Le wokisme n’est pas une idéologie, mais une morale
Le wokisme prétend incarner la justice sociale et l’égalité des chances, mais ce n’est qu’une imposture dépourvue de fondement philosophique et de corpus théorique. Les jeunes qui s’identifient aux mouvements de la théorie critique de la race ou du genre n’ont même pas lu les auteurs qui ont élaboré ces théories. Au lieu de comprendre les implications politiques et philosophiques de leurs actions, ils adhèrent à une posture de militantisme moral.
En France, le wokisme a trouvé un terrain fertile dans le milieu universitaire, où certains se servent de l’institution pour promouvoir leur vision moralisatrice et la légitimer. Souvenons-nous de la polémique suscitée par le projet de loi « confortant le respect des principes de la République » et notamment l’article 14 qui prévoyait de renforcer les obligations de neutralité des personnes travaillant dans les services publics, y compris dans les établissements d’enseignement supérieur. Cette disposition a été vivement critiquée par certains universitaires qui y prétendaient y voir une atteinte à la liberté académique et à l’autonomie des établissements. Ils cherchaient en réalité le clash politique et par ce biais, à imposer leur vision du monde en utilisant des méthodes de pression, de censure et de discrédit pour faire taire toute forme de critique. L’Université ne sert plus à produire une pensée scientifique, mais à cautionner une pensée morale qui tente d’imposer sa vision du monde.