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Actualité de la recherche en genre et langage

Actualité de la recherche en genre et langage

Collectif

Tribune des observateurs

Read More  Le premier axe propose de s’interroger sur l’importance donnée à la langue et aux discours dans le cadre du militantisme féministe et queer/LGBTQi+ (conçu dans sa plus large acception) par le biais de réflexions théoriques et méthodologiques. Il s’agira par-là de se pencher sur les pratiques langagières et discursives des militant·es comme de leurs opposant·es, en questionnant l’efficacité de leurs discours fréquemment pensés comme agissants. S’il entend se focaliser, on l’aura compris, sur des réflexions sociolinguistiques et discursives, cet axe se place dans une perspective pluridisciplinaire. Aussi, seront bienvenues les propositions traitant de ces discours quelles que soient les inscriptions disciplinaires de leurs auteur·ices. Ces dernier·ères pourront, par exemple, aborder les thématiques suivantes : Le numérique comme terrain (Moïse, 2021), outil propice au militantisme (Paveau, 2019) ; un « moyen de mobilisation complémentaire » (Jouet, 2022) au militantisme hors-ligne qui subsiste et se renouvelle, mais également un substitut plus accessible pour des groupes subalternes et silenciés Le militantisme féministe intersectionnel, nourri de réflexions sur le « pouvoir des mots » (Boutet, 2010; Butler, 1997) : vers une reconfiguration des rapports de pouvoir dans l’espace social du genre (Beaubatie, 2021) Interroger la norme hétérosexuelle et cisgenre, mais aussi… … le militantisme antiraciste et décolonial (Shore, 2020; Paveau, 2022; Koffi, 2022; Jahjah, 2022) … le militantisme antivalidiste (Lamy, 2017; Marignier, 2015; Sedda & Botero, 2022; Sedda et al., 2022) Les contre-discours des détracteur·ices (Julliard, 2016; Lorenzi-Bailly & Guellouz, 2019) La place occupée par le métadiscours et la linguistique folk dans les pratiques langagières et discursives de ces groupes (Paveau, 2021; Marignier, 2019; Husson, 2018, 2020) Sans s’y limiter, les propositions pourront se constituer en réponse aux questions suivantes : Comment (sinon pourquoi) les militant·es déstabilisent-iels la langue pour atteindre leurs objectifs ? Comment s’articulent les militantismes féministes sur le numérique ? Par ailleurs, comment les plateformes en ligne sont-elles utilisées pour diffuser des discours et appeler à la mobilisation ? En d’autres termes, dans quelle mesure les pratiques langagières et discursives des militant·es sont-elles différentes en ligne et hors ligne ? Quels sont les rapports au terrain entretenus par les militant·es, les cybermilitant·es ? Quels sont les mécanismes linguistiques utilisés par les groupes antiféministes pour discréditer ces mouvements et leurs arguments ? Comment les discours militants peuvent-ils résister aux contre-discours et aux critiques ? Axe 2 : Pratiques langagières féministes/queer : normes, pouvoir et enjeux interculturels Après l’essor de la critique féministe des langues dans les années 1970, ces dernières années ont vu le retour des questions de genre et de langue dans le débat public, notamment autour des polémiques sur l’« écriture inclusive » (Abbou et al., 2018). Différentes pratiques langagières féministes et/ou queer se sont diffusées à plus grande échelle, visant à représenter les hommes et les femmes de façon égale, mais aussi à lutter contre la naturalisation de la bicatégorisation sociale et grammaticale, ces deux visées pouvant co-exister, se compléter ou s’exclure. Les formes mobilisées et les effets politiques recherchés sont pluriels : combattre l’invisibilisation des femmes et/ou des minorités dans les discours, abolir le genre comme rapport de pouvoir et/ou système de catégorie, mais aussi faire proliférer les formes pour queeriser le genre (Gérardin-Laverge, 2020). Les sources de discours sur la langue (ou les langues) sont tout aussi variées : discours militants, institutionnels mais aussi médiatiques ou universitaires alimentent la discussion publique, interrogent le rapport aux normes ainsi qu’aux autorités linguistiques, et questionnent le rôle des linguistes dans les débats de société. La décennie 2010 a vu l’émergence de recherches en français qui articulent le genre, la sexualité et le langage (Greco, 2014, 2021), au sein d’un champ d’études interdisciplinaire croisant des méthodologies et des approches différentes. De nombreux travaux se sont intéressés aux pratiques langagières féministes et/ou queer, tant concernant la féminisation des noms de métier (Elmiger, 2008), le « tumulte graphique » dans les discours anarchistes militants (Abbou, 2011), des approches diachroniques des usages (Viennot, 2014) ou encore le genre neutre (Alpheratz, 2019) et la question de la non-binarité (Swamy & Mackenzie, 2022). D’autres se sont intéressés aux métadiscours (Abbou, 2017; Coady, 2020; Michel, 2016), aux enjeux didactiques (Baurens, 2008; Chevalier, 2016; Perry, 2011; Ranchon, 2017; Ranchon & Vadot, 2016; Tomc et al., 2016), à la question de la performativité du genre (Gérardin-Laverge, 2018) ou encore aux représentations, dans une approche psycholinguistique (Gygax et al., 2019).  