Read More En 1549, du Bellay publiait le manifeste fondateur d’une langue française en devenir et à enrichir. En 2023, un collectif de linguistes francophones, d’Anne Abeillé à Laélia Véron, lance un salutaire appel : « Le français va très bien, merci ». Les idées fausses que répandent les déclinistes sur la langue française nous empêchent en effet de « comprendre son immense vitalité, sa fascinante et perpétuelle faculté à s’adapter au changement » et nous interdisent même « de croire à son avenir ». Sur une plateforme internet et dans un « tract Gallimard », 10 thèmes sont ainsi l’objet d’analyses tout à la fois expertes, éclairantes, stimulantes.
La réfutation des infox que véhiculent volontiers politiques, médias, cafés du commerce sur notre langue commune et diverse débouche sur des propositions vivifiantes, en particulier pour l’enseignement du français. Quelques exemples : faire découvrir combien la langue de Molière était différente de la nôtre, favoriser l’éducation plurilingue, « apprendre le sens des mots, la grammaire des constructions plutôt que des centaines de pièges orthographiques », « autoriser les correcteurs orthographiques aux examens comme les calculatrices en maths ou en physique », accompagner la démocratisation de l’écriture que constitue par bonheur le numérique, travailler « la grammaire de l’oral », inciter « chacun à s’enregistrer pour apprendre à observer ses propres usages », observer les variations plutôt que de condamner les « barbarismes », valoriser « la créativité langagière, qu’elle soit littéraire ou non », enseigner l’accord de proximité « à côté de l’accord au masculin pluriel », éduquer aux « pourquoi » plutôt que d’inculquer les « comment »…
Le collectif invite à signer son appel. Nul doute qu’aux « linguistes atterré.es », bien informé.es et justement engagé.es, se joindront des professeurs et professeuses de lettres, qu’épuisent en particulier l’injonction à la dictée et la grammaire d’étiquetage. Les programmes, patrimonialistes et prescriptifs, les invitent à transformer la classe en musée de la langue française. Ils les empêchent parfois de mettre authentiquement la langue en action et en réflexion. Cet ouvrage et cette entreprise les aideront à construire chez les élèves le droit et le pouvoir de s’emparer du français pour qu’il continue à vivre. Jean-Michel Le Baut
La plateforme de l’appel
Sur le site de la maison d’édition
Maria Candéa et Laélia Véron dans le Café
Anne Abeillé dans le Café
Arnaud Hoedt dans le Café
Christophe Benzitoun dans le Café
En 1549, du Bellay publiait le manifeste fondateur d’une langue française en devenir et à enrichir. En 2023, un collectif de linguistes francophones, d’Anne Abeillé à Laélia Véron, lance un salutaire appel : « Le français va très bien, merci ». Les idées fausses que répandent les déclinistes sur la langue française nous empêchent en effet de « comprendre son immense vitalité, sa fascinante et perpétuelle faculté à s’adapter au changement » et nous interdisent même « de croire à son avenir ». Sur une plateforme internet et dans un « tract Gallimard », 10 thèmes sont ainsi l’objet d’analyses tout à la fois expertes, éclairantes, stimulantes.
La réfutation des infox que véhiculent volontiers politiques, médias, cafés du commerce sur notre langue commune et diverse débouche sur des propositions vivifiantes, en particulier pour l’enseignement du français. Quelques exemples : faire découvrir combien la langue de Molière était différente de la nôtre, favoriser l’éducation plurilingue, « apprendre le sens des mots, la grammaire des constructions plutôt que des centaines de pièges orthographiques », « autoriser les correcteurs orthographiques aux examens comme les calculatrices en maths ou en physique », accompagner la démocratisation de l’écriture que constitue par bonheur le numérique, travailler « la grammaire de l’oral », inciter « chacun à s’enregistrer pour apprendre à observer ses propres usages », observer les variations plutôt que de condamner les « barbarismes », valoriser « la créativité langagière, qu’elle soit littéraire ou non », enseigner l’accord de proximité « à côté de l’accord au masculin pluriel », éduquer aux « pourquoi » plutôt que d’inculquer les « comment »…
Le collectif invite à signer son appel. Nul doute qu’aux « linguistes atterré.es », bien informé.es et justement engagé.es, se joindront des professeurs et professeuses de lettres, qu’épuisent en particulier l’injonction à la dictée et la grammaire d’étiquetage. Les programmes, patrimonialistes et prescriptifs, les invitent à transformer la classe en musée de la langue française. Ils les empêchent parfois de mettre authentiquement la langue en action et en réflexion. Cet ouvrage et cette entreprise les aideront à construire chez les élèves le droit et le pouvoir de s’emparer du français pour qu’il continue à vivre.
Jean-Michel Le Baut
Sur le site de la maison d’édition
Maria Candéa et Laélia Véron dans le Café
Christophe Benzitoun dans le Café
« Ce post est un relevé d’information de notre veille d’information »