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Emotions, masculinities, and violence from the Middle Ages to the p…

Emotions, masculinities, and violence from the Middle Ages to the p…

Collectif

Tribune des observateurs

Read More  En 2018, Damien Boquet et Dider Lett lançaient un appel aux historien-nexs pour confronter les émotions « à l’épreuve du genre » (Boquet, Lett: 2018). Lieu d’exacerbation affective, empreint d’un imaginaire particulièrement genré, l’événement violent offre une voie d’accès privilégiée pour répondre à cette invitation. La violence est un fait social qui varie en formes et en intensité selon la période et le contexte. Notion aux contours poreux, elle peut aussi bien s’insérer dans les relations interpersonnelles que des dynamiques politiques ou sociales. L’historiographie de la violence, souvent appréhendée au travers du prisme de l’appareil judiciaire, s’est d’abord concentrée sur sa criminalisation (Castan: 1980, Nassiet: 2011, Porret: 1995, Spierenburg: 2013). Les recherches consacrées au contexte européen parviennent à un constat univoque : les résultats des analyses quantitatives menées sur la question de la violence saisie à travers les archives judiciaires sont largement dominés par un dimorphisme sexué et marqués par une nette surreprésentation masculine. Étudier ce fait social invite donc à intégrer une perspective de genre, dont l’impact se mesure aussi bien dans les constructions normatives que dans les perceptions et les positionnements individuels (van der Heijden: 2016, Walker: 2003). Sous l’impulsion de l’histoire des femmes, puis du genre, l’historiographie s’est emparée de cette catégorie d’analyse, que ce soit pour interroger la violence sexuelle, conjugale, ou encore celle émanant des femmes. Le genre impacte non seulement la manière dont les actes brutaux sont normalisés, pratiqués et régulés, mais ses effets s’observent également dans la définition même du geste violent. La surreprésentation masculine invite à porter le regard plus spécifiquement sur les liens entre masculinités et violence. Dans cette perspective, il ne suffit pas seulement de penser aux normes de la virilité et au code d’honneur masculin. En effet, l’historiographie a démontré la richesse d’une approche intersectionnelle qui prend en considération l’ensemble des hiérarchies sociales. Penser les normes, les expériences et les représentations de manière dynamique et plurielle, au sein même de la catégorie du masculin, permettrait d’apporter un éclairage approfondi sur les liens entre violence et genre. Intimement liée à l’expérience sensible, l’histoire de la violence bénéficierait grandement de l’apport de l’histoire des émotions, qui s’est imposée depuis une vingtaine d’années comme un champ de recherche dynamique et en constant renouvellement. Les émotions, renvoyées à de simples mécanismes corporels, ont longtemps été considérées comme anhistoriques. Ce désintérêt découle des paradigmes dichotomiques qui structurent la pensée occidentale, tels que nature-culture, conscient-inconscient, langage-expérience, qui opposent raison et émotions pour rejeter les affects dans la sphère physiologique. Depuis quelques décennies, de nombreux travaux, émanant notamment des médiévistes, se sont emparés de l’univers affectif et ont démontré que les émotions évoluent également en fonction du contexte historique (Boquet, Lett: 2018; Nagy: 2018, 2020, 2021; Rosenwein: 2006, 2015, 2017). Alors que les premières synthèses sur ce champ historiographique commencent à être formulées, les liens entre violences, masculinités et émotions demeurent encore peu explorés (Corbin, Courtine, Vigarello: 2016 ; Broomhall: 2015). Ce colloque propose d’interroger l’évolution de la violence sur la longue durée. L’articulation entre masculinités, violence et émotions adopte des formes et des enjeux différents selon le contexte historique dans lequel elle s’inscrit. La violence étant pensée et définie de manière variable d’une époque à une autre, ou d’un discours à un autre, la thématique interrogée est aussi révélatrice des enjeux culturels et de l’imaginaire propre à un moment historique. L’objectif de cet événement consiste donc à s’interroger sur cet impensé historique en traitant premièrement de la question des sources, qui varie selon les époques et impacte la représentation du rapport entre violence, genre et émotions. Comment appréhender les émotions masculines dans les archives, avec quels documents et quelle méthodologie ? Quelles sont les particularités et difficultés posées par cette approche ? En parallèle, quelle est l’expérience émotionnelle des historien-nexs face aux sources de la violence ? Il s’agira également de questionner le rôle des émotions dans le discours produit autour de la violence. Les expériences émotionnelles sont-elles mobilisées dans les récits, par exemple pour justifier de la violence des hommes ? Dans quelle mesure font-elles écho à des structures narratives préétablies ? Que disent-elles des identités de genre et des stratégies individuelles ? Font-elles également objet de réappropriations, y compris de la part des femmes ? Existe-t-il des différences de genre dans les témoignages et les descriptions ? Ce colloque propose troisièmement de s’intéresser au rôle des émotions comme moteur d’engagement masculin dans l’action violente, qu’elle soit d’ordre politique ou interpersonnelle. Dans cette perspective, des événements de grande ampleur (moments révolutionnaires, troubles collectifs…) pourraient être étudiés spécifiquement. Les périodes de bouleversements sont également propices à des transgressions affectives qui amènent à une fluidité nouvelle dans les délimitations sociales et culturelles des frontières de genre. Modalités de contribution Pour toute proposition de participation, merci de renvoyer à l’adresse ci-dessous un titre, un résumé de 500 mots maximum, ainsi qu’une brève bio-bibliographie, en français ou en anglais avant le 15 mars 2023.  