Les propositions pourront par exemple aborder les questions suivantes, sans s’y limiter :  Après cette prolifération académique, où en est la jeune recherche sur les pratiques langagières féministes et/ou queer en français aujourd’hui ? Quels nouveaux champs émergent ? Comment s’articulent-ils ?  Quelles sont les évolutions dans les usages en français ? Diffèrent-ils en fonction des régions francophones, de la classe, du positionnement politique des locuteur·trices ? Comment analyser le poids des attitudes et idéologies linguistiques ? En quoi ces nouveaux usages bousculent-ils le rapport à la norme/aux normes du français et aux autorités linguistiques ? Face à la prolifération des guides et des politiques linguistiques, quelle place pour la langue comme outil politique subversif ? Quels peuvent être les effets du backlash sur les pratiques langagières ?  Des dialogues existent-ils concernant les évolutions des pratiques dans différentes langues et cultures ? Génèrent-elles des débats similaires ? Quels sont les enjeux pour la didactique du français (langue première ou étrangère) ? Comment l’apprentissage de ces formes et de leurs portées politiques s’articule-t-il aux différents contextes d’enseignement, participent-ils à l’enrichissement des compétences interculturelles ? Les pratiques langagières féministes/queer peuvent-elles participer à la mise en place de pratiques pédagogiques féministes/queer ?  Axe 3 : Se positionner dans une recherche en études de genre : quelle réflexivité ? Enjeux méthodologiques, éthiques et épistémologiques Le troisième axe s’intéresse aux implications méthodologiques, éthiques et épistémologiques de la recherche en études de genre et de sexualité. Existe-t-il une façon de faire de la recherche en féministe, au-delà du terrain (Clair, 2016) ? Face à l’hétérogénéité du féminisme et la diversité du champ des études de genre, observe-t-on des lignes critiques convergentes à l’heure actuelle ? Avec cet axe, nous vous invitons à exprimer les questions, les doutes, les difficultés auxquelles vous êtes confronté·es lors des processus d’acquisition, de production, de confrontation et de partage de savoirs académiques et autres (militants notamment). Nous vous proposons les questions suivantes à titre d’inspiration, éminemment adaptables selon vos contextes de recherche : Comment gérons-nous les corpus sensibles (Paveau & Perea, 2012) liés au genre et à la sexualité ? Quelles sont les normes, les solutions et les limites éthiques quant à l’anonymisation des données et à la protection des sujets et des chercheur·euses ? Quelles sont les forces et les faiblesses des méthodes quantitatives et qualitatives, de l’ethnographie (numérique), de l’analyse du discours (critique), etc. ? Quels sont les rapports du consentement éclairé avec les approches quantitatives et de big data ? Quel est l’impact des notions d’identité et/ou de propriété individuelle sur les exigences éthiques des corpus ? Comment prendre soin de soi face aux témoignages sensibles ?  Quelles sont les relations entre le·a chercheur·euse et la société civile ? Quel est l’impact de sa recherche sur les sujets et communautés étudiées et sur la société ? Dans quelle mesure nous inscrivons-nous dans un rapport de réciprocité qui favorise une approche collaborative des données avec les sujets étudiés et leur bénéficie, ou sommes-nous engagé·es dans des rapports de pouvoir et d’exploitation ? Comment notre travail nous influence-t-il en tant qu’individu et inversement, comment notre position dans l’espace sociale influence-t-elle notre recherche (Haraway, 1988) ? Comment gérer les émotions du travail de recherche et prendre soin de soi ? Quels sont les avantages et les inconvénients au fait d’utiliser son identité personnelle sur son terrain de recherche ? Où se situe la force de la situation des savoirs, entre injonction et outil critique ? Comment appréhender en pratique les éthiques féministes ? Quelles en sont les limites, les divergences, les paradoxes éventuels et les solutions à proposer ? Est-on confronté·es à des oppositions entre des éthiques académiques et des éthiques hors académiques/militantes, ou entre des disciplines et d’autres contextes ? Comment intégrer les réflexions éthiques dans son appareil méthodologique, relativement à une perspective intersectionnelle ? Les attentes éthiques entrainent-elles des phénomènes de non-dit et d’(auto)censure (Association of Internet Researchers, 2019) chez nous, jeunes chercheur·euses, et comment y remédier ? Comment se positionner au milieu des controverses théoriques ? Quelles sont les lignes de fracture qui divisent et animent la recherche en études de genre aujourd’hui ? Comment se positionner en tant que chercheur·euse en études de genre au sein de nos structures de recherche, alors qu’un backslash conservateur s’attaque à nos cadres théoriques ?  Outre les références citées ci-dessus, voici quelques articles complémentaires : BACHAUD, Louis. 