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Pap Ndiaye élargit les missions du conseil des sages de la laïcité à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme

Pap Ndiaye élargit les missions du conseil des sages de la laïcité à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme

Collectif

Tribune des observateurs

Read More  Pap Ndiaye, ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse, au Sénat, le 12 avril 2023. XOSE BOUZAS / HANS LUCAS VIA AFP On l’appelle « conseil des sages » ou « conseil des sages de la laïcité », mais son intitulé complet est Conseil des sages de la laïcité et des valeurs de la République. Pour imprimer sa marque et se différencier de Jean-Michel Blanquer, son prédécesseur et créateur de cette instance, Pap Ndiaye a décidé de prendre au pied de la lettre cette dénomination officielle et d’insister sur toutes les « valeurs de la République ». Celles-ci recouvrent « des champs plus larges que le principe de laïcité stricto sensu », fait savoir le ministre de l’éducation nationale au Monde. L’organe consultatif, une première fois installé en janvier 2018, doit voir ses missions et sa composition élargies, lors d’une deuxième installation solennelle, vendredi 14 avril. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Les atteintes à la laïcité sont en hausse dans les établissements scolaires Jean-Michel Blanquer avait instauré ce conseil pour « préciser la position de l’institution scolaire en matière de laïcité », alors qu’il se positionnait lui-même fortement sur ces questions dans le champ politique. Il l’avait fait « pour réinstituer la laïcité de manière combative là où elle était malmenée ou ignorée », explicite un des membres du conseil sous couvert d’anonymat. Cinq ans plus tard, les « sages » – intellectuels et personnalités reconnues – ont publié une série de textes de référence, dont le vade-mecum « La laïcité à l’école », et participent en parallèle à des actions de formation auprès des cadres et des personnels de l’éducation nationale. Désormais, Pap Ndiaye souhaite que le conseil investisse plus fortement la lutte contre les discriminations, et contre le racisme et l’antisémitisme en particulier. « Tout ce qui ébrèche le contrat républicain peut ébranler la confiance que l’on doit avoir dans l’école de la République. Travailler sur ces questions, c’est aussi renforcer l’école et la laïcité », assure Pap Ndiaye. « Valeur d’émancipation » Parmi les questions que le ministre souhaite voir explorer : « Comment faire pour que l’école soit au premier rang de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme ? » Autre exemple qui l’interpelle : « Beaucoup d’enfants juifs auraient quitté l’école publique. Il est insupportable que des enfants en partent parce qu’ils craignent à un titre ou un autre pour leur bien-être et leur sécurité. » Est-ce à dire que, pour Pap Ndiaye, les questions autour de la laïcité passent au second plan et vont être diluées, comme certains, au sein même du « conseil des sages », s’en inquiètent ? Le ministre s’en défend : « Au contraire, la crédibilité de la lutte contre les atteintes à la laïcité est aussi assurée par l’intransigeance à l’égard des actes racistes et antisémites, comme de toutes les discriminations. » Pour lui, « les atteintes à la laïcité ne s’affrontent pas seulement par la sanction et par la loi. Elles se combattent aussi de manière positive. » Ainsi, la laïcité « ne doit pas seulement être crainte, elle doit être aimée et vue comme une valeur d’émancipation ». Il vous reste 63.03% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. 

Pap Ndiaye, ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse, au Sénat, le 12 avril 2023. XOSE BOUZAS / HANS LUCAS VIA AFP

On l’appelle « conseil des sages » ou « conseil des sages de la laïcité », mais son intitulé complet est Conseil des sages de la laïcité et des valeurs de la République. Pour imprimer sa marque et se différencier de Jean-Michel Blanquer, son prédécesseur et créateur de cette instance, Pap Ndiaye a décidé de prendre au pied de la lettre cette dénomination officielle et d’insister sur toutes les « valeurs de la République ». Celles-ci recouvrent « des champs plus larges que le principe de laïcité stricto sensu », fait savoir le ministre de l’éducation nationale au Monde. L’organe consultatif, une première fois installé en janvier 2018, doit voir ses missions et sa composition élargies, lors d’une deuxième installation solennelle, vendredi 14 avril.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Les atteintes à la laïcité sont en hausse dans les établissements scolaires

Jean-Michel Blanquer avait instauré ce conseil pour « préciser la position de l’institution scolaire en matière de laïcité », alors qu’il se positionnait lui-même fortement sur ces questions dans le champ politique. Il l’avait fait « pour réinstituer la laïcité de manière combative là où elle était malmenée ou ignorée », explicite un des membres du conseil sous couvert d’anonymat. Cinq ans plus tard, les « sages » – intellectuels et personnalités reconnues – ont publié une série de textes de référence, dont le vade-mecum « La laïcité à l’école », et participent en parallèle à des actions de formation auprès des cadres et des personnels de l’éducation nationale.

Désormais, Pap Ndiaye souhaite que le conseil investisse plus fortement la lutte contre les discriminations, et contre le racisme et l’antisémitisme en particulier. « Tout ce qui ébrèche le contrat républicain peut ébranler la confiance que l’on doit avoir dans l’école de la République. Travailler sur ces questions, c’est aussi renforcer l’école et la laïcité », assure Pap Ndiaye.

« Valeur d’émancipation »

Parmi les questions que le ministre souhaite voir explorer : « Comment faire pour que l’école soit au premier rang de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme ? » Autre exemple qui l’interpelle : « Beaucoup d’enfants juifs auraient quitté l’école publique. Il est insupportable que des enfants en partent parce qu’ils craignent à un titre ou un autre pour leur bien-être et leur sécurité. »

Est-ce à dire que, pour Pap Ndiaye, les questions autour de la laïcité passent au second plan et vont être diluées, comme certains, au sein même du « conseil des sages », s’en inquiètent ? Le ministre s’en défend : « Au contraire, la crédibilité de la lutte contre les atteintes à la laïcité est aussi assurée par l’intransigeance à l’égard des actes racistes et antisémites, comme de toutes les discriminations. » Pour lui, « les atteintes à la laïcité ne s’affrontent pas seulement par la sanction et par la loi. Elles se combattent aussi de manière positive. » Ainsi, la laïcité « ne doit pas seulement être crainte, elle doit être aimée et vue comme une valeur d’émancipation ».

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