Read More « Le Frérisme et ses réseaux, l’enquête », c’est le nom de l’ouvrage de l’anthropologue Florence Bergeaud-Blackler, qui lui vaut aujourd’hui menaces de mort et protection policière. Ce livre sur les Frères musulmans, paru aux éditions Odile Jacob en janvier 2023, a été l’objet de vives critiques, notamment de la part de ses confrères. Depuis, la chercheuse fait l’objet de plusieurs attaques, au point de déployer une protection policière. Son employeur, le Centre national pour la recherche scientifique (CNRS), lui a apporté son soutien.Florence Bergeaud-Blackler « explore, de façon factuelle et documentée, l’origine du mouvement, son fondement doctrinal, son organisation et ses modes opératoires, ainsi que ses méthodes de recrutement et d’endoctrinement », décrit son éditeur sur son site. « Elle montre comment il étend son emprise au cœur même des sociétés européennes en s’appuyant sur leurs institutions, en subvertissant les valeurs des droits de l’homme ou en islamisant la connaissance ».« Le propos ne vise ni une religion ni une communauté de croyants, mais décrit un mouvement qui cherche à se servir d’eux pour imposer une stratégie d’islamisation des pays non musulmans dans toutes sortes de domaines, de l’économie à l’écologie, de l’école à l’université », précise encore l’éditeur.Dans une longue dissertation, publiée sur le site Orient XXI, Rafik Chekkat, avocat fondateur de islamophobie.fr, évoque « un livre au propos gazeux » qui se « réapproprie des poncifs sur l’Oriental perfide et intrigant ». « L’essai est truffé d’approximations, d’erreurs et de confusions (en dépit de quelques précautions de pure forme, on passe souvent du frérisme à l’islamisme, puis parfois à l’islam même) », critique-t-il, soulignant notamment que l’autrice n’est pas arabophone.À la suite de ses critiques à l’encontre de Florence Bergeaud-Blacker, Rafid Chekkat assure, sur Twitter, faire lui aussi l’objet d’insultes et de menaces et dit « réfléchir à une suite judiciaire » à donner à un article du Point portant sur la polémique.C’est ensuite l’islamologue François Burgat, cité dans l’ouvrage de la chercheuse, qui s’est lancé dans une argumentation contre les propos de son ancienne consœur du CNRS. Le livre de Florence Bergeaud-Blackler qui « en a fini avec l’honnêteté intellectuelle » selon ses mots, est un « texte ahurissant », une « brutale dérive identitaire », une « escroquerie intellectuelle », écrit le chercheur dans plusieurs tweets.Les deux anciens collègues s’affrontent depuis par tweets interposés.« Vous faites honte au CNRS, madame, y compris à l’international parmi les communautés de chercheurs et d’universitaires spécialisés dans les domaines dont vous vous revendiquez », lui a-t-il lancé dans un billet posté sur un Médiapart ce jeudi. Et François Burgat de poursuivre : « Vous êtes en train de devenir rapidement un des nouveaux visages médiatiques de l’islamophobie à la française, avec votre pitoyable tentative d’exciter le gouvernement à redoubler d’efforts dans votre petite chasse Maccarthyste à l’islamo-gauchiste et à tout musulman qui vous déplaît. »Sauf que le débat a pris une tout autre ampleur récemment : Florence Bergeaud-Blacker est menacée de mort et bénéficie, au titre de sa protection fonctionnelle, d’une protection policière depuis courant mars.« On veut la faire taire et intimider ceux qui auraient des velléités de parler », explique son avocat Me Thibault de Montbrial au Point, sans détailler l’origine, ni la teneur de ces menaces.Critiqué pour avoir tardé à s’exprimer, le CNRS a fini par apporter son soutien à Florence Bergeaud-Blackler. « Depuis toujours, le CNRS défend la liberté de la recherche, écrit l’organisme sur Twitter. Il condamne fermement les menaces portées à l’encontre de Florence Bergeaud-Blackler. Il lui apporte tout son soutien dans sa recherche et lui assure la protection fonctionnelle qu’elle a demandée. »
« Le Frérisme et ses réseaux, l’enquête », c’est le nom de l’ouvrage de l’anthropologue Florence Bergeaud-Blackler, qui lui vaut aujourd’hui menaces de mort et protection policière. Ce livre sur les Frères musulmans, paru aux éditions Odile Jacob en janvier 2023, a été l’objet de vives critiques, notamment de la part de ses confrères. Depuis, la chercheuse fait l’objet de plusieurs attaques, au point de déployer une protection policière. Son employeur, le Centre national pour la recherche scientifique (CNRS), lui a apporté son soutien.