2022. “Navigating Grey Areas: Ethical Issues in Studying Online Antifeminist Communities” in Revue française des sciences de l’information et de la communication. N°25. BAKER, Paul. 2014. Using Corpora to Analyze Gender. Londres: Bloomsbury Publishing. D’IGNAZIO, Catherine et KLEIN, Lauren F. 2023. Data feminism. Cambridge: The MIT Press. LEURS, Koen. 2017. “Feminist Data Studies: Using Digital Methods for Ethical, Reflexive and Situated Socio-Cultural Research” in Feminist Review. N°1 : 130-154. LUKA, Mary Elizabeth, MILLETTE, Mélanie et WALLACE, Jacqueline. 2017. “Towards Ethical Digital Methods – A Feminist Perspective” in KINDER-KURANDA, Katharina et ZIMMER, Michael. Internet Research Ethics for the Social Age. New York : Peter Lang. LUKA, Mary Elizabeth et MILLETTE, Mélanie. 2018. “(Re)framing Big Data: Activating Situated Knowledges and a Feminist Ethics of Care in Social Media Research” in Social Media + Society. N°2.  O’CALLAGHAN, Erin et DOUGLAS, Hannah M. 2021. “#MeToo Online Disclosures: A Survivor-Informed Approach to Open Science Practices and Ethical Use of Social Media Data” in Psychology of Women Quarterly. N°4 : 505-525.  Modalités de soumission  L’appel est ouvert aux jeunes chercheur·euses (master, doctorat, postdoc, non titulaires) de toutes les disciplines qui travaillent sur des objets de recherche en lien avec le domaine Genre & Langage.  Les propositions de communication sont à déposer sur la plateforme Sciences conf : https://je-genre-et-langage.sciencesconf.org/  avant le 15 juillet 2023. Elles feront environ 600 mots et devront présenter, dans un fichier anonyme :  le contexte de la recherche et/ou un rapide état de l’art ;  la méthodologie employée ;  les résultats ou interprétations, le cas échéant ;  une courte bibliographie (non comprise dans les 600 mots) ; 3 à 5 mots-clés (non compris dans les 600 mots).  Nous vous demandons aussi de bien vouloir ajouter quelques précisions annexes dans la section Commentaire (et pas dans le fichier déposé) :  une rapide notice bio-bibliographique ;  si vous souhaitez participer à la JE en présentiel ou en ligne (à titre d’information uniquement : cela ne sera pas discriminant et ne vous engage pas). Calendrier Les propositions seront à déposer sur la plateforme avant le 15/07/2023. Notification d’acceptation : fin septembre 2023 27 novembre 2023 : journée d’étude en format hybride Dans un esprit bienveillant et constructif, nous proposerons aux communicant·es qui le souhaiteraient de les accompagner dans la préparation de leur présentation, selon des modalités à définir ensemble (aide à la construction, entrainement…). La journée d’étude aura lien en format hybride (Maison de la recherche, Université Sorbonne nouvelle / visioconférence) le lundi 27 novembre 2023. La journée sera ouverte par deux invitées, Julie Abbou (Università degli studi di Torino) et Noémie Marignier (Université Sorbonne Nouvelle), qui proposeront une keynote en dialogue. Elle est soutenue par l’association GSL (Genres, Sexualités, Langage) et la revue GLAD!. Comité scientifique Le comité scientifique évaluera les propositions en double aveugle, dans une démarche de bienveillance et d’accompagnement constructif. José Aguilar, Université Sorbonne Nouvelle (DILTEC) Nataly Botero, Université Panthéon Assas (CARISM) Maria Candea, Université Sorbonne Nouvelle (CLESTHIA) Daniel Elmiger, Université de Genève Mona Gérardin-Laverge, Université Saint-Louis Bruxelles (SIEJ) Luca Greco, Université de Lorraine (CREM) Marc Jahjah, Université de Nantes (IUT La Roche-sur-Yon) Marie-Anne Paveau, Université Sorbonne Paris Nord (Pléiade) Véronique Perry, Université Paul Sabatier Toulouse (LERASS) Giuseppina Sapio, Université Paris 8 (CEMTI) Bibliographie Abbou, J. (2011). L’antisexisme linguistique dans les brochures libertaires : Pratiques d’écriture et métadiscours. Thèse de doctorat. Université de Provence – Aix-Marseille. Abbou, J. (2017). Cultures politiques du discours : Féminisme, anarchisme et rhétorique. Argumentation et Analyse du Discours, 18, Article 18.https://journals.openedition.org/aad/2329?lang=en Abbou, J., Arnold, A., Candea, M., & Marignier, N. (2018). Qui a peur de l’écriture inclusive ? Entre délire eschatologique et peur d’émasculation Entretien. Semen, 44, Article 44.http://journals.openedition.org/semen/10800 Alpheratz. (2019). Français inclusif : Du discours à la langue. In A. Rabatel & L. Rosier (Éds.), Les défis de l’écriture inclusive (Vol. 1). EME éditions. Association of Internet Researchers. (2019). Internet Research: Ethical Guidelines 3.0.https://aoir.org/reports/ethics3.pdf  Baurens, M. (2008). Vers une compétence transculturelle du genre dans la formation des enseignant-e-s. Ela. Études de linguistique appliquée, n° 152(4), 429‑442. Beaubatie, E. (2021). Transfuges de sexe: passer les frontières du genre. La Découverte. Boutet, J. (2010). Le pouvoir des mots. La Dispute. Butler, J. P. (2017[1997]). Le pouvoir des mots : Discours de haine et politique du performatif (C. Nordmann & J. Vidal, Trad.; 3e éd). Éditions Amsterdam. Chevalier, Y. (2016). Enseigner la grammaire du genre : À propos du traitement idéologique de la langue dans les manuels scolaires de CE1. Le français aujourd’hui, N° 193(2), 33‑44. Clair, I. (2016). Faire du terrain en féministe. In Actes de la recherche en sciences sociales. N°213: 