Read More Le 11 avril, Pap Ndiaye a annoncé la nomination de cinq nouveaux membres au Conseil des Sages de la laïcité (CSL) et promulgué un arrêté modifiant le fonctionnement de ce conseil, créé par Jean-Michel Blanquer pour promouvoir une vision universaliste de la laïcité, inséparable de la tradition républicaine. Pour faire entrer le loup différentialiste dans la bergerie universaliste ? Pap Ndiaye a en tout cas nommé au Conseil des sages le politologue Alain Policar, partisan d’une laïcité à l’anglo-saxonne (formule oxymorique s’il en est) : « La dimension émancipatrice de la laïcité qui consiste à imposer la lumière, n’est pas ce que je défends. Mais plutôt une approche anglo-saxonne qui prend en compte la notion de tolérance. Tolérer le port d’un foulard ne veut pas dire l’approuver. » Dans une tribune, la sœur de Samuel Paty, Mickaëlle Paty, a dénoncé l’arrivée d’Alain Policar.Le constitutionnaliste Jean-Eric Schoettl a démissionné du Conseil des sages après l’annonce de sa réforme par Pap Ndiaye. Il dénonce un torpillage du Conseil par une réforme qui en entrave les moyens d’action.Marianne : Pourquoi démissionnez-vous du Conseil des sages de la laïcité ?Jean-Eric Schoettl : Sous l’impulsion de sa présidente (Dominique Schnapper), de son secrétaire général (Alain Seksig) et de son secrétaire général adjoint (Iannis Roder) – et avec l’adhésion active de tous ses membres –, le Conseil des sages de la laïcité (CSL) a défendu jusqu’ici une vision universaliste de la laïcité, qui est inséparable de la tradition républicaine.En installant à ses côtés, le 8 janvier 2018, un « Conseil des sages de la laïcité », Jean-Michel Blanquer avait exprimé une exigence : que la poussière ne soit plus mise sous le tapis. Il fallait au contraire renforcer avec éclat le modèle républicain en apportant une réponse systématique et un soutien clair aux personnels enseignants souvent désemparés (et tentés par l’autocensure) face à la montée de l’intégrisme politico-religieux. « Le CSL a œuvré pour la mémoire de Samuel Paty. »
Le 11 avril, Pap Ndiaye a annoncé la nomination de cinq nouveaux membres au Conseil des Sages de la laïcité (CSL) et promulgué un arrêté modifiant le fonctionnement de ce conseil, créé par Jean-Michel Blanquer pour promouvoir une vision universaliste de la laïcité, inséparable de la tradition républicaine. Pour faire entrer le loup différentialiste dans la bergerie universaliste ? Pap Ndiaye a en tout cas nommé au Conseil des sages le politologue Alain Policar, partisan d’une laïcité à l’anglo-saxonne (formule oxymorique s’il en est) : « La dimension émancipatrice de la laïcité qui consiste à imposer la lumière, n’est pas ce que je défends. Mais plutôt une approche anglo-saxonne qui prend en compte la notion de tolérance. Tolérer le port d’un foulard ne veut pas dire l’approuver. » Dans une tribune, la sœur de Samuel Paty, Mickaëlle Paty, a dénoncé l’arrivée d’Alain Policar.
Le constitutionnaliste Jean-Eric Schoettl a démissionné du Conseil des sages après l’annonce de sa réforme par Pap Ndiaye. Il dénonce un torpillage du Conseil par une réforme qui en entrave les moyens d’action.
Marianne : Pourquoi démissionnez-vous du Conseil des sages de la laïcité ?
Jean-Eric Schoettl : Sous l’impulsion de sa présidente (Dominique Schnapper), de son secrétaire général (Alain Seksig) et de son secrétaire général adjoint (Iannis Roder) – et avec l’adhésion active de tous ses membres –, le Conseil des sages de la laïcité (CSL) a défendu jusqu’ici une vision universaliste de la laïcité, qui est inséparable de la tradition républicaine.
En installant à ses côtés, le 8 janvier 2018, un « Conseil des sages de la laïcité », Jean-Michel Blanquer avait exprimé une exigence : que la poussière ne soit plus mise sous le tapis. Il fallait au contraire renforcer avec éclat le modèle républicain en apportant une réponse systématique et un soutien clair aux personnels enseignants souvent désemparés (et tentés par l’autocensure) face à la montée de l’intégrisme politico-religieux.
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