Avant les millions de vues, le ridicule qui s’est ensuivi et enfin les excuses sincères, le Stylebook[1] de l’Associated Press avait pour ainsi dire débordé de bonnes intentions dans son tweet de la semaine dernière :
« Nous recommandons d’éviter les étiquettes « les », généralisantes et souvent déshumanisantes, comme dans « les pauvres », « les malades mentaux », « les Français », « les handicapés », « les diplômés de l’enseignement supérieur ». »
« Les Français » ?
Zut alors ![2] Le résultat fut une vague de propositions goguenardes sur la façon d’appeler avec tact les, euh, personnes d’obédience française. L’ambassade de France aux États-Unis proposa de changer son nom en « Ambassade de la francité ».
Le Stylebook de l’A.P. a supprimé son tweet, en invoquant « une référence inappropriée aux Français ». Mais il revint à la charge en recommandant d’éviter les termes généraux contenant « les », tels que « les pauvres, les malades mentaux, les riches, les handicapés, les diplômés de l’enseignement supérieur ».
Pour moi, il n’est pas évident que « les diplômés de l’enseignement supérieur » soit une étiquette qui déshumanise les gens. Je suppose que George Santos[3] souhaiterait être inclus dans cette catégorie.