66-83. Coady, A. (2020). Jardin à la française ou parc à l’anglaise ? Les idéologies linguistiques : des freins au langage non sexiste. Cahiers du Genre, 69(2), 59‑83.https://doi.org/10.3917/cdge.069.0059 Elmiger, D. (2008). La féminisation de la langue en français et en allemand. Querelle entre spécialistes et réception par le grand public. Honoré-Champion. Gérardin-Laverge, M. (2018). Le langage est un lieu de lutte : La performativité du langage ordinaire dans la construction du genre et les luttes féministes. Thèse de doctorat. Université Paris 1. Gérardin-Laverge, M. (2020). Queeriser la langue, dénaturaliser le genre. Cahiers du Genre, 69(2), 31‑58. https://doi.org/10.3917/cdge.069.0031 Greco L. (2014). Les recherches linguistiques sur le genre : Un état de l’art. Langage et société, 148(2), 11‑29. https://doi.org/10.3917/ls.148.0011 Greco, L. (2021). Genre. Langage et société, Hors série(HS1), 147‑150. Gygax, P., Elmiger, D., Zufferey, S., Garnham, A., Sczesny, S., von Stockhausen, L., Braun, F., & Oakhill, J. (2019). A Language Index of Grammatical Gender Dimensions to Study the Impact of Grammatical Gender on the Way We Perceive Women and Men. Frontiers in Psychology, 10.https://www.frontiersin.org/article/10.3389/fpsyg.2019.01604 Haraway, D. (1988). Situated Knowledges: The Science Question in Feminism and the Privilege of Partial Perspective. Feminist Studies. N°3: 575-599. Husson, A.-C. (2018). Les mots du genre : Activité métalinguistique folk et constitution d’un événement polémique. Thèse de doctorat. Université Sorbonne Paris Cité. Husson, A.-C. (2020). Activité définitoire folk et argumentation en contexte polémique. Corela, HS-31.https://doi.org/10.4000/corela.11106 Jahjah, M. (2022). « T’es intelligent pour un arabe ! » : Auto-ethnographie d’un corps colonisé. Itinéraires. Littérature, textes, cultures, 2021‑3.https://doi.org/10.4000/itineraires.11748 Jouët, J. (2022). Numérique, féminisme et société. Presses des Mines. Julliard, V. (2016). #Theoriedugenre : Comment débat-on du genre sur Twitter ? Questions de communication, 30, 135‑157.https://doi.org/10.4000/questionsdecommunication.10744 Koffi, A.-D. L. (2022). #VraieFemmeAfricaine. Analyse des matérialités discursives d’un stigmate. Itinéraires. Littérature, textes, cultures, 2021‑3.https://doi.org/10.4000/itineraires.11529 Lamy, A. (2017). Mise en cause de l’autorité médicale et légitimation du discours d’expérience sur les forums de discussion en ligne. Quaderni, 93, 43‑52.https://doi.org/10.4000/quaderni.1074 Lorenzi-Bailly, N., & Guellouz, M. (2019). Homophobie et discours de haine dissimulée sur Twitter : Celui qui voulait une poupée pour Noël. Semen, 47.https://doi.org/10.4000/semen.12344 Marignier, N. (2015). L’agentivité en question : Étude des pratiques discursives des femmes enceintes sur les forums de discussion. Langage et société, n° 152(2), 41‑56.https://doi.org/10.3917/ls.152.0041 Marignier, N. (2019). Les savoirs sur les pratiques langagières féministes et LGBTQI entre académie et militantisme. Cahiers de l’ILSL, 58, 87‑107.https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02165401 Michel, L. (2016). La relation entre genre grammatical et dénomination de la personne en langue française : Approches sémantiques. Thèse de doctorat. Université de Bourgogne.  http://www.theses.fr/2016DIJOL027/document Moïse, C. (2021). Numérique. Langage et société, Hors série(HS1), 241‑244.https://doi.org/10.3917/ls.hs01.0242 Paveau, M.-A., & Perea, F. (dir.) (2012). Corpus sensibles. Cahiers de praxématique, 59. https://doi.org/10.4000/praxematique.3337  Paveau, M.-A. (2019). La blessure et la salamandre. Théorie de la resignification discursive.https://hal.science/hal-02003667 Paveau, M.-A. (2021). Nouvelles propositions sur la linguistique populaire. Métadiscours militants et enfants-linguistes. Linguística popular/Folk Linguistics. Práticas, proposições e polêmicas.https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03328498 Paveau, M.-A. (2022). La race est dans les mots, les signes et les discours. Itinéraires. Littérature, textes, cultures, 2021‑3.https://doi.org/10.4000/itineraires.11743 Perry, V. (2011). Aspects du genre dans la didactique de l’anglais. Thèse de doctorat, Université Toulouse 3. https://www.theses.fr/2011TOU30149  Ranchon, G. (2017). Une didactique de la langue, de la culture, et du genre. Le manuel de FLE : Discours et réalisations: Résumé de thèse. GLAD!, 02.https://doi.org/10.4000/glad.550 Ranchon, G., & Vadot, M. (2016). « Le patient s’appelle Anna Dubrovnik. » Proposition méthodologique pour l’étude de la dimension « genre » dans les manuels de français pour allophones. Lidil. Revue de linguistique et de didactique des langues, 54. Sedda, P., & Botero, N. (2022). La voix inaudible de la différence. Présence numérique des personnes porteuses d’anomalies dermatologiques. In B. Ferron, E. Née, & C. Oger (Éds.), Donner la parole aux “ sans-voix ” ? Construction sociale et mise en discours d’un problème public. (227‑240). Presse Universitaire de Rennes. Swamy, V., & Mackenzie, L. (dir.) (2022). Devenir non-binaire en français contemporain. Le Manuscrit Éditions, 288 p. 

