Read More L’anthropologue Florence Bergeaud-Blackler, autrice du livre Le Frérisme et ses réseaux – L’enquête, sera reçue par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. L’entourage du locataire de la Place Beauveau a annoncé cette visite à l’AFP. L’universitaire, chercheuse au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), devait présenter son livre ce vendredi 12 mai à Sorbonne. Mais Florence Bergeaud-Blackler a informé sur son compte Twitter que « la doyenne de la faculté de lettres de la Sorbonne (avait) demandé la “suspension” de (sa) conférence pour des raisons de “sécurité” ».« Il n’y a pourtant eu aucune manifestation contre l’événement », a-t-elle souligné, déplorant un « empêchement à travailler et à rendre compte de (son) travail ».Le report de la conférence a suscité mercredi en France de vives réactions, alors que Florence Bergeaud-Blackler a dû être placée sous protection policière après des menaces de mort, selon son avocat.Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a indiqué mercredi à l’AFP que Florence Bergeaud-Blackler y serait reçue « prochainement », considérant « intolérable que la liberté académique puisse se voir remettre en cause par la moindre menace à son encontre ».Un manque de soutien selon l’autriceDe son côté, la chercheuse interrogée jeudi sur Europe 1 dénonce le manque de soutien de la part des pouvoirs publics et du milieu de la recherche : « Le ministère et le CNRS ont tweeté en ma défense, mais pas de relation directe Je n’ai pas reçu d’appel ni de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ni du CNRS, ni de mon laboratoire. Le soutien est assez timide. »Selon elle, « l’université est l’une des premières cibles de l’entrisme frériste ». Le report de sa conférence est « une façon d’accréditer la thèse de mes contempteurs qui m’accusent d’islamophobie ou de racisme ».À LIRE AUSSI« L’arme des Frères musulmans, c’est la ruse »Dans un communiqué jeudi, le Grand Orient de France (GODF) a indiqué qu’il soutenait « pleinement » l’anthropologue, jugeant que « la censure de la liberté d’expression d’une scientifique dont les travaux s’effectuent dans le cadre d’un organisme public, sous les auspices de la République, est une atteinte à l’ensemble de nos libertés et à la démocratie ».Fondé en 1928 en Égypte, le mouvement des Frères musulmans porte le projet d’un islam politique conservateur. Il est aujourd’hui considéré comme « terroriste » en Égypte.
L‘anthropologue Florence Bergeaud-Blackler, autrice du livre Le Frérisme et ses réseaux – L’enquête, sera reçue par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. L’entourage du locataire de la Place Beauveau a annoncé cette visite à l’AFP. L’universitaire, chercheuse au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), devait présenter son livre ce vendredi 12 mai à Sorbonne. Mais Florence Bergeaud-Blackler a informé sur son compte Twitter que « la doyenne de la faculté de lettres de la Sorbonne (avait) demandé la “suspension” de (sa) conférence […] pour des raisons de “sécurité” ».
« Il n’y a pourtant eu aucune manifestation contre l’événement », a-t-elle souligné, déplorant un « empêchement à travailler et à rendre compte de (son) travail ».
Le report de la conférence a suscité mercredi en France de vives réactions, alors que Florence Bergeaud-Blackler a dû être placée sous protection policière après des menaces de mort, selon son avocat.
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a indiqué mercredi à l’AFP que Florence Bergeaud-Blackler y serait reçue « prochainement », considérant « intolérable que la liberté académique puisse se voir remettre en cause par la moindre menace à son encontre ».
Un manque de soutien selon l’autrice
De son côté, la chercheuse interrogée jeudi sur Europe 1 dénonce le manque de soutien de la part des pouvoirs publics et du milieu de la recherche : « Le ministère et le CNRS ont tweeté en ma défense, mais pas de relation directe […] Je n’ai pas reçu d’appel ni de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ni du CNRS, ni de mon laboratoire. Le soutien est assez timide. »
Selon elle, « l’université est l’une des premières cibles de l’entrisme frériste ». Le report de sa conférence est « une façon d’accréditer la thèse de mes contempteurs qui m’accusent d’islamophobie ou de racisme ».
À LIRE AUSSI« L’arme des Frères musulmans, c’est la ruse »
Dans un communiqué jeudi, le Grand Orient de France (GODF) a indiqué qu’il soutenait « pleinement » l’anthropologue, jugeant que « la censure de la liberté d’expression d’une scientifique dont les travaux s’effectuent dans le cadre d’un organisme public, sous les auspices de la République, est une atteinte à l’ensemble de nos libertés et à la démocratie ».
Fondé en 1928 en Égypte, le mouvement des Frères musulmans porte le projet d’un islam politique conservateur. Il est aujourd’hui considéré comme « terroriste » en Égypte.
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