Read More Le port des abayas par certains élèves au lycée fait débat.PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPPEn début d’année scolaire, une note des services de l’Etat alertait déjà. Neuf mois plus tard, alors que les élèves s’apprêtent à ranger livres et cahiers à quelques jours des vacances, le débat autour du port de tenues religieuses dans les établissements scolaires resurgit.Plusieurs éléments démontrent que le phénomène est loin d’être endigué. « L’école face au défi de l’abaya » titrait Le Parisien le 7 juin dernier, révélant que Pap Ndiaye avait réuni les recteurs la veille et affiché sa « fermeté face aux pressions communautaires dans certains quartiers ». Dans la foulée, BFM TV diffusait un reportage édifiant sur deux lycées de Lyon où jusqu’à 170 abayas, ces robes longues et amples aujourd’hui prônées par l’islam rigoriste, ont été dénombrées. Des membres du Conseil des sages de la laïcité et des valeurs de la République confirment, de leur côté, avoir reçu plusieurs remontées directes de terrain en ce sens.Bon nombre de chefs d’établissement se disent aujourd’hui désemparés face « au flou de la réglementation ». Une abaya doit-elle être considérée comme un vêtement religieux ? Voilà le dilemme auquel ils se disent confrontés. Certains proviseurs mettent en avant la difficulté de tenir compte de différents critères comme « la fréquence du port de la robe » ou « le refus de l’élève de l’ôter ou non ». D’autant plus lorsque les cas relevés sont particulièrement nombreux.La loi de 2004 est claireMais pour de nombreux spécialistes de la laïcité, le texte de la loi de 2004 est parfaitement clair. La circulaire datée du 9 novembre 2022 est d’ailleurs venue rappeler ce principe intangible : « Outre les vêtements et signes religieux, elle [la loi de 2004] interdit le port de tenues qui, par intention, ont clairement un objectif de signifier ou revendiquer l’appartenance ou à faire du prosélytisme religieux ».C’est bien le cas des abayas. N’en déplaise à ceux qui entretiennent, sciemment ou non, le flou autour de cette question. La réponse à apporter à ceux qui défient le principe de la laïcité, pilier de l’école républicaine, mérite la plus grande clarté. Et une unité sans faille. « Il faut être un enfant nanti de la démocratie pour ne pas savoir que le vrai danger liberticide n’est pas la laïcité. Bien au contraire ! Ne pas redouter de voir sa liberté d’apprendre ou sa liberté d’expression muselée par les injonctions religieuses est une chance énorme », rappelait la professeure de lettres Delphine Girard cet hiver dans nos colonnes. Voilà pourquoi les abayas doivent rester à la porte des collèges et des lycées.
Le port des abayas par certains élèves au lycée fait débat.
PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP
En début d’année scolaire, une note des services de l’Etat alertait déjà. Neuf mois plus tard, alors que les élèves s’apprêtent à ranger livres et cahiers à quelques jours des vacances, le débat autour du port de tenues religieuses dans les établissements scolaires resurgit.
Plusieurs éléments démontrent que le phénomène est loin d’être endigué. « L’école face au défi de l’abaya » titrait Le Parisien le 7 juin dernier, révélant que Pap Ndiaye avait réuni les recteurs la veille et affiché sa « fermeté face aux pressions communautaires dans certains quartiers ». Dans la foulée, BFM TV diffusait un reportage édifiant sur deux lycées de Lyon où jusqu’à 170 abayas, ces robes longues et amples aujourd’hui prônées par l’islam rigoriste, ont été dénombrées. Des membres du Conseil des sages de la laïcité et des valeurs de la République confirment, de leur côté, avoir reçu plusieurs remontées directes de terrain en ce sens.
Bon nombre de chefs d’établissement se disent aujourd’hui désemparés face « au flou de la réglementation ». Une abaya doit-elle être considérée comme un vêtement religieux ? Voilà le dilemme auquel ils se disent confrontés. Certains proviseurs mettent en avant la difficulté de tenir compte de différents critères comme « la fréquence du port de la robe » ou « le refus de l’élève de l’ôter ou non ». D’autant plus lorsque les cas relevés sont particulièrement nombreux.
La loi de 2004 est claire
Mais pour de nombreux spécialistes de la laïcité, le texte de la loi de 2004 est parfaitement clair. La circulaire datée du 9 novembre 2022 est d’ailleurs venue rappeler ce principe intangible : « Outre les vêtements et signes religieux, elle [la loi de 2004] interdit le port de tenues qui, par intention, ont clairement un objectif de signifier ou revendiquer l’appartenance ou à faire du prosélytisme religieux ».
C’est bien le cas des abayas. N’en déplaise à ceux qui entretiennent, sciemment ou non, le flou autour de cette question. La réponse à apporter à ceux qui défient le principe de la laïcité, pilier de l’école républicaine, mérite la plus grande clarté. Et une unité sans faille. « Il faut être un enfant nanti de la démocratie pour ne pas savoir que le vrai danger liberticide n’est pas la laïcité. Bien au contraire ! Ne pas redouter de voir sa liberté d’apprendre ou sa liberté d’expression muselée par les injonctions religieuses est une chance énorme », rappelait la professeure de lettres Delphine Girard cet hiver dans nos colonnes. Voilà pourquoi les abayas doivent rester à la porte des collèges et des lycées.
« Ce post est un relevé d’information de notre veille d’information »