Le premier axe propose de s’interroger sur l’importance donnée à la langue et aux discours dans le cadre du militantisme féministe et queer/LGBTQi+ (conçu dans sa plus large acception) par le biais de réflexions théoriques et méthodologiques.

Il s’agira par-là de se pencher sur les pratiques langagières et discursives des militant·es comme de leurs opposant·es, en questionnant l’efficacité de leurs discours fréquemment pensés comme agissants.

S’il entend se focaliser, on l’aura compris, sur des réflexions sociolinguistiques et discursives, cet axe se place dans une perspective pluridisciplinaire. Aussi, seront bienvenues les propositions traitant de ces discours quelles que soient les inscriptions disciplinaires de leurs auteur·ices. Ces dernier·ères pourront, par exemple, aborder les thématiques suivantes :

Le numérique comme terrain (Moïse, 2021), outil propice au militantisme (Paveau, 2019) ; un « moyen de mobilisation complémentaire » (Jouet, 2022) au militantisme hors-ligne qui subsiste et se renouvelle, mais également un substitut plus accessible pour des groupes subalternes et silenciés

Le militantisme féministe intersectionnel, nourri de réflexions sur le « pouvoir des mots » (Boutet, 2010; Butler, 1997) : vers une reconfiguration des rapports de pouvoir dans l’espace social du genre (Beaubatie, 2021)

Interroger la norme hétérosexuelle et cisgenre, mais aussi…

… le militantisme antiraciste et décolonial (Shore, 2020; Paveau, 2022; Koffi, 2022; Jahjah, 2022)

… le militantisme antivalidiste (Lamy, 2017; Marignier, 2015; Sedda & Botero, 2022; Sedda et al., 2022)

Les contre-discours des détracteur·ices (Julliard, 2016; Lorenzi-Bailly & Guellouz, 2019)

La place occupée par le métadiscours et la linguistique folk dans les pratiques langagières et discursives de ces groupes (Paveau, 2021; Marignier, 2019; Husson, 2018, 2020)

Sans s’y limiter, les propositions pourront se constituer en réponse aux questions suivantes :

Comment (sinon pourquoi) les militant·es déstabilisent-iels la langue pour atteindre leurs objectifs ?

Comment s’articulent les militantismes féministes sur le numérique ? Par ailleurs, comment les plateformes en ligne sont-elles utilisées pour diffuser des discours et appeler à la mobilisation ? En d’autres termes, dans quelle mesure les pratiques langagières et discursives des militant·es sont-elles différentes en ligne et hors ligne ? Quels sont les rapports au terrain entretenus par les militant·es, les cybermilitant·es ?

Quels sont les mécanismes linguistiques utilisés par les groupes antiféministes pour discréditer ces mouvements et leurs arguments ? Comment les discours militants peuvent-ils résister aux contre-discours et aux critiques ?

Axe 2 : Pratiques langagières féministes/queer : normes, pouvoir et enjeux interculturels

Après l’essor de la critique féministe des langues dans les années 1970, ces dernières années ont vu le retour des questions de genre et de langue dans le débat public, notamment autour des polémiques sur l’« écriture inclusive » (Abbou et al., 2018). Différentes pratiques langagières féministes et/ou queer se sont diffusées à plus grande échelle, visant à représenter les hommes et les femmes de façon égale, mais aussi à lutter contre la naturalisation de la bicatégorisation sociale et grammaticale, ces deux visées pouvant co-exister, se compléter ou s’exclure. Les formes mobilisées et les effets politiques recherchés sont pluriels : combattre l’invisibilisation des femmes et/ou des minorités dans les discours, abolir le genre comme rapport de pouvoir et/ou système de catégorie, mais aussi faire proliférer les formes pour queeriser le genre (Gérardin-Laverge, 2020). Les sources de discours sur la langue (ou les langues) sont tout aussi variées : discours militants, institutionnels mais aussi médiatiques ou universitaires alimentent la discussion publique, interrogent le rapport aux normes ainsi qu’aux autorités linguistiques, et questionnent le rôle des linguistes dans les débats de société.

La décennie 2010 a vu l’émergence de recherches en français qui articulent le genre, la sexualité et le langage (Greco, 2014, 2021), au sein d’un champ d’études interdisciplinaire croisant des méthodologies et des approches différentes. De nombreux travaux se sont intéressés aux pratiques langagières féministes et/ou queer, tant concernant la féminisation des noms de métier (Elmiger, 2008), le « tumulte graphique » dans les discours anarchistes militants (Abbou, 2011), des approches diachroniques des usages (Viennot, 2014) ou encore le genre neutre (Alpheratz, 2019) et la question de la non-binarité (Swamy & Mackenzie, 2022). D’autres se sont intéressés aux métadiscours (Abbou, 2017; Coady, 2020; Michel, 2016), aux enjeux didactiques (Baurens, 2008; Chevalier, 2016; Perry, 2011; Ranchon, 2017; Ranchon & Vadot, 2016; Tomc et al., 2016), à la question de la performativité du genre (Gérardin-Laverge, 2018) ou encore aux représentations, dans une approche psycholinguistique (Gygax et al., 2019). 

Les propositions pourront par exemple aborder les questions suivantes, sans s’y limiter : 

Après cette prolifération académique, où en est la jeune recherche sur les pratiques langagières féministes et/ou queer en français aujourd’hui ? Quels nouveaux champs émergent ? Comment s’articulent-ils ? 

