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Les « fake news » autorisées des néoféministes, par Abnousse Shalmani

Les « fake news » autorisées des néoféministes, par Abnousse Shalmani

Collectif

Tribune des observateurs

Read More  Il semble qu’il est dorénavant permis d’user et de répandre les fake news quand il s’agit des luttes néoféministes. Qu’importent les approximations, les mensonges, les exagérations, ce qui compte est de prouver que les femmes sont des victimes, et les hommes – blancs – des coupables. La litanie des femmes vouées à être battues, violées, insultées, mal payées a enflé et s’est répandue à l’approche de la Journée des droits des femmes. Il s’agit de montrer pattes antipatriarcales, de justifier les subventions étatiques, de garder son job et de faire carrière. Ce n’est pas seulement lamentable, c’est dangereux pour la pérennité du féminisme et des droits des femmes.Le magazine Vanity Fair mène l’enquête, aussi précise que terrifiante, sur une affaire, datant de 2020, qui m’avait totalement échappé : une soprano, Chloé Briot, a porté plainte contre un baryton, Boris Grappe, qui l’aurait agressé sexuellement sur scène, devant les spectateurs, durant les représentations. J’insiste : non seulement les spectateurs assistaient à la séquence de « l’agression sexuelle », mais les représentations comme les répétitions étaient filmées. Philippe Carbonneaux, l’assistant du metteur en scène Joël Pommerat, s’est repassé les images en boucle, et n’en revient toujours pas.Ce que décrit Chloé Briot n’existe pas, n’a jamais existé. Ni dans la réalité ni dans la réalité filmée, archivée, visible. Les enquêteurs ne voient pas sur les vidéos, le baryton « agripper les seins » de la soprano, comme elle l’a très précisément décrit, ni mettre la tête sur son sexe. Ni sur scène, ni durant les répétitions filmées, ni pendant le filage. Après deux ans d’enquête, le procureur de Besançon classe la plainte sans suite. Rien, mais alors rien de rien, ne confirme les accusations de la soprano, qui a continué de travailler depuis sa plainte. Mais le baryton Boris Grappe a été banni. Il est devenu aide-soignant dans un Ehpad en Allemagne. Sa carrière est brisée. Pis. Sa plainte pour dénonciation calomnieuse a aussi été classée sans suite.L’injustice d’un militantisme aveugleMais si ce n’était pas une dénonciation calomnieuse, qu’est-ce que c’était donc ? Roselyne Bachelot, alors ministre de la Culture, a enfilé son costume de chevalier blanc et défendu la soprano, alors même que cette dernière n’avait pas encore répondu aux convocations des enquêteurs, et fait un signalement à la justice avec un sens inné de l’anachronisme – justice qui était déjà au courant, puisqu’il y a eu plainte. Fabuleuse Bachelot si prompte à casser bruyamment du sucre sur le dos de ses collaborateurs – ce qui lui assure une place rémunérée sur les chaînes info -, et qui participe tranquillement à une curée, remuant la fange – imaginaire – qui va noyer Boris Grappe. L’affaire est glaçante, dégueulasse, et permet de mesurer l’injustice du militantisme aveugle, l’inanité des « je te crois », qui ne valorisent aucun combat mais sèment le doute sur toutes les plaintes à venir.Et puis, il y eut la sortie fake news d’une porte-parole d’Osez le féminisme, association sous subventions de la Mairie de Paris qui sévit dans les écoles parisiennes – tremblez pour vos enfants ! – qui, sous prétexte de dénoncer les crimes conjugaux, incrimine la culture… judéo-chrétienne : « Ce sont des faits systémiques, c’est-à-dire des faits que notre société engendre. Je rappellerai d’ailleurs que c’est notre culture judéo-chrétienne qui l’engendre. » Il suffit d’une recherche de trois minutes montre en main sur le site de l’ONU pour contester la bêtise d’un tel propos : 3,5 femmes sur 100 000 meurent de crimes conjugaux sur le continent africain contre 0,7 en Europe et 1,6 sur le continent américain. Le Sénégal demeure le pays le plus dangereux au monde pour les femmes, et le Mexique détient le record des féminicides : 26 200 femmes tuées entre 2010 et 2014.Au nom de la Journée des droits des femmes, pas une militante en manque de lumière médiatique ne manquait à l’appel, la Première ministre Elisabeth Borne, en tête, pour dépeindre la France comme étant un pays hostile aux femmes, où les droits ce n’est pas encore ça et où on meurt des mains des hommes, avant le grand écart honteux : le parallèle avec les femmes afghanes et iraniennes. Est-ce nécessaire de dire que c’est une insulte aux femmes qui vivent sous un vrai régime patriarcal ? Les femmes afghanes interdites d’étudier, de travailler, de se faire soigner, de se laver et les femmes iraniennes qui luttent pour retrouver leurs droits perdus dans la barbe des mollahs et les voiles des femmes-corbeaux seraient-elles des Françaises qui s’ignorent ? 