Florence Bergeaud-Blackler « explore, de façon factuelle et documentée, l’origine du mouvement, son fondement doctrinal, son organisation et ses modes opératoires, ainsi que ses méthodes de recrutement et d’endoctrinement », décrit son éditeur sur son site. « Elle montre comment il étend son emprise au cœur même des sociétés européennes en s’appuyant sur leurs institutions, en subvertissant les valeurs des droits de l’homme ou en islamisant la connaissance ».
« Le propos ne vise ni une religion ni une communauté de croyants, mais décrit un mouvement qui cherche à se servir d’eux pour imposer une stratégie d’islamisation des pays non musulmans dans toutes sortes de domaines, de l’économie à l’écologie, de l’école à l’université », précise encore l’éditeur.
Dans une longue dissertation, publiée sur le site Orient XXI, Rafik Chekkat, avocat fondateur de islamophobie.fr, évoque « un livre au propos gazeux » qui se « réapproprie des poncifs sur l’Oriental perfide et intrigant ». « L’essai est truffé d’approximations, d’erreurs et de confusions (en dépit de quelques précautions de pure forme, on passe souvent du frérisme à l’islamisme, puis parfois à l’islam même) », critique-t-il, soulignant notamment que l’autrice n’est pas arabophone.
À la suite de ses critiques à l’encontre de Florence Bergeaud-Blacker, Rafid Chekkat assure, sur Twitter, faire lui aussi l’objet d’insultes et de menaces et dit « réfléchir à une suite judiciaire » à donner à un article du Point portant sur la polémique.
C’est ensuite l’islamologue François Burgat, cité dans l’ouvrage de la chercheuse, qui s’est lancé dans une argumentation contre les propos de son ancienne consœur du CNRS. Le livre de Florence Bergeaud-Blackler qui « en a fini avec l’honnêteté intellectuelle » selon ses mots, est un « texte ahurissant », une « brutale dérive identitaire », une « escroquerie intellectuelle », écrit le chercheur dans plusieurs tweets.
Les deux anciens collègues s’affrontent depuis par tweets interposés.
« Vous faites honte au CNRS, madame, y compris à l’international parmi les communautés de chercheurs et d’universitaires spécialisés dans les domaines dont vous vous revendiquez », lui a-t-il lancé dans un billet posté sur un Médiapart ce jeudi. Et François Burgat de poursuivre : « Vous êtes en train de devenir rapidement un des nouveaux visages médiatiques de l’islamophobie à la française, avec votre pitoyable tentative d’exciter le gouvernement à redoubler d’efforts dans votre petite chasse Maccarthyste à l’islamo-gauchiste et à tout musulman qui vous déplaît. »
Sauf que le débat a pris une tout autre ampleur récemment : Florence Bergeaud-Blacker est menacée de mort et bénéficie, au titre de sa protection fonctionnelle, d’une protection policière depuis courant mars.
« On veut la faire taire et intimider ceux qui auraient des velléités de parler », explique son avocat Me Thibault de Montbrial au Point, sans détailler l’origine, ni la teneur de ces menaces.
Critiqué pour avoir tardé à s’exprimer, le CNRS a fini par apporter son soutien à Florence Bergeaud-Blackler. « Depuis toujours, le CNRS défend la liberté de la recherche, écrit l’organisme sur Twitter. Il condamne fermement les menaces portées à l’encontre de Florence Bergeaud-Blackler. Il lui apporte tout son soutien dans sa recherche et lui assure la protection fonctionnelle qu’elle a demandée. »
« Ce post est un relevé d’information de notre veille d’information »