Quelles sont les évolutions dans les usages en français ? Diffèrent-ils en fonction des régions francophones, de la classe, du positionnement politique des locuteur·trices ? Comment analyser le poids des attitudes et idéologies linguistiques ? En quoi ces nouveaux usages bousculent-ils le rapport à la norme/aux normes du français et aux autorités linguistiques ?

Face à la prolifération des guides et des politiques linguistiques, quelle place pour la langue comme outil politique subversif ? Quels peuvent être les effets du backlash sur les pratiques langagières ? 

Des dialogues existent-ils concernant les évolutions des pratiques dans différentes langues et cultures ? Génèrent-elles des débats similaires ?

Quels sont les enjeux pour la didactique du français (langue première ou étrangère) ? Comment l’apprentissage de ces formes et de leurs portées politiques s’articule-t-il aux différents contextes d’enseignement, participent-ils à l’enrichissement des compétences interculturelles ? Les pratiques langagières féministes/queer peuvent-elles participer à la mise en place de pratiques pédagogiques féministes/queer ? 

Axe 3 : Se positionner dans une recherche en études de genre : quelle réflexivité ? Enjeux méthodologiques, éthiques et épistémologiques

Le troisième axe s’intéresse aux implications méthodologiques, éthiques et épistémologiques de la recherche en études de genre et de sexualité. Existe-t-il une façon de faire de la recherche en féministe, au-delà du terrain (Clair, 2016) ? Face à l’hétérogénéité du féminisme et la diversité du champ des études de genre, observe-t-on des lignes critiques convergentes à l’heure actuelle ?

Avec cet axe, nous vous invitons à exprimer les questions, les doutes, les difficultés auxquelles vous êtes confronté·es lors des processus d’acquisition, de production, de confrontation et de partage de savoirs académiques et autres (militants notamment).

Nous vous proposons les questions suivantes à titre d’inspiration, éminemment adaptables selon vos contextes de recherche :

Comment gérons-nous les corpus sensibles (Paveau & Perea, 2012) liés au genre et à la sexualité ? Quelles sont les normes, les solutions et les limites éthiques quant à l’anonymisation des données et à la protection des sujets et des chercheur·euses ? Quelles sont les forces et les faiblesses des méthodes quantitatives et qualitatives, de l’ethnographie (numérique), de l’analyse du discours (critique), etc. ? Quels sont les rapports du consentement éclairé avec les approches quantitatives et de big data ? Quel est l’impact des notions d’identité et/ou de propriété individuelle sur les exigences éthiques des corpus ? Comment prendre soin de soi face aux témoignages sensibles ? 

Quelles sont les relations entre le·a chercheur·euse et la société civile ? Quel est l’impact de sa recherche sur les sujets et communautés étudiées et sur la société ? Dans quelle mesure nous inscrivons-nous dans un rapport de réciprocité qui favorise une approche collaborative des données avec les sujets étudiés et leur bénéficie, ou sommes-nous engagé·es dans des rapports de pouvoir et d’exploitation ? Comment notre travail nous influence-t-il en tant qu’individu et inversement, comment notre position dans l’espace sociale influence-t-elle notre recherche (Haraway, 1988) ? Comment gérer les émotions du travail de recherche et prendre soin de soi ? Quels sont les avantages et les inconvénients au fait d’utiliser son identité personnelle sur son terrain de recherche ? Où se situe la force de la situation des savoirs, entre injonction et outil critique ?

Comment appréhender en pratique les éthiques féministes ? Quelles en sont les limites, les divergences, les paradoxes éventuels et les solutions à proposer ? Est-on confronté·es à des oppositions entre des éthiques académiques et des éthiques hors académiques/militantes, ou entre des disciplines et d’autres contextes ? Comment intégrer les réflexions éthiques dans son appareil méthodologique, relativement à une perspective intersectionnelle ? Les attentes éthiques entrainent-elles des phénomènes de non-dit et d’(auto)censure (Association of Internet Researchers, 2019) chez nous, jeunes chercheur·euses, et comment y remédier ?

Comment se positionner au milieu des controverses théoriques ? Quelles sont les lignes de fracture qui divisent et animent la recherche en études de genre aujourd’hui ? Comment se positionner en tant que chercheur·euse en études de genre au sein de nos structures de recherche, alors qu’un backslash conservateur s’attaque à nos cadres théoriques ? 

Outre les références citées ci-dessus, voici quelques articles complémentaires :

BACHAUD, Louis. 2022. “Navigating Grey Areas: Ethical Issues in Studying Online Antifeminist Communities” in Revue française des sciences de l’information et de la communication. N°25.

BAKER, Paul. 2014. Using Corpora to Analyze Gender. Londres: Bloomsbury Publishing.

D’IGNAZIO, Catherine et KLEIN, Lauren F. 2023. Data feminism. Cambridge: The MIT Press.

LEURS, Koen. 2017. “Feminist Data Studies: Using Digital Methods for Ethical, Reflexive and Situated Socio-Cultural Research” in Feminist Review. N°1 : 130-154.

LUKA, Mary Elizabeth, MILLETTE, Mélanie et WALLACE, Jacqueline. 2017. “Towards Ethical Digital Methods – A Feminist Perspective” in KINDER-KURANDA, Katharina et ZIMMER, Michael. Internet Research Ethics for the Social Age. New York : Peter Lang.

LUKA, Mary Elizabeth et MILLETTE, Mélanie. 2018. “(Re)framing Big Data: Activating Situated Knowledges and a Feminist Ethics of Care in Social Media Research” in Social Media + Society. N°2. 