Adresses de contact : clarissa.yang@unige.ch; eleonore.beck@unige.ch. Informations pratiques Le colloque se tiendra les 19 et 20 octobre 2023 à Genève. Le comité d’organisation dispose d’un petit budget pour financer la venue des internant-exs qui n’ont pas d’autres possibilités de financement. Veuillez nous indiquer si vous souhaitez en bénéficier. Comité d’organisation scientifique  Francesca Arena Camille Bajeux Eléonore Beck Loraine Chappuis Anne-Lydie Dubois Taline Garibian Clarissa Yang In 2018, Damien Boquet and Dider Lett called on historians to confront emotions « to the challenge of gender » (Boquet, Lett: 2018). As a place of affective exacerbation, imbued with a particularly gendered imaginary, violent acts offer a privileged access to respond to this invitation. Violence is a social fact that varies in form and intensity depending on the period and the context. As a notion with porous contours, it can be part of interpersonal relations as well as political or social dynamics. The historiography of violence, often apprehended through the prism of law, has initially focused on its criminalization (Castan: 1980, Nassiet: 2011, Porret: 1995, Spierenburg: 2013). Research devoted to the European context has arrived at an unequivocal conclusion: the quantitative analyses based on court records show that condemned acts of violence were largely dominated by gendered dimorphism and marked by a clear male over-representation. Studying this social fact thus invites the integration of a gender perspective, whose impact was measured on normative constructions as well as on individual perceptions (van der Heijden: 2016, Walker: 2003). Under the impulse of women’s history, and then gender history, historiography has seized upon this category of analysis, whether to interrogate sexual, marital, or women’s violence. Gender impacted not only the way in which brutal acts were normalized, practiced and regulated, but it also influenced their very definition. The over-representation of men invites us to study more specifically at the links between masculinities and violence. In this perspective, it is insufficient to address merely the norms of manhood and the male codes of honor. Indeed, scholars have demonstrated the richness of the intersectional approach which takes into consideration the whole range of social hierarchies. The analysis of norms, experiences and representations in a dynamic and plural way, even within the category of the masculine, would allow us to shed new light on the links between violence and gender. Tightly tied to sensitive experience, the history of violence would benefit greatly from the contribution brought by the history of emotions, which has grown into a dynamic field of research in constant renewal over the last twenty years. Emotions have long been considered ahistorical since they were referred to as simple bodily mechanisms. This lack of interest stemmed from the dichotomous paradigms that structure Western thought, such as nature-culture, conscious-unconscious, language-experience: they oppose reason and emotions and, as a result, reject the affects in the physiological sphere. In the last few decades, numerous works, notably from medievalists, have taken up the subject of affects and have demonstrated that emotions also evolved according to the historical context (Boquet, Lett: 2018; Nagy: 2018, 2020, 2021; Rosenwein: 2006, 2015, 2017). While the first syntheses on this historiographic field are being published, the links between violence, masculinities and emotions remain little explored (Corbin, Courtine, Vigarello: 2016; Broomhall: 2015). This conference proposes to question the evolution of violence over the long term. The articulation between masculinities, violence and emotions adopts different forms and stakes according to the historical context in which it occurred. Thus, the symposium will seeks to highlight the cultural stakes and the specific imaginary, as violence is defined in variable ways depending on historical, geographical, and discursive contexts. Therefore, the first objective will be to address the problem of sources: their production varied according to the aeras, which impacts the representation of the relationship between violence, gender and emotions. How to apprehend male emotions in the archives: using with which documents and applying which methodology? What are the particularities and difficulties posed by this approach? In parallel, what is the emotional experience of historians in front of archives of violence? Secondly, it will also focus on the role of emotions in the discourse produced on violence. Are emotional experiences mobilized in the narratives, for example to justify men’s violence? To what extent do they echo pre-established narrative structures? What do they say about gender identities and individual strategies? Are they also subject to reappropriation, including by women? Are there gender differences in the testimonies and descriptions? Thirdly, this conference proposes to look at the role of emotions as a driving force for male involvement in violent actions, whether political or interpersonal. In this perspective, large-scale events (revolutionary moments, collective unrest…) could be studied specifically. Periods of upheaval are also conducive to affective transgressions that lead to a new fluidity in the social and cultural delimitation of gender boundaries. Terms of contribution For all proposals, please send a title, an abstract of 500 words maximum, and a brief bio-bibliography to the address below, before March 15th, 2023.  Contact: clarissa.yang@unige.ch; eleonore.beck@unige.ch. Informations The conference will be held on October 19 and 20, 2023 in Geneva. The organizing committee has a small budget to finance the travelling costs of participants who do not have other funding. Please let us know if you would like to benefit from it. Scientific organizing committee Francesca Arena Camille Bajeux Eléonore Beck Loraine Chappuis Anne-Lydie Dubois Taline Garibian Clarissa Yang 

