedom
« Islamogauchisme » ? The fallacy and function of an empty signifier (Simon Dawes) • The ‘Islamo-gauchiste threat’ as political nudge (Philippe Marlière) • The islamogauchisme discourse, or the power to create the inner enemy (Reza Zia-Ebrahimi) • 33 ans après la première affaire du foulard : où en est la laïcité en France ? (Michel Wieviorka) • Ce que nous faisons, et ce que l’on nous fait. Les luttes politiques universitaires (Caroline Ibos, Éric Fassin) • Resistance to revolutionary love: The struggle to decolonise the republic (Houria Bouteldja) • Criminalizing Muslim agency in Europe: The case of ‘political Islam’ in Austria, Germany, and France (Farid Hafez) • The mainstreaming of the far right in France: Republican, liberal and illiberal articulations of racism (Aurélien Mondon, Simon Dawes)
« Islamogauchisme » ? The fallacy and function of an empty signifier
This article introduces the special issue ‘« Islamogauchisme » ? Moral Panics, Culture Wars and the Threat to Academic Freedom’. It begins by outlining the polemic in 2020, whereby the government accused universities of being overrun by so-called ‘Islamogauchistes’, placing this moral panic within the wider French context of ideological redefinitions of laïcité and debates on the compatibility of Islam with the universalism of a secular republic, as well as of neoliberal reforms and authoritarian crackdowns on public protest.
Vie universitaire
Pour l’adoption d’un prénom d’usage
Université Paris Cité permet à ses étudiantes et étudiants d’utiliser leur prénom ou nom d’usage lors de leur scolarité. Il suffit d’en faire la demande ! Cette mesure s’adresse à toutes les étudiantes et tous les étudiants souhaitant changer de prénom d’usage, notamment les personnes transgenres. Ce prénom d’usage (différent du prénom de naissance) est choisi par la personne et est utilisé dans sa vie quotidienne. L’utilisation du prénom d’usage à l’université est une étape importante ; cette reconnaissance permet une poursuite d’études dans un environnement respectueux de toutes et tous.