O’CALLAGHAN, Erin et DOUGLAS, Hannah M. 2021. “#MeToo Online Disclosures: A Survivor-Informed Approach to Open Science Practices and Ethical Use of Social Media Data” in Psychology of Women Quarterly. N°4 : 505-525. 

Modalités de soumission 

L’appel est ouvert aux jeunes chercheur·euses (master, doctorat, postdoc, non titulaires) de toutes les disciplines qui travaillent sur des objets de recherche en lien avec le domaine Genre & Langage. 

Les propositions de communication sont à déposer sur la plateforme Sciences conf : https://je-genre-et-langage.sciencesconf.org/ 

avant le 15 juillet 2023.

Elles feront environ 600 mots et devront présenter, dans un fichier anonyme : 

le contexte de la recherche et/ou un rapide état de l’art ;  la méthodologie employée ;  les résultats ou interprétations, le cas échéant ;  une courte bibliographie (non comprise dans les 600 mots) ; 3 à 5 mots-clés (non compris dans les 600 mots). 

Nous vous demandons aussi de bien vouloir ajouter quelques précisions annexes dans la section Commentaire (et pas dans le fichier déposé) : 

une rapide notice bio-bibliographique ;  si vous souhaitez participer à la JE en présentiel ou en ligne (à titre d’information uniquement : cela ne sera pas discriminant et ne vous engage pas).

Calendrier

Les propositions seront à déposer sur la plateforme avant le 15/07/2023.

Notification d’acceptation : fin septembre 2023 27 novembre 2023 : journée d’étude en format hybride

Dans un esprit bienveillant et constructif, nous proposerons aux communicant·es qui le souhaiteraient de les accompagner dans la préparation de leur présentation, selon des modalités à définir ensemble (aide à la construction, entrainement…).

La journée d’étude aura lien en format hybride (Maison de la recherche, Université Sorbonne nouvelle / visioconférence) le lundi 27 novembre 2023.

La journée sera ouverte par deux invitées, Julie Abbou (Università degli studi di Torino) et Noémie Marignier (Université Sorbonne Nouvelle), qui proposeront une keynote en dialogue.

Elle est soutenue par l’association GSL (Genres, Sexualités, Langage) et la revue GLAD!.

Comité scientifique

Le comité scientifique évaluera les propositions en double aveugle, dans une démarche de bienveillance et d’accompagnement constructif.

José Aguilar, Université Sorbonne Nouvelle (DILTEC) Nataly Botero, Université Panthéon Assas (CARISM) Maria Candea, Université Sorbonne Nouvelle (CLESTHIA) Daniel Elmiger, Université de Genève Mona Gérardin-Laverge, Université Saint-Louis Bruxelles (SIEJ) Luca Greco, Université de Lorraine (CREM) Marc Jahjah, Université de Nantes (IUT La Roche-sur-Yon) Marie-Anne Paveau, Université Sorbonne Paris Nord (Pléiade) Véronique Perry, Université Paul Sabatier Toulouse (LERASS) Giuseppina Sapio, Université Paris 8 (CEMTI)

Bibliographie

Abbou, J. (2011). L’antisexisme linguistique dans les brochures libertaires : Pratiques d’écriture et métadiscours. Thèse de doctorat. Université de Provence – Aix-Marseille.

Abbou, J. (2017). Cultures politiques du discours : Féminisme, anarchisme et rhétorique. Argumentation et Analyse du Discours, 18, Article 18.https://journals.openedition.org/aad/2329?lang=en

Abbou, J., Arnold, A., Candea, M., & Marignier, N. (2018). Qui a peur de l’écriture inclusive ? Entre délire eschatologique et peur d’émasculation Entretien. Semen, 44, Article 44.http://journals.openedition.org/semen/10800

Alpheratz. (2019). Français inclusif : Du discours à la langue. In A. Rabatel & L. Rosier (Éds.), Les défis de l’écriture inclusive (Vol. 1). EME éditions.

Association of Internet Researchers. (2019). Internet Research: Ethical Guidelines 3.0.https://aoir.org/reports/ethics3.pdf 

Baurens, M. (2008). Vers une compétence transculturelle du genre dans la formation des enseignant-e-s. Ela. Études de linguistique appliquée, n° 152(4), 429‑442.

Beaubatie, E. (2021). Transfuges de sexe: passer les frontières du genre. La Découverte.

Boutet, J. (2010). Le pouvoir des mots. La Dispute.

Butler, J. P. (2017[1997]). Le pouvoir des mots : Discours de haine et politique du performatif (C. Nordmann & J. Vidal, Trad.; 3e éd). Éditions Amsterdam.

Chevalier, Y. (2016). Enseigner la grammaire du genre : À propos du traitement idéologique de la langue dans les manuels scolaires de CE1. Le français aujourd’hui, N° 193(2), 33‑44.

Clair, I. (2016). Faire du terrain en féministe. In Actes de la recherche en sciences sociales. N°213: 66-83.

Coady, A. (2020). Jardin à la française ou parc à l’anglaise ? Les idéologies linguistiques : des freins au langage non sexiste. Cahiers du Genre, 69(2), 59‑83.https://doi.org/10.3917/cdge.069.0059

Elmiger, D. (2008). La féminisation de la langue en français et en allemand. Querelle entre spécialistes et réception par le grand public. Honoré-Champion.