En 2018, Damien Boquet et Dider Lett lançaient un appel aux historien-nexs pour confronter les émotions « à l’épreuve du genre » (Boquet, Lett: 2018). Lieu d’exacerbation affective, empreint d’un imaginaire particulièrement genré, l’événement violent offre une voie d’accès privilégiée pour répondre à cette invitation.

La violence est un fait social qui varie en formes et en intensité selon la période et le contexte. Notion aux contours poreux, elle peut aussi bien s’insérer dans les relations interpersonnelles que des dynamiques politiques ou sociales. L’historiographie de la violence, souvent appréhendée au travers du prisme de l’appareil judiciaire, s’est d’abord concentrée sur sa criminalisation (Castan: 1980, Nassiet: 2011, Porret: 1995, Spierenburg: 2013). Les recherches consacrées au contexte européen parviennent à un constat univoque : les résultats des analyses quantitatives menées sur la question de la violence saisie à travers les archives judiciaires sont largement dominés par un dimorphisme sexué et marqués par une nette surreprésentation masculine.

Étudier ce fait social invite donc à intégrer une perspective de genre, dont l’impact se mesure aussi bien dans les constructions normatives que dans les perceptions et les positionnements individuels (van der Heijden: 2016, Walker: 2003). Sous l’impulsion de l’histoire des femmes, puis du genre, l’historiographie s’est emparée de cette catégorie d’analyse, que ce soit pour interroger la violence sexuelle, conjugale, ou encore celle émanant des femmes. Le genre impacte non seulement la manière dont les actes brutaux sont normalisés, pratiqués et régulés, mais ses effets s’observent également dans la définition même du geste violent.

La surreprésentation masculine invite à porter le regard plus spécifiquement sur les liens entre masculinités et violence. Dans cette perspective, il ne suffit pas seulement de penser aux normes de la virilité et au code d’honneur masculin. En effet, l’historiographie a démontré la richesse d’une approche intersectionnelle qui prend en considération l’ensemble des hiérarchies sociales. Penser les normes, les expériences et les représentations de manière dynamique et plurielle, au sein même de la catégorie du masculin, permettrait d’apporter un éclairage approfondi sur les liens entre violence et genre.