Il semble qu’il est dorénavant permis d’user et de répandre les fake news quand il s’agit des luttes néoféministes. Qu’importent les approximations, les mensonges, les exagérations, ce qui compte est de prouver que les femmes sont des victimes, et les hommes – blancs – des coupables. La litanie des femmes vouées à être battues, violées, insultées, mal payées a enflé et s’est répandue à l’approche de la Journée des droits des femmes. Il s’agit de montrer pattes antipatriarcales, de justifier les subventions étatiques, de garder son job et de faire carrière. Ce n’est pas seulement lamentable, c’est dangereux pour la pérennité du féminisme et des droits des femmes.

Le magazine Vanity Fair mène l’enquête, aussi précise que terrifiante, sur une affaire, datant de 2020, qui m’avait totalement échappé : une soprano, Chloé Briot, a porté plainte contre un baryton, Boris Grappe, qui l’aurait agressé sexuellement sur scène, devant les spectateurs, durant les représentations. J’insiste : non seulement les spectateurs assistaient à la séquence de « l’agression sexuelle », mais les représentations comme les répétitions étaient filmées. Philippe Carbonneaux, l’assistant du metteur en scène Joël Pommerat, s’est repassé les images en boucle, et n’en revient toujours pas.

Ce que décrit Chloé Briot n’existe pas, n’a jamais existé. Ni dans la réalité ni dans la réalité filmée, archivée, visible. Les enquêteurs ne voient pas sur les vidéos, le baryton « agripper les seins » de la soprano, comme elle l’a très précisément décrit, ni mettre la tête sur son sexe. Ni sur scène, ni durant les répétitions filmées, ni pendant le filage. Après deux ans d’enquête, le procureur de Besançon classe la plainte sans suite. Rien, mais alors rien de rien, ne confirme les accusations de la soprano, qui a continué de travailler depuis sa plainte. Mais le baryton Boris Grappe a été banni. Il est devenu aide-soignant dans un Ehpad en Allemagne. Sa carrière est brisée. Pis. Sa plainte pour dénonciation calomnieuse a aussi été classée sans suite.

L’injustice d’un militantisme aveugle

Mais si ce n’était pas une dénonciation calomnieuse, qu’est-ce que c’était donc ? Roselyne Bachelot, alors ministre de la Culture, a enfilé son costume de chevalier blanc et défendu la soprano, alors même que cette dernière n’avait pas encore répondu aux convocations des enquêteurs, et fait un signalement à la justice avec un sens inné de l’anachronisme – justice qui était déjà au courant, puisqu’il y a eu plainte. Fabuleuse Bachelot si prompte à casser bruyamment du sucre sur le dos de ses collaborateurs – ce qui lui assure une place rémunérée sur les chaînes info -, et qui participe tranquillement à une curée, remuant la fange – imaginaire – qui va noyer Boris Grappe. L’affaire est glaçante, dégueulasse, et permet de mesurer l’injustice du militantisme aveugle, l’inanité des « je te crois », qui ne valorisent aucun combat mais sèment le doute sur toutes les plaintes à venir.

Et puis, il y eut la sortie fake news d’une porte-parole d’Osez le féminisme, association sous subventions de la Mairie de Paris qui sévit dans les écoles parisiennes – tremblez pour vos enfants ! – qui, sous prétexte de dénoncer les crimes conjugaux, incrimine la culture… judéo-chrétienne : « Ce sont des faits systémiques, c’est-à-dire des faits que notre société engendre. Je rappellerai d’ailleurs que c’est notre culture judéo-chrétienne qui l’engendre. » Il suffit d’une recherche de trois minutes montre en main sur le site de l’ONU pour contester la bêtise d’un tel propos : 3,5 femmes sur 100 000 meurent de crimes conjugaux sur le continent africain contre 0,7 en Europe et 1,6 sur le continent américain. Le Sénégal demeure le pays le plus dangereux au monde pour les femmes, et le Mexique détient le record des féminicides : 26 200 femmes tuées entre 2010 et 2014.

Au nom de la Journée des droits des femmes, pas une militante en manque de lumière médiatique ne manquait à l’appel, la Première ministre Elisabeth Borne, en tête, pour dépeindre la France comme étant un pays hostile aux femmes, où les droits ce n’est pas encore ça et où on meurt des mains des hommes, avant le grand écart honteux : le parallèle avec les femmes afghanes et iraniennes. Est-ce nécessaire de dire que c’est une insulte aux femmes qui vivent sous un vrai régime patriarcal ? Les femmes afghanes interdites d’étudier, de travailler, de se faire soigner, de se laver et les femmes iraniennes qui luttent pour retrouver leurs droits perdus dans la barbe des mollahs et les voiles des femmes-corbeaux seraient-elles des Françaises qui s’ignorent ?

 

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