Gérardin-Laverge, M. (2018). Le langage est un lieu de lutte : La performativité du langage ordinaire dans la construction du genre et les luttes féministes. Thèse de doctorat. Université Paris 1.

Gérardin-Laverge, M. (2020). Queeriser la langue, dénaturaliser le genre. Cahiers du Genre, 69(2), 31‑58. https://doi.org/10.3917/cdge.069.0031

Greco L. (2014). Les recherches linguistiques sur le genre : Un état de l’art. Langage et société, 148(2), 11‑29. https://doi.org/10.3917/ls.148.0011

Greco, L. (2021). Genre. Langage et société, Hors série(HS1), 147‑150.

Gygax, P., Elmiger, D., Zufferey, S., Garnham, A., Sczesny, S., von Stockhausen, L., Braun, F., & Oakhill, J. (2019). A Language Index of Grammatical Gender Dimensions to Study the Impact of Grammatical Gender on the Way We Perceive Women and Men. Frontiers in Psychology, 10.https://www.frontiersin.org/article/10.3389/fpsyg.2019.01604

Haraway, D. (1988). Situated Knowledges: The Science Question in Feminism and the Privilege of Partial Perspective. Feminist Studies. N°3: 575-599.

Husson, A.-C. (2018). Les mots du genre : Activité métalinguistique folk et constitution d’un événement polémique. Thèse de doctorat. Université Sorbonne Paris Cité.

Husson, A.-C. (2020). Activité définitoire folk et argumentation en contexte polémique. Corela, HS-31.https://doi.org/10.4000/corela.11106

Jahjah, M. (2022). « T’es intelligent pour un arabe ! » : Auto-ethnographie d’un corps colonisé. Itinéraires. Littérature, textes, cultures, 2021‑3.https://doi.org/10.4000/itineraires.11748

Jouët, J. (2022). Numérique, féminisme et société. Presses des Mines.

Julliard, V. (2016). #Theoriedugenre : Comment débat-on du genre sur Twitter ? Questions de communication, 30, 135‑157.https://doi.org/10.4000/questionsdecommunication.10744

Koffi, A.-D. L. (2022). #VraieFemmeAfricaine. Analyse des matérialités discursives d’un stigmate. Itinéraires. Littérature, textes, cultures, 2021‑3.https://doi.org/10.4000/itineraires.11529

Lamy, A. (2017). Mise en cause de l’autorité médicale et légitimation du discours d’expérience sur les forums de discussion en ligne. Quaderni, 93, 43‑52.https://doi.org/10.4000/quaderni.1074

Lorenzi-Bailly, N., & Guellouz, M. (2019). Homophobie et discours de haine dissimulée sur Twitter : Celui qui voulait une poupée pour Noël. Semen, 47.https://doi.org/10.4000/semen.12344

Marignier, N. (2015). L’agentivité en question : Étude des pratiques discursives des femmes enceintes sur les forums de discussion. Langage et société, n° 152(2), 41‑56.https://doi.org/10.3917/ls.152.0041

Marignier, N. (2019). Les savoirs sur les pratiques langagières féministes et LGBTQI entre académie et militantisme. Cahiers de l’ILSL, 58, 87‑107.https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02165401

Michel, L. (2016). La relation entre genre grammatical et dénomination de la personne en langue française : Approches sémantiques. Thèse de doctorat. Université de Bourgogne.  http://www.theses.fr/2016DIJOL027/document

Moïse, C. (2021). Numérique. Langage et société, Hors série(HS1), 241‑244.https://doi.org/10.3917/ls.hs01.0242

Paveau, M.-A., & Perea, F. (dir.) (2012). Corpus sensibles. Cahiers de praxématique, 59. https://doi.org/10.4000/praxematique.3337 

Paveau, M.-A. (2019). La blessure et la salamandre. Théorie de la resignification discursive.https://hal.science/hal-02003667

Paveau, M.-A. (2021). Nouvelles propositions sur la linguistique populaire. Métadiscours militants et enfants-linguistes. Linguística popular/Folk Linguistics. Práticas, proposições e polêmicas.https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03328498

Paveau, M.-A. (2022). La race est dans les mots, les signes et les discours. Itinéraires. Littérature, textes, cultures, 2021‑3.https://doi.org/10.4000/itineraires.11743

Perry, V. (2011). Aspects du genre dans la didactique de l’anglais. Thèse de doctorat, Université Toulouse 3. https://www.theses.fr/2011TOU30149 

Ranchon, G. (2017). Une didactique de la langue, de la culture, et du genre. Le manuel de FLE : Discours et réalisations: Résumé de thèse. GLAD!, 02.https://doi.org/10.4000/glad.550

Ranchon, G., & Vadot, M. (2016). « Le patient s’appelle Anna Dubrovnik. » Proposition méthodologique pour l’étude de la dimension « genre » dans les manuels de français pour allophones. Lidil. Revue de linguistique et de didactique des langues, 54.

Sedda, P., & Botero, N. (2022). La voix inaudible de la différence. Présence numérique des personnes porteuses d’anomalies dermatologiques. In B. Ferron, E. Née, & C. Oger (Éds.), Donner la parole aux “ sans-voix ” ? Construction sociale et mise en discours d’un problème public. (227‑240). Presse Universitaire de Rennes.

Swamy, V., & Mackenzie, L. (dir.) (2022). Devenir non-binaire en français contemporain. Le Manuscrit Éditions, 288 p.

 

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