Intimement liée à l’expérience sensible, l’histoire de la violence bénéficierait grandement de l’apport de l’histoire des émotions, qui s’est imposée depuis une vingtaine d’années comme un champ de recherche dynamique et en constant renouvellement. Les émotions, renvoyées à de simples mécanismes corporels, ont longtemps été considérées comme anhistoriques. Ce désintérêt découle des paradigmes dichotomiques qui structurent la pensée occidentale, tels que nature-culture, conscient-inconscient, langage-expérience, qui opposent raison et émotions pour rejeter les affects dans la sphère physiologique. Depuis quelques décennies, de nombreux travaux, émanant notamment des médiévistes, se sont emparés de l’univers affectif et ont démontré que les émotions évoluent également en fonction du contexte historique (Boquet, Lett: 2018; Nagy: 2018, 2020, 2021; Rosenwein: 2006, 2015, 2017). Alors que les premières synthèses sur ce champ historiographique commencent à être formulées, les liens entre violences, masculinités et émotions demeurent encore peu explorés (Corbin, Courtine, Vigarello: 2016 ; Broomhall: 2015).

Ce colloque propose d’interroger l’évolution de la violence sur la longue durée. L’articulation entre masculinités, violence et émotions adopte des formes et des enjeux différents selon le contexte historique dans lequel elle s’inscrit. La violence étant pensée et définie de manière variable d’une époque à une autre, ou d’un discours à un autre, la thématique interrogée est aussi révélatrice des enjeux culturels et de l’imaginaire propre à un moment historique.

L’objectif de cet événement consiste donc à s’interroger sur cet impensé historique en traitant premièrement de la question des sources, qui varie selon les époques et impacte la représentation du rapport entre violence, genre et émotions. Comment appréhender les émotions masculines dans les archives, avec quels documents et quelle méthodologie ? Quelles sont les particularités et difficultés posées par cette approche ? En parallèle, quelle est l’expérience émotionnelle des historien-nexs face aux sources de la violence ?

Il s’agira également de questionner le rôle des émotions dans le discours produit autour de la violence. Les expériences émotionnelles sont-elles mobilisées dans les récits, par exemple pour justifier de la violence des hommes ? Dans quelle mesure font-elles écho à des structures narratives préétablies ? Que disent-elles des identités de genre et des stratégies individuelles ? Font-elles également objet de réappropriations, y compris de la part des femmes ? Existe-t-il des différences de genre dans les témoignages et les descriptions ?

Ce colloque propose troisièmement de s’intéresser au rôle des émotions comme moteur d’engagement masculin dans l’action violente, qu’elle soit d’ordre politique ou interpersonnelle. Dans cette perspective, des événements de grande ampleur (moments révolutionnaires, troubles collectifs…) pourraient être étudiés spécifiquement. Les périodes de bouleversements sont également propices à des transgressions affectives qui amènent à une fluidité nouvelle dans les délimitations sociales et culturelles des frontières de genre.

Modalités de contribution

Pour toute proposition de participation, merci de renvoyer à l’adresse ci-dessous un titre, un résumé de 500 mots maximum, ainsi qu’une brève bio-bibliographie, en français ou en anglais

avant le 15 mars 2023. 

Adresses de contact : clarissa.yang@unige.ch; eleonore.beck@unige.ch.

Informations pratiques

Le colloque se tiendra les 19 et 20 octobre 2023 à Genève.

Le comité d’organisation dispose d’un petit budget pour financer la venue des internant-exs qui n’ont pas d’autres possibilités de financement. Veuillez nous indiquer si vous souhaitez en bénéficier.

Comité d’organisation scientifique 

Francesca Arena Camille Bajeux Eléonore Beck Loraine Chappuis Anne-Lydie Dubois Taline Garibian Clarissa Yang

In 2018, Damien Boquet and Dider Lett called on historians to confront emotions « to the challenge of gender » (Boquet, Lett: 2018). As a place of affective exacerbation, imbued with a particularly gendered imaginary, violent acts offer a privileged access to respond to this invitation.

