On nous signale1 aujourd’hui que la physique continue de s’intéresser à l’intersectionnalité. C’est une chose qui n’est pas si courante, mais qui tend à se développer comme nous l’avions déjà signalé, et nous renvoyons aux précédents articles parmi lesquels:
- sur la physique: Contribution to a decolonial history of the science of light: for inclusive and diversified knowledge in physics
- le texte caricaturant de sérieuses publications de médecine: Le scandale du cis-platine: halte à la trans-LGBTQ+phobie des chimiothérapies anticancéreuses !
- sur la médecine, par Andrea Bikfalvi: La Science et la Médecine sous l’Emprise des Idéologies Identitaires et La médecine à l’épreuve de la « théorie critique de la race »
- Pour une approche quantitative de la chose, nous renvoyons à Le décolonialisme, c’est 50.4%
Comme l’explique parfaitement Andreas Bikfalvi:
« L’idéologie identitaire ne touche pas seulement la société sur le plan de la politique, de la culture, de l’éducation mais a aussi des effets délétères sur les activités les plus rigoureuses de l’esprit humain, la science et ses divers domaines d’application comme la technologie et la médecine. Nous avons vu ses effets dévastateurs dans l’idéologie identitaire nazie qui a mis les sciences exactes et la médecine sous camisole identitaire. Les physiciens Johannes Stark et Philippe Lenard, tous deux prix Nobel, voyaient dans la théorie de la relativité et la mécanique quantique une science juive étrangère à l’esprit allemand. »
Andreas Bikfalvi2
Or nombreuses sont les actions aujourd’hui qui tentent de promouvoir les idéologies intersectionnelles au sein des sciences exactes. Le Professeur Dr. L. Avraamidou, Rosalind Franklin Fellow, Chair of Institute for Science Education and Communication – naviguant entre Chypre, USA et Union européenne – publie un article fort intéressant et révélateur de ces opérations intellectuelles. Il s’agit d’une démonstration qui montre que l’intersectionnalité (USA et européenne) arrive jusqu’à la physique, avec son délire postmoderniste et bigot. On notera dans l’exemple à suivre l’allusion -non développée- à l’interdiction en Turquie, depuis Atatürk, d’être voilée à l’Université, abrogée sous Erdogan…
L’article intitulé « More than Just a Woman Physicist » prétend démontrer que:
Approaches that consider the intersection of multiple social and personal identities are urgently needed to understand why women are underrepresented in physics. 3
https://physics.aps.org/articles/v14/75?utm_campaign=weekly&utm_medium=email&utm_source=emailalert
Le sous-titre est tout aussi explicite: « Physics needs diversity policies that account for each person’s unique identities and experiences » 4. Bien évidemment, l’article est publié à la rubrique « Opinion » de « Physics », mais il faut noter qu’il y en a fort peu consacrées à la Physique (pas même une fois par an).
La revue Physics envoie une newsletters hebdomadaire de APS (« American Phyiscal Society »). Elle recense et présente chaque semaine quelques-uns des articles les plus marquants publiés dans Physical Review Letters, qui est elle-même la plus prestigieuse revue de physique (maintenant en compétition avec les revues plus généralistes Nature et Science), ou plus occasionnellement d’articles d’intérêt très général des revues APS plus spécialisées de Physical Review (déclinée en X, A, B, C, D, E, ….Quantum, …)
Or dans sa lettre d’information, l’article de L. Avraamidou est présenté en tête des publications d’intérêt:
La revue avait déjà refusé de répondre l’an dernier lorsque nous l’avions interpellée sur la mise en valeur d’un précédent article: Yes, Sexual Harassment Still Drives Women Out of Physics qui estimait librement que:
the physics community has long been male dominated 5
https://physics.aps.org/articles/v12/43