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Bonnets anti-Trump, ateliers queer… Comment tricoter est devenu féministe

Bonnets anti-Trump, ateliers queer… Comment tricoter est devenu féministe

Collectif

Tribune des observateurs

Read More  Débats & Reportages 7 minutes à lire Juliette Bénabent Publié le 08/03/23 Partager Tricoteuses de tous pays, unissez-vous ! Photo et sculpture Chelsea Cardinal Des doigts qui dansent autour de tiges de bois ou de métal, une pelote qui se déroule, et un ouvrage qui se forme au fil de gestes mécaniques. Savoir-faire ancestral, le bon vieux tricot de mamie prospère chez les jeunes (et moins jeunes) femmes du XXIe siècle. De la plus traditionnelle à la plus « hype », les merceries ont repris des couleurs, Internet déborde de boutiques en ligne, blogs, tutoriels. Quant aux apéros tricot, tricot-thés, clubs divers, ils rassemblent des tricoteuses qui, telles leurs ancêtres de la Révolution française, s’adonnent à leur passion hors de chez elles, souvent en groupe. Tout comme la broderie, le crochet, et même la couture, le tricot bénéficie depuis une bonne décennie du retour du do it yourself (faites-le vous-même). Encore dopé par les confinements, il séduit des générations attirées par ce geste créatif qui permet à la fois de perpétuer et de réinventer un savoir-faire artisanal, de résister à la mode jetable et standardisée, de s’inscrire, souvent, dans une démarche écologique. Parfois aussi féministe. « De plus en plus de jeunes femmes tricotent pendant mes conférences, remarque l’historienne des révolutions et militante féministe Mathilde Larrère, autrice du récent Guns and Roses. Les objets des luttes féministes. Cela provoque des remarques, des discussions. Je m’aperçois qu’elles ignorent souvent que le mot « tricoteuses », à la Révolution, était péjoratif : il visait à rabaisser celles qui participaient aux assemblées, en les ramenant à leur condition de femme. » Déjà abonné ? Je me connecte Rage Against the machisme et Guns and Roses. Les objets des luttes féministes, de Mathilde Larrère, éd. du Détour (2020, 224 p., 18,90 €, et 2022, 240 p., 19,90 €). Le Pouvoir du tricot, de Loretta Napoleoni, éd. Albin Michel, 2022, 256 p., 21,90 €. féminisme éducation artistique Partager Contribuer Postez votre avis Pour soutenir le travail de toute une rédaction, abonnez-vous Pourquoi voyez-vous ce message ? Vous avez choisi de ne pas accepter le dépôt de « cookies » sur votre navigateur, qui permettent notamment d’afficher de la publicité personnalisée. Nous respectons votre choix, et nous y veillerons. Chaque jour, la rédaction et l’ensemble des métiers de Télérama se mobilisent pour vous proposer sur notre site une offre critique complète, un suivi de l’actualité culturelle, des enquêtes, des entretiens, des reportages, des vidéos, des services, des évènements… Qualité, fiabilité et indépendance en sont les maîtres mots. Pour ce faire, le soutien et la fidélité de nos abonnés est essentiel. Nous vous invitons à rejoindre à votre tour cette communauté en vous abonnant à Télérama. Merci, et à bientôt. 

Débats & Reportages

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Juliette Bénabent

Publié le 08/03/23

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Tricoteuses de tous pays, unissez-vous !

Photo et sculpture Chelsea Cardinal

Des doigts qui dansent autour de tiges de bois ou de métal, une pelote qui se déroule, et un ouvrage qui se forme au fil de gestes mécaniques. Savoir-faire ancestral, le bon vieux tricot de mamie prospère chez les jeunes (et moins jeunes) femmes du XXIe siècle. De la plus traditionnelle à la plus « hype », les merceries ont repris des couleurs, Internet déborde de boutiques en ligne, blogs, tutoriels. Quant aux apéros tricot, tricot-thés, clubs divers, ils rassemblent des tricoteuses qui, telles leurs ancêtres de la Révolution française, s’adonnent à leur passion hors de chez elles, souvent en groupe.

Tout comme la broderie, le crochet, et même la couture, le tricot bénéficie depuis une bonne décennie du retour du do it yourself (faites-le vous-même). Encore dopé par les confinements, il séduit des générations attirées par ce geste créatif qui permet à la fois de perpétuer et de réinventer un savoir-faire artisanal, de résister à la mode jetable et standardisée, de s’inscrire, souvent, dans une démarche écologique. Parfois aussi féministe. « De plus en plus de jeunes femmes tricotent pendant mes conférences, remarque l’historienne des révolutions et militante féministe Mathilde Larrère, autrice du récent Guns and Roses. Les objets des luttes féministes. Cela provoque des remarques, des discussions. Je m’aperçois qu’elles ignorent souvent que le mot « tricoteuses », à la Révolution, était péjoratif : il visait à rabaisser celles qui participaient aux assemblées, en les ramenant à leur condition de femme. »

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Rage Against the machisme et Guns and Roses. Les objets des luttes féministes, de Mathilde Larrère, éd. du Détour (2020, 224 p., 18,90 €, et 2022, 240 p., 19,90 €).

Le Pouvoir du tricot, de Loretta Napoleoni, éd. Albin Michel, 2022, 256 p., 21,90 €.

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