Violence is a social fact that varies in form and intensity depending on the period and the context. As a notion with porous contours, it can be part of interpersonal relations as well as political or social dynamics. The historiography of violence, often apprehended through the prism of law, has initially focused on its criminalization (Castan: 1980, Nassiet: 2011, Porret: 1995, Spierenburg: 2013). Research devoted to the European context has arrived at an unequivocal conclusion: the quantitative analyses based on court records show that condemned acts of violence were largely dominated by gendered dimorphism and marked by a clear male over-representation.

Studying this social fact thus invites the integration of a gender perspective, whose impact was measured on normative constructions as well as on individual perceptions (van der Heijden: 2016, Walker: 2003). Under the impulse of women’s history, and then gender history, historiography has seized upon this category of analysis, whether to interrogate sexual, marital, or women’s violence. Gender impacted not only the way in which brutal acts were normalized, practiced and regulated, but it also influenced their very definition.

The over-representation of men invites us to study more specifically at the links between masculinities and violence. In this perspective, it is insufficient to address merely the norms of manhood and the male codes of honor. Indeed, scholars have demonstrated the richness of the intersectional approach which takes into consideration the whole range of social hierarchies. The analysis of norms, experiences and representations in a dynamic and plural way, even within the category of the masculine, would allow us to shed new light on the links between violence and gender.

Tightly tied to sensitive experience, the history of violence would benefit greatly from the contribution brought by the history of emotions, which has grown into a dynamic field of research in constant renewal over the last twenty years. Emotions have long been considered ahistorical since they were referred to as simple bodily mechanisms. This lack of interest stemmed from the dichotomous paradigms that structure Western thought, such as nature-culture, conscious-unconscious, language-experience: they oppose reason and emotions and, as a result, reject the affects in the physiological sphere. In the last few decades, numerous works, notably from medievalists, have taken up the subject of affects and have demonstrated that emotions also evolved according to the historical context (Boquet, Lett: 2018; Nagy: 2018, 2020, 2021; Rosenwein: 2006, 2015, 2017). While the first syntheses on this historiographic field are being published, the links between violence, masculinities and emotions remain little explored (Corbin, Courtine, Vigarello: 2016; Broomhall: 2015).

This conference proposes to question the evolution of violence over the long term. The articulation between masculinities, violence and emotions adopts different forms and stakes according to the historical context in which it occurred. Thus, the symposium will seeks to highlight the cultural stakes and the specific imaginary, as violence is defined in variable ways depending on historical, geographical, and discursive contexts.

Therefore, the first objective will be to address the problem of sources: their production varied according to the aeras, which impacts the representation of the relationship between violence, gender and emotions. How to apprehend male emotions in the archives: using with which documents and applying which methodology? What are the particularities and difficulties posed by this approach? In parallel, what is the emotional experience of historians in front of archives of violence?

Secondly, it will also focus on the role of emotions in the discourse produced on violence. Are emotional experiences mobilized in the narratives, for example to justify men’s violence? To what extent do they echo pre-established narrative structures? What do they say about gender identities and individual strategies? Are they also subject to reappropriation, including by women? Are there gender differences in the testimonies and descriptions?

Thirdly, this conference proposes to look at the role of emotions as a driving force for male involvement in violent actions, whether political or interpersonal. In this perspective, large-scale events (revolutionary moments, collective unrest…) could be studied specifically. Periods of upheaval are also conducive to affective transgressions that lead to a new fluidity in the social and cultural delimitation of gender boundaries.

Terms of contribution

For all proposals, please send a title, an abstract of 500 words maximum, and a brief bio-bibliography to the address below,

before March 15th, 2023. 

Contact: clarissa.yang@unige.ch; eleonore.beck@unige.ch.

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The conference will be held on October 19 and 20, 2023 in Geneva.

The organizing committee has a small budget to finance the travelling costs of participants who do not have other funding. Please let us know if you would like to benefit from it.

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Francesca Arena Camille Bajeux Eléonore Beck Loraine Chappuis Anne-Lydie Dubois Taline Garibian Clarissa Yang

 

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